Évaluation du délai entre l’admission aux soins intensifs de pédiatrie et le début de l’alimentation entérale chez l’enfant gravement malade
Détails
Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
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ID Serval
serval:BIB_F001021F97C5
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Évaluation du délai entre l’admission aux soins intensifs de pédiatrie et le début de l’alimentation entérale chez l’enfant gravement malade
Directeur⸱rice⸱s
PEREZ M.-H.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Nombre de pages
25
Résumé
Contexte
La nutrition chez un enfant gravement malade a une importance sur son pronostic : la sur- et la sous- nutrition ont toutes les deux un impact sur la mortalité et la morbidité. Le timing de l’introduction de l’alimentation entérale est ainsi une question importante. Les évidences scientifiques montrent que la nutrition entérale doit être privilégiée sur la nutrition parentérale. Il y a par contre peu d’éléments scientifiques qui permettent de dire avec sécurité à quel moment elle doit être initiée après l’admission aux soins intensifs d’un patient critique. A l’heure actuelle, il est recommandé d’introduire précocement une alimentation entérale. Le délai communément préconisé est dans les 24 heures suivant l’admission de l’enfant. En résumé, les experts, articles et protocoles préconisent l’introduction de la nutrition entérale dans les 24 heures post admission mais sans évidence scientifique et peu de détails quant au moment idéal de cette introduction en fonction de l’âge et des pathologies des enfants hospitalisés. En clinique, les pratiques varient énormément.
Ob jectifs
Les objectifs de ce projet sont de mesurer le délai entre l’admission et le début de la nutrition entérale et le comparer aux recommandations en vigueur dans l’unité chez les patients admis aux soins intensifs pédiatriques du CHUV pour plus de 48 heures et nourris par voie entérale, sur les années 2018 et 2019, ainsi que d’évaluer le pronostic et les spécificités des différents types de patients en fonction de ce délai.
Méthodologie
Il s’agit d’une analyse rétrospective de qualité, menée dans le service des soins intensifs de pédiatrie au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), sur des données-patients codées des années 2018 et 2019 issues du registre des soins aigus ainsi que du logiciel de surveillance des patients Métavision. Tout patient hospitalisé dans l’unité des soins intensifs pédiatriques pendant ces années pour une durée d’au moins 48 heures a été inclus. Ces patients devaient être alimentés exclusivement par voie entérale (sonde nasogastrique, nasoduodénale, nasojéjunale, ou par voie percutanée, Percutaneous Endoscopic Gastrostomy/Jejunostomy (PEG/PEJ)). Les données démographiques, sur l’hospitalisation, sur la nu- trition et sur les catégories des patients ont été récoltées. La présente étude, du fait de son statut de projet qualité et après consultation de la commission cantonale d’éthique de la recherche sur l’être humain (CER-VD), n’a pas nécessité de soumettre un protocole à la CER-VD pour être conduite.
Résultats
Quatre cent huitante-six patients ont été inclus dans cette étude. La durée médiane entre le début de l’alimentation entérale et l’admission aux soins intensifs pédiatriques du CHUV est de 17h [4.9- 28.2]. Parmi ces 468 enfants, 65,23% (317) ont été alimentés par voie entérale dans les premières 24 heures suivant leur admission. Ces patients étaient admis plus fréquemment de façon élective, nourris avec un abord post-pylorique, nécessitaient une ventilation de type non invasive et admis aux soins intensifs en raison d’une pathologie respiratoire ou suite à une chirurgie oto-rhino-laryngologique. A contrario, les enfants nourris après les premières 24 heures d’hospitalisation étaient admis en urgence, alimentés principalement par un abord pré-pylorique, avaient une ventilation mécanique invasive et étaient hospitalisés en raison d’une pathologie cardiaque ou d’une chirurgie cardio-vasculaire.
Conclusion
Les études scientifiques recommandent une introduction de la nutrition entérale dans les premières 24h d’hospitalisation. Le délai médian d’introduction de l’alimentation aux soins intensifs pédiatriques du CHUV retrouvé dans notre étude (17h) respecte cette recommandation pour environ deux-tiers des enfants admis. Une attention particulière doit être portée sur les enfants admis en urgence, ventilés mécaniquement, admis pour des raisons cardiaques ou hémodynamiques et alimentés en pré-pylorique qui sont plus fréquemment nourris après 24h d’hospitalisation en raison de risques digestifs.
