Quelle souveraineté alimentaire ? Questions autochtones et paysannes dans la gouvernance de la biodiversité (1970-2013)

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_D6B134416837
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Quelle souveraineté alimentaire ? Questions autochtones et paysannes dans la gouvernance de la biodiversité (1970-2013)
Auteur⸱e⸱s
Brenni Claudio
Directeur⸱rice⸱s
Ariffin Yohan
Codirecteur⸱rice⸱s
Graz Jean-Christophe
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Adresse
Faculté des sciences sociales et politiques (SSP)
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE

Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2017
Langue
français
Résumé
La thèse a pour objectif d'étudier les interactions entre le complexe de régimes qui porte sur la conservation de l'agrobiodiversité et les acteurs locaux. En associant les stratégies de conservation des pratiques agricoles de subsistance fondées sur l'utilisation des ressources et des connaissances dites « traditionnelles » aux luttes pour la reconnaissance des droits en faveur des acteurs locaux, elle examine plus précisément comment la notion de souveraineté alimentaire est mobilisée conjointement par les représentants des peuples autochtones et par ceux paysans dans les négociations sur la gouvernance internationale de la biodiversité.
En croisant les travaux constructivistes en relations internationales avec les approches d'économie politique institutionnelle et écologique, elle explore les pratiques discursives et les stratégies politiques de ces deux groupes de représentants par rapport aux questions agricoles. En tant qu'acteurs qui détiennent des savoirs indispensables et qui ont développé et transmit les ressources phytogénétiques jusqu'à nos jours, les peuples autochtones et les paysans sont considérés comme des parties prenantes dans ces négociations. En analysant la mobilisation de la notion de souveraineté alimentaire, cette recherche analyse les engagements et les différences dans les discours tenus par les représentants autochtones et paysans dans les multiples arènes de négociation qui caractérisent ce complexe de régimes.
L'étude vise donc à prouver la complexité des positionnements qui caractérise ces deux groupes d'acteurs non étatiques et à analyser comment leurs représentants sont en mesure de faire valoir leurs revendications dans ce complexe de régimes. À cette fin, le travail de recherche se divise en trois parties analytiques. La première de 1970 au milieu des années 1990 retrace l'émergence internationale de deux groupes de représentants, leur participation aux négociations sur la conservation de la biodiversité et l'apparition de la notion de souveraineté alimentaire. La deuxième partie, dès le milieu des années 1990 au milieu des années 2000, poursuit l'analyse des actions dans les différentes arènes de négociation des deux groupes de représentants et retrace le processus qui permet la consolidation de la notion de souveraineté alimentaire comme mot clé permettant l'interaction de plusieurs campagnes internationales de la part d'une multitude d'organisations de la société civile. Enfin, la troisième partie, du milieu des années 2000 au début des années 2010, analyse la diffusion de la notion de souveraineté alimentaire et son emploi dans les discours des représentants autochtones et paysans en vue de défendre leur vision sur l'appropriation et la conservation des ressources phytogénétiques.
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The aim of the thesis is to study the interactions between, on the one hand, the regime complex governing agrobiodiversity conservation and local actors on the other. Further, by associating the conservation stratégies found in agricultural subsistence practices—based on traditional resources and knowledge—to the struggle for acknowledgment of rights in favor of local actors, the focus will specifically be on how the notion of food sovereignty is mobilized by both the représentatives of the indigenous populations and small farmers at international negotiations on biodiversity governance.
By crossing the constructivist approach of international relations with those of the institutional political and ecological economy, this work will explore the discursive practices and the political stratégies on agricultural issues of these two groups. /As actors who hold vital knowledge, indigenous peoples and small farmers are usually considered stakeholders in these negotiations. Taking into account the mobilization around the food sovereignty notion, this research studies the engagements and the discursive différences of the indigenous and small farmers représentatives in the many arenas which comprise the regime complex.
This study aims to demonstrate the complexity of the positions held by these two groups of non-state actors and to question their ability to impose their views on the regime complex. To this end, the research is comprised of three analytical sections. The first, spanning from 1970 to the mid 1990s takes into account the historical background of the two groups of représentatives, their participation in the negotiations on biodiversity conservation and the emergence of the notion of food sovereignty. The second part, on the mid 1990s to the mid 2000s, analyzes the actions of the two groups of représentatives within the diverse negotiation arenas and traces the process that led to the consolidation of the food sovereignty notion as a key word enabling the interaction with multiple civil society organizations and concerted international campaigns. Finally, the third part that stretches from the mid 2000s to the beginning of the 2010s, analyses the spread of the food sovereignty notion and its use by the indigenous and small farmers représentatives to defend their outlook on appropriation and conservation of plant genetic resources.
Création de la notice
08/12/2017 15:04
Dernière modification de la notice
07/04/2020 5:20
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