Évaluation du sentiment de compétence parentale et de la qualité des interactions précoces mère-enfant en cas de prise d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la sérotonine/noradrénaline durant la grossesse

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Serval ID
serval:BIB_42EB6FAA5CE2
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Évaluation du sentiment de compétence parentale et de la qualité des interactions précoces mère-enfant en cas de prise d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou de la sérotonine/noradrénaline durant la grossesse
Author(s)
OWLYA N.
Director(s)
MULLER-NIX C.
Codirector(s)
MORISOD HARARI M., URBEN S.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2019
Language
french
Number of pages
38
Abstract
Contexte : En période périnatale, la santé mentale maternelle et le bon déroulement de la
grossesse sont intimement liés. Des troubles anxio-dépressifs chez la mère entraineraient une
variation de l’environnement du foetus qui altérerait autant la croissance physique que le
développement neurocomportemental de celui-ci. Par ailleurs, une dépression anténatale non
traitée peut perdurer en post-partum, diminuer le sentiment de compétence parentale (SCP) et
perturber de plus les premiers échanges entre la mère et son enfant. Or, ces interactions précoces
ont montré une influence cruciale sur la régulation émotionnelle du nouveau-né. Bien
qu’apparaissant comme évident, le traitement de la dépression périnatale fait controverse quant
à la sécurité d’emploi des médicaments antidépresseurs et à l’efficacité de ceux-ci pendant et
après la grossesse. Dans ce contexte, cette étude souhaiterait observer si un traitement par
SSRI/SNRI pendant la grossesse permettrait d’améliorer le sentiment de compétence parentale et
de normaliser les interactions précoces mère-enfant.
Méthode : Cette étude est de type prospective, multicentrique, parallèle, ouverte et
observationnelle. Les participantes, suivies dans les départements de Gynécologie Obstétrique du
CHUV, des HUG ou de l’Hôpital de Morges, se divisent en un groupe contrôle (n=40) de femmes
n’ayant pris aucun traitement de type SSRI/SNRI pendant la grossesse auquel est comparé un
groupe de femmes ayant été exposées à ces molécules (n=69). Le SCP a été mesuré via l’autoquestionnaire
« Parenting Sense of Competence » (PSOC), distribué à 1 semaine, 6 mois et 18 mois
post-partum. Les interactions précoces entre les mères et leur enfant ont été évaluées à 6 mois
post-partum d’après le Crittenden CARE-index. Chaque analyse était ajustée selon le risque de
dépression majeure définie par l’« Edinburgh Postnatal Depression Scale » (score >10,5).
Résultats : En comparant entre les groupes les facteurs « satisfaction » et « efficacité » du PSOC,
seules 3 des 6 analyses ont retrouvé des différences significatives. A 1 semaine post-partum, la
« satisfaction » était significativement supérieure dans le groupe contrôle (t (30,176)=2,973,
p<.01), tout comme l’« efficacité » (t (90)=3,098, p<.01). À 6 mois post-partum, seule l’« efficacité »
était significativement supérieure dans le groupe contrôle (t (57)=2,152, p<.05). En comparant
l’effet simple du temps, seule l’« efficacité » montrait une progression significative
(F(1,677 ;78)=5,374, p<.05). L’effet d’interaction n’était cependant pas significatif. Par ailleurs, les
interactions précoces n’étaient pas significativement différentes entre les deux groupes.
Finalement, deux corrélations partielles entre SCP et interactions mère-enfant étaient
significatives : la « satisfaction » parentale à 1 semaine est négativement corrélé avec la «
coopération » de l’enfant lors du jeu à 6 mois (r=-.749, p<.01). Deuxièmement, la « difficulté » de
l’enfant dans l’établissement d’échanges harmonieux à 6 mois est négativement corrélée à la «
satisfaction » à 18 mois (r =-.690, p< .05). Or, seules deux des 84 corrélations partielles possibles
étaient significatives et sont donc probablement dues à des erreurs de type 1.
Discussion : Cette étude a donc constaté un bénéfice clair des SSRI/SNRI pendant la grossesse sur
les interactions précoces. En revanche, l’intérêt de ces médicaments pour améliorer le sentiment
de compétence parentale est moins certain. Par ailleurs, ces deux variables, bien qu’étant toutes
les deux des facteurs prédictifs importants d’un bon développement neurocomportemental de
l’enfant, semblent être indépendantes l’une de l’autre. Finalement, outre la taille des échantillons
analysés, plusieurs limitations diminuent l’extrapolation des résultats de cette étude à une plus
grande échelle. De nouvelles recherches sur ces bases devraient permettre d’augmenter le poids
de ces observations.
Keywords
dépression périnatale, SSRI, SNRI, sentiment de compétence parentale, interactions précoces mère-enfant
Create date
07/09/2020 13:52
Last modification date
05/02/2021 7:25
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