La nutrition chez un enfant gravement malade a une importance sur son pronostic : la sur- et la sous- nutrition ont toutes les deux un impact sur la mortalité et la morbidité. Le timing de l’introduction de l’alimentation entérale est ainsi une question importante. Les évidences scientifiques montrent que la nutrition entérale doit être privilégiée sur la nutrition parentérale. Il y a par contre peu d’éléments scientifiques qui permettent de dire avec sécurité à quel moment elle doit être initiée après l’admission aux soins intensifs d’un patient critique. A l’heure actuelle, il est recommandé d’introduire précocement une alimentation entérale. Le délai communément préconisé est dans les 24 heures suivant l’admission de l’enfant. En résumé, les experts, articles et protocoles préconisent l’introduction de la nutrition entérale dans les 24 heures post admission mais sans évidence scientifique et peu de détails quant au moment idéal de cette introduction en fonction de l’âge et des pathologies des enfants hospitalisés. En clinique, les pratiques varient énormément.
Ob jectifs
Les objectifs de ce projet sont de mesurer le délai entre l’admission et le début de la nutrition entérale et le comparer aux recommandations en vigueur dans l’unité chez les patients admis aux soins intensifs pédiatriques du CHUV pour plus de 48 heures et nourris par voie entérale, sur les années 2018 et 2019, ainsi que d’évaluer le pronostic et les spécificités des différents types de patients en fonction de ce délai.
Méthodologie
Il s’agit d’une analyse rétrospective de qualité, menée dans le service des soins intensifs de pédiatrie au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), sur des données-patients codées des années 2018 et 2019 issues du registre des soins aigus ainsi que du logiciel de surveillance des patients Métavision. Tout patient hospitalisé dans l’unité des soins intensifs pédiatriques pendant ces années pour une durée d’au moins 48 heures a été inclus. Ces patients devaient être alimentés exclusivement par voie entérale (sonde nasogastrique, nasoduodénale, nasojéjunale, ou par voie percutanée, Percutaneous Endoscopic Gastrostomy/Jejunostomy (PEG/PEJ)). Les données démographiques, sur l’hospitalisation, sur la nu- trition et sur les catégories des patients ont été récoltées. La présente étude, du fait de son statut de projet qualité et après consultation de la commission cantonale d’éthique de la recherche sur l’être humain (CER-VD), n’a pas nécessité de soumettre un protocole à la CER-VD pour être conduite.
Résultats
Quatre cent huitante-six patients ont été inclus dans cette étude. La durée médiane entre le début de l’alimentation entérale et l’admission aux soins intensifs pédiatriques du CHUV est de 17h [4.9- 28.2]. Parmi ces 468 enfants, 65,23% (317) ont été alimentés par voie entérale dans les premières 24 heures suivant leur admission. Ces patients étaient admis plus fréquemment de façon élective, nourris avec un abord post-pylorique, nécessitaient une ventilation de type non invasive et admis aux soins intensifs en raison d’une pathologie respiratoire ou suite à une chirurgie oto-rhino-laryngologique. A contrario, les enfants nourris après les premières 24 heures d’hospitalisation étaient admis en urgence, alimentés principalement par un abord pré-pylorique, avaient une ventilation mécanique invasive et étaient hospitalisés en raison d’une pathologie cardiaque ou d’une chirurgie cardio-vasculaire.
Conclusion
Les études scientifiques recommandent une introduction de la nutrition entérale dans les premières 24h d’hospitalisation. Le délai médian d’introduction de l’alimentation aux soins intensifs pédiatriques du CHUV retrouvé dans notre étude (17h) respecte cette recommandation pour environ deux-tiers des enfants admis. Une attention particulière doit être portée sur les enfants admis en urgence, ventilés mécaniquement, admis pour des raisons cardiaques ou hémodynamiques et alimentés en pré-pylorique qui sont plus fréquemment nourris après 24h d’hospitalisation en raison de risques digestifs.
Création de la notice
11/09/2023 12:41
Dernière modification de la notice
24/07/2024 5:59