Le suivi intensif dans le milieu : quels impacts pour quels utilisateurs ?

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_EA9B6C23A84F
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Le suivi intensif dans le milieu : quels impacts pour quels utilisateurs ?
Auteur⸱e⸱s
MARKWALDER E.
Directeur⸱rice⸱s
BONSACK C.
Codirecteur⸱rice⸱s
GOLAY P.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Nombre de pages
33
Résumé
Contexte : Depuis les années 70’, des équipes de psychiatrie communautaires ont vu le jour. Différents programmes existent, tels que l’ACT ou l’ICM. Au début des années 2000, un programme de psychiatrie communautaire formé d’équipes mobiles a vu le jour à Lausanne. Ce programme est le SIM (« Suivi intensif dans le milieu »). Ce type de suivi s’adresse à des patients réticents aux soins, souffrant de maladies psychiatriques sévères. Il est intéressant et souhaitable de connaître plus précisément qui sont les patients qui bénéficient de ce suivi et quelles sont leurs caractéristiques cliniques ainsi que socio-démographiques.
Méthode : Le travail consiste en une étude rétrospective se basant sur une lecture des dossiers de patients ayant bénéficié d’un accompagnement par le suivi intensif dans le milieu à Lausanne entre 2011 et 2020. Des données cliniques et socio-démographiques ont été récoltées à l’aide d’une grille de lecture semi-structurée. Les patients ont été regroupés en clusters selon leurs typologies de trajectoires d’utilisation du système de soin psychiatrique.
Résultats : Les patients ont été regroupés en six clusters selon leurs trajectoires de soins. Les résultats mettent en avant d’une part des similarités entre les patients du SIM. En effet, ce sont des personnes souffrant de troubles psychotiques, dont une majorité présent des troubles du comportement au début du suivi. Des problèmes d’adhésion au suivi sont parmi les motifs de prise en charge retrouvés les plus fréquemment dans tous les clusters. D’autre part, des caractéristiques propres à chaque cluster ont également été relevées. En effet, le cluster 1 contient des patients majoritairement d’origines étrangères, pour qui le SIM intervient lors d’un moment de crise et permet ensuite aux patients de transitionner vers un suivi ambulatoire standard. Dans le cluster 2 nous retrouvons des patients qui ont le plus souvent un entourage fiable au début du suivi, dont la majorité des patients souffrent de dépression et pour qui le SIM intervient également ponctuellement, sans besoin d’un suivi au long cours. Le cluster 3 sont des patients dont une majorité ont été hospitalisés par le passé et qui souffrent de plusieurs troubles psychiatriques sévères simultanément. Le SIM y intervient comme alternative à une hospitalisation lors de périodes de péjoration de leurs symptômes. Le cluster 4 est formé de patients avec des problèmes psychosociaux et psychiatriques sévères qui nécessitent un suivi type ACT, avec plus de 25% des patients qui poursuivent leur suivi 5 ans après le début de celui-ci. Dans le cluster 5, une partie des patients transitionnera vers un suivi ambulatoire classique après l’intervention du SIM, ce sont des patients avec un entourage pauvre. Le cluster 6 regroupe des patients pour qui un suivi ambulatoire est très compliqué. Ce sont des patients qui ont majoritairement été hospitalisés, avec des maladies psychiatriques chroniques, référés au SIM avant tout par le personnel d’hôpitaux psychiatriques.
Conclusion : Notre étude montre que les patients suivis de manière intensive dans le milieu ont globalement les caractéristiques attendues de patients difficiles à engager dans les soins et des problèmes de comportements. La durée du suivi est le plus souvent limitée dans le temps grâce à une amélioration de la situation et une adhésion suffisante au suivi permettant un transfert vers un suivi ambulatoire standard. Pour une minorité des patients (cluster 6), en grande précarité sociale, le SIM ne semble pas apporter de plus-value en termes d’alternative à l’hospitalisation. D’autres alternatives telles que le logement d’abord ou des hébergements de longues durées doivent être envisagés.
Mots-clé
Suivi intensif dans le milieu, assertive community treatment, intensive case management, patterns, caractéristiques socio-démographiques
Création de la notice
11/09/2023 15:37
Dernière modification de la notice
24/07/2024 6:59
Données d'usage