Effets de la PPDH mesurés par des sous-échelles du QIDS- SR16 chez des patients hospitalisés pour un épisode dépressif majeur

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Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_DCD44627126A
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Effets de la PPDH mesurés par des sous-échelles du QIDS- SR16 chez des patients hospitalisés pour un épisode dépressif majeur
Auteur⸱e⸱s
CARRILLO G.
Directeur⸱rice⸱s
DESPLAND J-N.
Codirecteur⸱rice⸱s
AMBRESIN G.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2023
Langue
français
Nombre de pages
20
Résumé
Contexte : La dépression est une maladie psychique fréquente. Une prise en charge hospitalière est
indiquée lors de la mise en danger de soi-même ainsi que celle d’autrui. La psychothérapie joue un rôle
central dans la prise en charge de cette affection. Cette modalité thérapeutique semble être efficace
dans l’évolution de la symptomatologie dépressive lors de la prise en charge hospitalière. La
psychothérapie psychodynamique brève (PPDH) consiste en une thérapie débutée en cours
d’hospitalisation avec un cadre temporel et des objectifs spécifiques. Les hypothèses étudiées sont
une amélioration significative des symptômes dépressifs suite à une PPDH par rapport à un traitement
habituel dans le facteur tristesse ainsi qu’une amélioration dans un facteur regroupant tristesse,
pensées négatives et détachement mesurée par l’échelle QIDS-SR16.
Méthodologie : Ce travail cherche à mesurer l’évolution des symptômes dépressifs selon quatre
facteurs regroupant les items du QIDS-SR16. L’intervention consiste à comparer deux bras, un bras
suivant un traitement usuel (TAU), le second avec une PPDH adjonctive. Les facteurs tristesse, pensées
négatives, détachement et symptômes neurovégétatifs ont été proposés pour le MADRS par
Williamson et al. (2006) et ont été validés par Quilty et al. (2013). Afin de pouvoir utiliser ces facteurs
dans le QIDS, un consensus a été établi dans le cadre de ce travail pour l’attribution des items du QIDS
dans les facteurs. Le facteur tristesse comporte l’item tristesse ; pensées négatives englobe les
opinions de soi-même et l’idéation autour de la mort et du suicide ; le détachement contient les items
de concentration et de prise de décision, l’enthousiasme général et l’énergie ; le facteur symptômes
neurovégétatifs contient les items cotant les troubles du sommeil, les troubles de l’appétit et du poids
ainsi que les troubles psychomoteurs (ralentissement et agitation). Les moyennes de chaque facteur
ont été comparées entre les bras aux différents points de mesure afin de déterminer l’efficacité de la
PPDH au début, à la fin, à 3 et à 12 mois de l’intervention. L’étude utilise une cohorte de patients
hospitalisés présentant un état dépressif majeur selon le DSM IV issu d’un essai randomisé clinique (N
= 146).
Résultats : Les patients suivant une PPDH présentent une meilleure réduction de la symptomatologie
dépressive selon le score global du QIDS-SR16 (M=10.86, SD 7.28) par rapport aux patients suivant un
TAU (M = 14.31, SD= 5.99) au suivi de 3 mois (t(97.076) = -2.651, p = .009). Un effet significatif de la
PPDH a pu être observé dans le facteur pensées négatives à 3 mois par rapport au TAU, t(102.508) = -
2.008, p = .47. Aucun autre effet significatif n’a pu être observé dans les autres facteurs. L’analyse selon
Pearson a montré qu’il existe une corrélation entre plusieurs facteurs étudiés. Tous les facteurs hormis
les symptômes neurovégétatifs présentent une petite taille de l’effet (>.2) au suivi de 3 mois.
Limitations : Les facteurs étudiés ont été validés pour l’échelle MADRS. Ces facteurs ont dû être
adaptés aux items du QIDS selon un consensus. Ce travail utilise le QIDS-SR16, une échelle auto-
évaluée, pour évaluer la réponse de l’intervention. Il a été décrit dans la littérature que les échelles
avec un examinateur externe présentent une meilleure sensibilité au changement. La validité de ce
modèle quadri-factoriel pour l’échelle QIDS-SR16 peut être remise en question.
Conclusions : La PPDH est un traitement efficace de l’épisode dépressif majeur chez des patients
hospitalisés. Ce travail n’a pas confirmé les hypothèses que cette intervention agit significativement
sur la tristesse et sur un facteur comprenant tristesse/pensées négatives/détachement. Cependant,
elle a montré un effet spécifique sur les pensées négatives. Dans le futur, la recherche dans le domaine
des effets de la psychothérapie au travers de sous-facteur devrait recourir au MADRS. Les mécanismes
d’action de la psychothérapie restent ainsi à être étudiés de manière plus précise afin de mieux
comprendre les effets de la psychothérapie brève sur des composantes spécifiques de la dépression.
Il existe une nécessité d’approfondir cette recherche afin de pouvoir affiner son indication.
Mots-clé
dépression, PPDH, facteurs, hospitalisation, psychothérapie psychodynamique
Création de la notice
09/08/2024 13:32
Dernière modification de la notice
10/08/2024 6:30
Données d'usage