Étude in vitro et in vivo de la biocompatibilité d’un stent vasculaire biorésorbable

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_ED4CE013B020
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Étude in vitro et in vivo de la biocompatibilité d’un stent vasculaire biorésorbable
Auteur⸱e⸱s
EGGER J.
Directeur⸱rice⸱s
GIRAUD M.-N.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2021
Langue
français
Nombre de pages
39
Résumé
Contexte : les endoprothèses à élution de médicaments (DES, Drug Eluting Stent) de 2ème génération constituent actuellement le traitement de premier choix pour les maladies coronariennes liées à l’athérosclérose. Dans le but de réduire les complications à long terme liées à la persistance d’un corps étranger dans les vaisseaux sanguins, de nouveaux stents biorésorbables (BVS pour Bioresorbable Vascular Scaffold) ont été développés au cours des dernières années sans toutefois atteindre le niveau d’efficacité et de sûreté des stents déjà présents sur le marché.
But : ce travail de maîtrise, qui s’inscrit dans l’étude d’un nouveau stent BVS à base de polycaprolactone et d’urée (PCL-U), a pour objectif d’analyser l’effet de ce stent in vitro et in vivo. Pour cela, nous avons, d’une part, comparé l’effet potentiellement toxique du polymère sur la prolifération cellulaire in vitro et, d’autre part, étudié son effet sur la structure et l’intégrité des artères en l’implantant chez des lapins.
Méthodes : pour l’analyse in vitro de la prolifération des fibrocytes et des cellules endothéliales, nous avons utilisé le xCELLigence Real Time Cell Analysis (RTCA), appareil qui permet de quantifier en temps réel le nombre de cellules en se basant sur l’impédance électrique. Nous avons ensemencé les cellules à différentes concentrations dans trois milieux différents (standard, PCL ou PCL-urée) puis comparé leur prolifération en calculant l’aire sous chaque courbe obtenue. Pour l’analyse in vivo, nos lapins ont subi des examens échographiques à intervalles réguliers avant (J0) puis jusqu’à six semaines après l’implantation du stent (J42). Les animaux ont été sacrifiés, leurs artères iliaques prélevées puis analysées par immunohistochimie. Les anticorps primaires anti-CD31, MAC387 et une coloration de Höchst ont été utilisés pour le marquage respectivement de l’endothélium, des macrophages et des noyaux cellulaires. L’élastine, auto-fluorescente, n’a pas fait l’objet d’un marquage spécifique.
Résultats : aucune différence significative n’a été observée pour la prolifération des cellules dans les différents milieux, indiquant que le PCL-U n’a pas d’effet toxique sur la prolifération des fibrocytes et des cellules endothéliales in vitro. Les données échographiques montrent une augmentation de la surface transverse qui est maintenue tout au long des six semaines d’analyse avec le stent PCL-U. Nous avons également observé une plus grande distensibilité vasculaire avec ce même stent par rapport aux autres segments stentés. L’immunohistochimie a confirmé la présence d’une couche endothéliale discontinue au niveau du segment stenté (avec un stent PCL-U) tandis que l’élastine n’y est que très peu visible. Des macrophages y ont également été détectés.
Conclusion : sur la base de nos résultats, nous pouvons dire que le PCL-U n’empêche pas la prolifération des fibrocytes et des cellules endothéliales in vitro et de ce fait n’empêcherait donc pas la régénération du vaisseau après son implantation in vivo. L’ouverture du vaisseau et son maintien sur plusieurs semaines prouve que le stent PCL-U est suffisamment robuste pour assurer sa fonction primaire. La meilleure distensibilité vasculaire avec le stent PCL-U par rapport au stent métallique suggère une meilleure conservation des propriétés mécaniques du vaisseau grâce à la dégradation du polymère. Finalement, la présence d’un endothélium au niveau du segment stenté prouve que le stent PCL-U n’entrave pas la régénération de cette couche, indispensable pour la bonne fonction du vaisseau et pour la prévention de l’hyperplasie néo-intimale. Du fait du nombre limité d’échantillons, d’autres analyses seront nécessaires pour confirmer ces résultats.
Mots-clé
stent biorésorbable, polycaprolactone-urée, toxicité, endothélialisation, surface luminale
Création de la notice
07/09/2022 16:05
Dernière modification de la notice
13/01/2023 6:46
Données d'usage