La politique fiscale de la Confédération suisse ou I'art de vider les caisses (1958-1977)
Détails
ID Serval
serval:BIB_F183BAF3D704
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
La politique fiscale de la Confédération suisse ou I'art de vider les caisses (1958-1977)
Directeur⸱rice⸱s
Guex Sébastien
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2023
Langue
français
Résumé
Ma thèse porte sur la politique financière de la Confédération suisse et met plus particulièrement l'accent sur l'évolution de sa législation fiscale entre 1958 et 1977.
La méthode d'analyse adoptée est celle de la sociologie financière, dont le postulat fondamental repose sur l'idée qu'il existe une influence réciproque entre le contexte social, politique et économique d'un État et l'évolution de ses finances publiques.
La conclusion principale de cette recherche est de dire que la volonté de contenir les dimensions financières de l'État par le biais d'une résistance à l'extension de ses recettes, joue un rôle déterminant dans l'orientation de la politique financière durant l'ensemble de la période analysée. En réalité, le maintien d'un État pauvre est un trait structurant de cette politique depuis le début du 20ème siècle au moins : ma thèse atteste donc de la continuité de cette caractéristique.
Structurée en trois grandes parties, elle permet d'éclairer les différentes stratégies mises en œuvre par les groupes sociaux qui défendent cette ambition, en particulier le grand patronat et ses relais au sein des Partis bourgeois, durant deux décennies charnières, caractérisées par des conditions économiques, politiques et sociales très contrastées.
Ces années marquent, pour les pays capitalistes, et donc pour la Suisse, le passage d'une situation de forte croissance - qu'on appelle communément les Trente Glorieuses - qui se conjugue avec des excédents financiers, une amélioration des conditions de vie matérielle et un chômage inexistant, à une phase de crise économique généralisée, qui est la plus sévère depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et qui se caractérise par une morosité économique et des déficits publics croissants. En Suisse, cette crise est un choc brutal, en particulier en comparaison internationale : elle constitue donc une rupture et marque, pour l'ensemble des pays industrialisés, un retour en force du libéralisme.
Cette étude de l'histoire de la politique fiscale suisse, avec les lunettes de la sociologie financière, permet donc de plonger aux racines de transformations, qui pour certaines, sont encore à l'œuvre aujourd'hui. Elle éclaire les enjeux et les conditions de leur émergence et permet ainsi d'enrichir notre compréhension de l'histoire très contemporaine de la Suisse.
Fondée sur de nombreuses sources d'archives, aussi bien publiques que privées, qu'elles soient publiées ou non, la présente thèse offre une synthèse interprétative de l'évolution de la politique financière fédérale des années 1958 et 1977.
La méthode d'analyse adoptée est celle de la sociologie financière, dont le postulat fondamental repose sur l'idée qu'il existe une influence réciproque entre le contexte social, politique et économique d'un État et l'évolution de ses finances publiques.
La conclusion principale de cette recherche est de dire que la volonté de contenir les dimensions financières de l'État par le biais d'une résistance à l'extension de ses recettes, joue un rôle déterminant dans l'orientation de la politique financière durant l'ensemble de la période analysée. En réalité, le maintien d'un État pauvre est un trait structurant de cette politique depuis le début du 20ème siècle au moins : ma thèse atteste donc de la continuité de cette caractéristique.
Structurée en trois grandes parties, elle permet d'éclairer les différentes stratégies mises en œuvre par les groupes sociaux qui défendent cette ambition, en particulier le grand patronat et ses relais au sein des Partis bourgeois, durant deux décennies charnières, caractérisées par des conditions économiques, politiques et sociales très contrastées.
Ces années marquent, pour les pays capitalistes, et donc pour la Suisse, le passage d'une situation de forte croissance - qu'on appelle communément les Trente Glorieuses - qui se conjugue avec des excédents financiers, une amélioration des conditions de vie matérielle et un chômage inexistant, à une phase de crise économique généralisée, qui est la plus sévère depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et qui se caractérise par une morosité économique et des déficits publics croissants. En Suisse, cette crise est un choc brutal, en particulier en comparaison internationale : elle constitue donc une rupture et marque, pour l'ensemble des pays industrialisés, un retour en force du libéralisme.
Cette étude de l'histoire de la politique fiscale suisse, avec les lunettes de la sociologie financière, permet donc de plonger aux racines de transformations, qui pour certaines, sont encore à l'œuvre aujourd'hui. Elle éclaire les enjeux et les conditions de leur émergence et permet ainsi d'enrichir notre compréhension de l'histoire très contemporaine de la Suisse.
Fondée sur de nombreuses sources d'archives, aussi bien publiques que privées, qu'elles soient publiées ou non, la présente thèse offre une synthèse interprétative de l'évolution de la politique financière fédérale des années 1958 et 1977.
Création de la notice
30/08/2023 9:46
Dernière modification de la notice
31/08/2023 5:59