La notion de rythme occupe une place centrale dans les réflexions et les démarches primitivistes du début du XXe siècle. Elle prend alors un large spectre d’interprétation, touchant autant au domaine musical qu’à la littérature, les arts visuels, l’ethnologie et la politique. Dans cet article, je me propose d’observer la polysémie de cette notion à partir de la conjonction de trois textes parus dans la Revue romande. Ansermet, Cingria et Cendrars y esquissent une conception ontologique du rythme, qui unit l’originel à l’universel