L’art de la réplique à l’ère numérique: A partir de quelques projets d'Oliver Laric

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Etat: Public
Version: Final published version
Licence: Non spécifiée
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serval:BIB_FA3E40C692DB
Type
Article: article d'un périodique ou d'un magazine.
Collection
Publications
Institution
Titre
L’art de la réplique à l’ère numérique: A partir de quelques projets d'Oliver Laric
Périodique
Cahiers de Mariemont
Auteur⸱e⸱s
Dietschy Nathalie
ISSN
0776-1317
ISSN-L
0776-1317
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2021
Peer-reviewed
Oui
Volume
43
Pages
55-65
Langue
français
Résumé
La généralisation des technologies numériques et du Web ont favorisé les démarches de reproduction, allant du remake au remix, de l’œuvre « d’après » à la réplique. Ces approches qui s’inscrivent dans un contexte encourageant des pratiques de « postproduction » (Bourriaud) dans les années 1990, impliquent de considérer que l’œuvre se conçoit au sein d’un cycle et que la reprise de celle-ci, loin de l’épuiser, la renouvelle. La réplique s’entend alors comme une réponse à une œuvre initiale au sein d’une culture numérique valorisant le partage, la circulation des données, des images et des motifs, ainsi que leur recyclage de toutes sortes. Dans ce contexte, le geste de copie n’entraînerait pas nécessairement une perte d’aura (Benjamin).
À partir d’un corpus exemplaire d’œuvres récentes, de l’artiste autrichien Oliver Laric en particulier et de son usage du scannage 3D, ainsi que d’artistes d’une génération dite « post-internet » travaillant l’impact d’internet et des technologies numériques, explorant les gestes de copie, les stratégies de circulation des œuvres en ligne et la redéfinition de l’objet unique (Eva et Franco Mattes, Michael Mandiberg, Seth Price, Artie Vierkant) ainsi que des effets de la reproduction numérique (Albertine Meunier, Corinne Vionnet, Pete Ashton), cet article propose d’analyser les pratiques de réplique encouragées par la révolution numérique et souhaite discuter de la hiérarchie des valeurs qu’elle redistribue, la question des similitudes et des effets de variation dont les artistes contemporains examinent les modalités. Les formes de réplique de l’art « post-internet » évacuent-elles de plus les notions d’originalité et d’authenticité ?
En envisageant la réplique comme un geste créatif lié à la culture du Web et à sa valorisation de l’appropriabilité (Gunthert), cet article souhaite montrer que la démarche de réplique, loin d’épuiser le concept d’aura, la prolonge en l’intégrant dans la circulation des objets et des formes à l’ère d’internet, à une époque où le marché de l’art numérique est bousculé par l’essor des NFT (« jetons non fongibles »).
The widespread use of digital technologies and of the Web have encouraged reproduction approaches, ranging from remakes to remixes, from “after” works to replicas. These approaches, which are part of a context that has encouraged “post-production” practices (N. Bourriaud) since the 1990s, imply considering that the work is conceived within a cycle and that its reworking, far from exhausting it, renews it. The replica is thus understood as a response to an initial work within a digital culture that values the sharing and circulation of data, images and motifs, as well as their recycling of all kinds. In this context, the act of copying would not necessarily entail a loss of aura (W. Benjamin). From an exemplary corpus of recent works, from the Austrian artist Oliver Laric in particular and his use of 3D scanning, as well as from artists of a so-called “post-internet” generation working on the impact of the internet and digital technologies, exploring the gestures of copying, the strategies of circulation of works online and the redefinition of the unique object (Eva and Franco Mattes, Michael Mandiberg, Seth Price, Artie Vierkant) as well as the effects of digital reproduction (Albertine Meunier, Corinne Vionnet, Pete Ashton), this article proposes to analyse the replication practices encouraged by the digital “revolution” and wishes to discuss the hierarchy of values it redistributes, the question of similarities and the effects of variation whose modalities contemporary artists examine. Do the replicating forms of “postinternet” art furthermore evacuate the notions of originality and authenticity? By considering the replica as a creative gesture linked to the culture of the Web and its valorization of appropriability (A. Gunthert), the following paper aims to show that the replica approach, far from exhausting the concept of aura, extends it by integrating it into the circulation of objects and forms in the age of the Internet, at a time when the digital art market is being shaken up by the rise of NFTs (non-fungible tokens).
Mots-clé
Oliver Laric, Réplique, Replica, Copie, Copy, 3D scanning, Aura, Originality, Authenticity, Originalité, Authenticité, Corinne Vionnet, Artie Vierkant, Seth Price, Albertine Meunier, Pete Ashton, Eva and Franco Mattes, Michael Mandiberg
Création de la notice
05/11/2021 15:38
Dernière modification de la notice
11/06/2022 6:35
Données d'usage