Quand la nourriture se fait parole: Scènes de communication alimentaire dans les récits médiévaux

Détails

ID Serval
serval:BIB_E5362B346560
Type
Partie de livre
Collection
Publications
Institution
Titre
Quand la nourriture se fait parole: Scènes de communication alimentaire dans les récits médiévaux
Titre du livre
Être à table au Moyen Âge
Auteur⸱e⸱s
Mühlethaler J.-C.
Editeur
Casa de Velázquez
Lieu d'édition
Madrid
ISBN
9788496820494
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2010
Editeur⸱rice scientifique
Labère N.
Série
Collection de la Casa de Velázquez
Pages
199-210
Langue
français
Résumé
Depuis les travaux d'Anita Guerreau-Jalabert sur la symbolique des triangles alimentaires dans le roman arthurien, personne ne saurait douter qu'au Moyen Âge la nourriture obéit à des codes. Une scène de table ne se réduit pas à une notation à valeur référentielle, à un éclat de vie aristocratique : intégrée au récit, la notation alimentaire est un élément constitutif du sens de l'oeuvre. Plus particulièrement, un plat peut servir de message adressé par un personnage à un autre. On s'est peu intéressé, si ce n'est pour la légende du coeur mangé, à ces passages où la nourriture vient compléter, voire se substituer à la parole. Des nouvelles de Boccace (traduites par Laurent de Premierfait) aux Cent Nouvelles nouvelles et au Pogge (traduit par Guillaume Tardif), mais aussi dans les romans (Ysaÿe le Triste, Le Cuer d'amours espris, Jehan de Saintré), les exemples ne manquent pas qui, à la fin du Moyen Âge, illustrent la variété des messages alimentaires. Si le plat qu'on sert peut être l'instrument d'une vengeance (le repas cannibale !), il est aussi et surtout utilisé comme moyen de séduction. Parfois, il s'agit d'un avertissement qui, par la transgression des codes, donne voix à la morale ; ailleurs, l'ironie s'en mêle, quand la nourriture traduit une attitude de dérision face au convive. Ce dernier procédé, plus ludique, ne se rencontre pas seulement - comme on pourrait s'y attendre - dans l'univers du fabliau ou de la nouvelle. Il traverse le Moyen Âge et, du XIIe au XVe siècle, prépare l'émergence du cuisinier dont l'art et les « joyeux dits » font un double du poète.
Mots-clé
nourriture, communication, nouvelles
Création de la notice
31/12/2010 16:48
Dernière modification de la notice
20/08/2019 17:08
Données d'usage