Etude rétrospective sur les phénotypes des phéochromocytomes et analyses génétiques

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_E11CE2741B07
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Etude rétrospective sur les phénotypes des phéochromocytomes et analyses génétiques
Auteur⸱e⸱s
NAEF D.
Directeur⸱rice⸱s
PITTELOUD N.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2019
Langue
français
Nombre de pages
30
Résumé
Contexte : Les phéochromocytomes et paragangliomes (PPGL) sont des tumeurs neuroendocrines rares, qui se développent à partir de la médullosurrénale et des ganglions sympathiques/parasympathiques respectivement. La majorité des PPGL sécrètent des catécholamines de façon excessive. Les manifestations cliniques dépendent du pattern hormonal et incluent principalement une HTA souvent paroxystique et sévère et la triade classique de palpitations, diaphorèse et céphalées. La majorité des PPGL sont sporadiques. Toutefois une mutation germinale de l’un des gènes de susceptibilité est retrouvée dans au moins 30 % des cas.
Objectifs : Caractériser le phénotype clinique et hormonal initial des PPGL de notre cohorte, évaluer la proportion des formes secrétantes vs non secrétantes, des formes génétiques et des formes malignes, et déterminer leur évolution après traitement.
Méthode : Etude rétrospective monocentrique basée sur l’analyse de données cliniques et paracliniques des dossiers de patients référés au CHUV pour PPGL entre 2010 et 2018.
Résultats : Notre cohorte inclut 31 patients (ratio homme/femme : 1,21). L’âge moyen au diagnostic est de 52 ans (extrêmes 26 \80 ans, médiane 52 ans). Les motifs de diagnostic de PPGL les plus fréquents (notifiés chez 29 patients) étaient un incidentalome à l’imagerie (9 cas,31%), une HTA résistante ou paroxystique (5 cas, 18%), et un incident cardiovasculaire peropératoire dans 4 cas (14%). La majorité (83%) des patients avaient des PPGL sécrétants avec une sécrétion mixte dans 67% des cas. La tumeur était surrénalienne unilatérale dans la majorité des cas (61%, n=19) et surrénalienne bilatérale chez 5 patients (16%) dont 3 avec un MEN\2A et un avec une maladie de VHL. Sept patients (23%) avaient un PGL. Les données relatives à l’imagerie fonctionnelle en préopératoire étaient disponibles dans 18 dossiers. La scintigraphie au MIBG a été réalisée chez 16 patients (88%) et le PET/CT au 68\Ga DOTATATE a été effectué chez 4 patients (22%). Pour les 21 patients ayant eu un suivi à la consultation du service EDM, la durée de suivi moyen était de 25,5 mois (extrêmes 1 mois\ 89 mois, médiane de 24 mois). Parmi eux, 19 patients ont été opérés au CHUV sans complications périopératoires. Sur les 29 patients chez qui l’évolution clinique était documentée, 26 (89%) ont eu une évolution favorable sans récidive locale ni métastases à distance. Seuls 2 patients ont présenté une récidive locale après 10 et 17 années. 2 patients (~10%) ont présenté des métastases à distance, dont un avec une évolution défavorable avec décès 10 ans après le diagnostic. L’étude génétique a été effectuée chez 14 patients (45%) et a mis en évidence 4 cas de MEN2A et un cas de VHL (soit 35% de formes génétiques).
Discussion : Les données cliniques de notre cohorte relativement récente sont concordantes avec la littérature actuelle notamment en ce qui concerne le changement de la présentation inaugurale avec une augmentation des cas révélés par un incidentalome à l’imagerie, la prédominance nette des PPGL sécrétants, le bon pronostic dans la majorité des cas opérés dans un centre tertiaire expert et les formes malignes rares (10%). La fréquence des PPGL génétiques dans notre cohorte est concordante aussi avec la littérature mais il est possible qu’elle soit sous\ estimée du fait que les tests génétiques n’avaient été effectués que chez près de la moitié des patients. La mise à disposition actuelle d’analyse des gènes de prédisposition aux PPGL
par NGS ciblé (panel) au Laboratoire de Diagnostic des Maladies Génétiques Endocriniennes du service EDM du CHUV permettra une meilleure caractérisation des patients PPGL. Ainsi, selon les recommandations actuelles, la prise en charge endocrinologique au CHUV des patients avec PPGL inclura systématiquement un test génétique après information et décision partagée avec le patient.
Mots-clé
phéochromocytomes, paragangliomes, génétique, phénotype, tumeur neuroendocrine
Création de la notice
07/09/2020 14:09
Dernière modification de la notice
04/02/2021 7:26
Données d'usage