Approbation des stéréotypes chez les patients psychiatriques : impact comparé des catégories diagnostiques et de plusieurs dimensions psychologiques

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_E05B06C0B6A2
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Approbation des stéréotypes chez les patients psychiatriques : impact comparé des catégories diagnostiques et de plusieurs dimensions psychologiques
Auteur⸱e⸱s
VICARIO M.
Directeur⸱rice⸱s
BONSACK C.
Codirecteur⸱rice⸱s
GOLAY P.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Nombre de pages
24
Résumé
Introduction
L’approbation des stéréotypes, ou autostigmatisation, est probablement l’un des plus grand obstacle au rétablissement en psychiatrie. Elle engendre de nombreuses conséquences néfastes pour les patients, notamment une réduction de l’estime de soi, du sentiment d’efficacité personnelle, des stratégies d’adaptation, et indirectement de la qualité de vie. La prise en charge thérapeutique en est retardée, l’adhérence y est moins bonne et les hospitalisations peuvent être plus fréquentes. Le premier objectif du travail est de mesurer le niveau de l’approbation des stéréotypes dans plusieurs groupes diagnostiques psychiatriques, et de le confronter avec les chiffres établis. Le second objectif est de comparer l’intensité d’approbation des stéréotypes avec d’une part les dimensions psychiques et de l’autre les catégories diagnostiques.
Méthodologie
Les données proviennent de celles récoltées durant la validation de l’échelle PaSS- 24, réalisée par l’équipe de recherche du Service de psychiatrie communautaire du CHUV à Lausanne. L’échelle mesure l’approbation des stéréotypes ainsi que d’autres échelles mesurant diverses dimensions psychiques. L’analyse porte sur 202 sujets.
Résultats
Les comparaisons de modèles montrent que les trois scores d’approbation des stéréotypes, de juste colère et de réticence à la divulgation ne diffèrent pas en fonction du groupe diagnostique. L’approbation des stéréotypes est associée positivement avec les scores de pessimisme et de discrimination perçue, mais également négativement avec les scores de perception de l’impact positif de la maladie mentale et de la qualité de vie.
Discussion
Globalement, les résultats vont à contre-courant de la majorité des études ayant spécifiquement recherché une prévalence d’approbation des stéréotypes par rapport aux diagnostics. Cependant, le diagnostic étant un facteur statique chez les patients, c’est un résultat encourageant de voir que l’approbation des stéréotypes n’en dépend pas, et que les interventions pourraient se focaliser sur les aspects entourant le patient, par exemple son environnement social, son insertion dans la communauté ou ses peurs.
Conclusion
Les résultats du travail montrent qu’il n’y a à priori pas de différence d’approbation des stéréotypes significative entre les différents diagnostics psychiatriques, mais que plusieurs dimensions psychiques ont un lien avec l’approbation des stéréotypes, notamment la discrimination perçue. Il pourrait donc être intéressant d’intervenir sur ces facteurs afin de réduire l’acceptation des stéréotypes des patients en psychiatrie, même si les outils nécessaires à cet effet doivent encore prouver leur efficacité.
Mots-clé
autostigmatisation, échelle de stigmatisation, internalisation, efficacité personnelle, estime de soi
Création de la notice
07/09/2021 13:57
Dernière modification de la notice
08/12/2022 6:52
Données d'usage