POLITIQUES DU TOURISME ET DU SAVOIR EN TERRE SALEE ABORIGENE (KIMBERLEYS, AUSTRALIE)
Détails
ID Serval
serval:BIB_E7FD8067389C
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
POLITIQUES DU TOURISME ET DU SAVOIR EN TERRE SALEE ABORIGENE (KIMBERLEYS, AUSTRALIE)
Directeur⸱rice⸱s
Goodale Mark
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Adresse
Faculté des sciences sociales et politiques (SSP)
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2016
Langue
français
Résumé
Cette thèse explore les pratiques liées aux activités touristiques développées par les Aborigènes Bardi et Jawi, dans le nord-ouest de l'Australie. Elle interroge les modalités de production du « tourisme aborigène » comme un nouveau lieu d'« énonciation du politique » (Bayart, 1985) participant également de la production et de la reproduction sociale, tant-au niveau local que national. Elle examine ainsi les formes de « résistance » que les Bardi et les Jawi opposent aux catégories et aux actions de l'Etat, et ce à différents niveaux : dans les définitions qu'ils proposent d'eux-mêmes aux touristes ; dans la manière dont ils conçoivent le tourisme et le type de projet économique qu'il incarne ; et dans les relations qu'ils négocient avec les touristes. La thèse analyse également les « politiques de la connaissance » déployées par les Aborigènes dans le contexte touristique et la manière dont elles informent notamment les interactions qu'ils construisent avec les touristes, et plus particulièrement avec les touristes australiens. Ces interactions sont fondées sur des notions de « partage » et d'« enseignement » et l'instauration d'une relation de « réciprocité asymétrique » (Myers, 1980 ; Peterson, 2013) à travers laquelle les Bardi se réapproprient un pouvoir de parole et affirment une autorité. Mais elles procèdent également de rapports de collaboration avec les touristes qui y trouvent aussi leur compte. Les touristes comme les Bardi, en effet, recherchent autant, sinon plus, à construire une forme d'enchantement ou un espace d'expérience partagée, de manière à pouvoir répondre à des besoins, à des préoccupations différentes (négocier des sentiments ambivalents à l'égard des Aborigènes pour les uns ; obtenir des gestes de réciprocité pour les autres), qu'ils ne cherchent à produire ou à rencontrer de l'authenticité. L'interaction à laquelle participent les Bardi et les touristes australiens, dans le contexte des activités touristiques proposées par les premiers, offre ainsi un cadre privilégié pour l'expérimentation de nouvelles manières d'interagir et la production d'un espace d'expérience partagée.
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This thesis analyses the social and political practices of two Indigenous groups of Western Australia, the Bardi and the Jawi, in relation to their tourist activities. It examines how Australian Indigenous tourism can be see as a new ground (or stage) for the production and expression of political practices, as well as a means of social production and reproduction, at both local and national levels. The thesis gives particular attention to thé différent means by which Bardi Jawi people resist the catégories and actions of the State through tourism. It does so by looking at the Bardi Jawi définition of tourism as a particular economic project, or the way they represent themselves to tourists, as well as the relationships they build with them. This thesis is also interested in the Bardi Jawi politics of knowledge and how they shape the tourist interaction. It shows that this interaction is based on Indigenous définitions of « sharing » and « teaching », as well as on the relation of « asymmetrical reciprocity » that these définitions entail (Myers, 1980 ; Peterson, 2013), and through which Bardi Jawi people are reclaiming a capacity and authority to speak. But this interaction is also informed by a collaboration between them and Australian tourists. In fact, they are both looking for a collective space of shared experience, in order to address différent individual concerns (the Australians' mixed feelings about Aboriginal people and the Bardi Jawi search for reciprocity). Tourist interaction, as the thesis argues, can thus be seen as a serious << playground » allowing Indigenous and non-Indigenous Australians to experience new ways of interacting with each other and answering the question "how to relate to each other".
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This thesis analyses the social and political practices of two Indigenous groups of Western Australia, the Bardi and the Jawi, in relation to their tourist activities. It examines how Australian Indigenous tourism can be see as a new ground (or stage) for the production and expression of political practices, as well as a means of social production and reproduction, at both local and national levels. The thesis gives particular attention to thé différent means by which Bardi Jawi people resist the catégories and actions of the State through tourism. It does so by looking at the Bardi Jawi définition of tourism as a particular economic project, or the way they represent themselves to tourists, as well as the relationships they build with them. This thesis is also interested in the Bardi Jawi politics of knowledge and how they shape the tourist interaction. It shows that this interaction is based on Indigenous définitions of « sharing » and « teaching », as well as on the relation of « asymmetrical reciprocity » that these définitions entail (Myers, 1980 ; Peterson, 2013), and through which Bardi Jawi people are reclaiming a capacity and authority to speak. But this interaction is also informed by a collaboration between them and Australian tourists. In fact, they are both looking for a collective space of shared experience, in order to address différent individual concerns (the Australians' mixed feelings about Aboriginal people and the Bardi Jawi search for reciprocity). Tourist interaction, as the thesis argues, can thus be seen as a serious << playground » allowing Indigenous and non-Indigenous Australians to experience new ways of interacting with each other and answering the question "how to relate to each other".
Création de la notice
14/03/2017 9:55
Dernière modification de la notice
20/08/2019 16:10