Healthcare professionals' sources of knowledge of complementary medicine in an academic center

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Serval ID
serval:BIB_0A9B5712765D
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Healthcare professionals' sources of knowledge of complementary medicine in an academic center
Author(s)
AVENI Eléonore
Director(s)
Bonvin Eric
Codirector(s)
Rodondi Pierre-Yves
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Address
Faculté de biologie et de médecine
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE

Publication state
Accepted
Issued date
2017
Language
english
Abstract
Lors des votations du 17 mai 2009, le peuple suisse a revendiqué un accès facilité aux médecines complémentaires, en lien avec l'utilisation fréquente de ces méthodes. La prise en charge des douleurs chroniques, qui représentent un enjeu important de santé publique, est l'une des causes de recours aux médecines complémentaires les plus fréquentes. En parallèle, et ce depuis plusieurs années, l'intérêt de la communauté scientifique vis-à-vis des médecines complémentaires va croissant. De nombreuses études ont montré que, bien que le personnel médical et soignant soit favorable à l'introduction des médecines complémentaires, un manque de connaissances et de communication avec les patients à leur propos reste fréquent. Malgré cela, de nombreux centres universitaires aux Etats-Unis et ailleurs en Europe introduisent progressivement ces méthodes en milieu hospitalier. En Suisse, l'introduction des médecines complémentaires en milieu hospitalier reste marginale et l'apanage de pratiques individuelles, sans réelle coordination au niveau institutionnel. Les enjeux de cette étude étaient de faire le point sur le niveau de connaissances et l'attitude du personnel médical et soignant travaillant dans un hôpital universitaire romand (CHUV à Lausanne), vis-à-vis des médecines complémentaires et de leur introduction.
Le 8 octobre 2013, un email a été envoyé à tous les médecins, infirmiers, physiothérapeutes et sages-femmes travaillant au CHUV (4'925 envois), afin de les inviter à répondre à un questionnaire en ligne portant sur les médecines complémentaires. Le questionnaire était divisé en trois parties : données sociodémographiques, attitude vis-à-vis des médecines complémentaires pour le traitement des douleurs chroniques et attitude vis-à-vis des médecines complémentaires en général. Notre article, avec ces 1'247 répondants, a permis de mettre à jour une tendance intéressante quant au processus d'acquisition des connaissances chez les soignants. En effet, alors que les infirmiers, les sages-femmes, les femmes et les soignants formés en médecines complémentaires donnent plus d'importance à leur expérience personnelle et aux recommandations d'autrui (professionnels de la santé ou non), les médecins et les hommes ont plus tendance à s'appuyer sur la littérature scientifique - et notamment sur les études randomisées contrôlées - pour se forger une opinion. Cette étude a également permis de confirmer des données déjà connues dans la littérature, à savoir que le personnel, tant médical que soignant, déplorait un manque de connaissances vis-à-vis des médecines complémentaires, bien que convaincu de l'importance d'en parler avec les patients. Ce manque de connaissances transparaît également dans le fait que seulement un tiers des conversations avec les patients au sujet des médecines complémentaires sont initiées par les soignants, les deux-tiers restants étant donc introduites par les patients eux-mêmes.
Cette étude a permis de révéler une tendance quant aux processus d'acquisition et de mise en pratique des connaissances qu'il serait intéressant d'étudier dans d'autres domaines (p. ex. en psychiatrie, médecine interne, etc.) afin de déterminer s'il s'agit d'un phénomène isolé ou d'une généralité. Par ailleurs, cet article met en lumière l'importance de mettre au point des stratégies qui permettront d'accroître les connaissances des médecins et des soignants vis-à-vis des médecines complémentaires, afin de leur permettre d'en parler plus aisément avec leurs patients, et ce en lien avec l'introduction progressive de ces techniques en milieu hospitalier.
Create date
06/02/2018 10:47
Last modification date
20/08/2019 12:32
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