L'épiscopat lausannois montre une grande homogénéité dans ses pratiques funéraires. Tous les évêques morts dans l'exercice de leur fonction choisissent d'être enterrés dans la cathédrale Notre-Dame, véritable écrin pour la mémoire épiscopale. À l'inverse, la comparaison avec les cas de Genève et Sion montre que dans ces deux diocèses voisins, la construction d'une mémoire épiscopale dans cathédrale n'a pas lieu, ou de manière bien plus discrète.
L'utilisation d'une documentation variée permet de reconstituer une image assez précise des éléments qui constituent la memoria liturgique des évêques : lieux de sépultures, mais aussi donations particulières, commandes artistiques, utilisation de l'espace ecclésial et du culte marial. L'attention portée à ces éléments montre enfin qu'il existe à Lausanne une mémoire individuelle (celle de l'évêque) mais également une mémoire institutionnelle (celle de la fonction épiscopale).