Convulsions fébriles et vécu parental : point de vue des pédiatres. Une étude rétrospective en ambulatoire

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_D63228A89BDD
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Convulsions fébriles et vécu parental : point de vue des pédiatres. Une étude rétrospective en ambulatoire
Auteur⸱e⸱s
VURLOD J.
Directeur⸱rice⸱s
GEHRI M.
Codirecteur⸱rice⸱s
ROCHAT M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2021
Langue
français
Nombre de pages
54
Résumé
Contexte : Selon la littérature, les parents sont en général peu informés à propos des convulsions fébriles (CF). Ils se trouvent bien souvent désarmés lors d’une crise convulsive chez leur enfant. Cela peut provoquer chez eux de l’anxiété voire un état de choc. Ces états peuvent les empêcher de réagir de manière adéquate et la crise est souvent vécue comme un événement difficile. Cependant, la majorité des CF sont bénignes et de résolution spontanée. Certaines études démontrent le bénéfice pour de l’information, du soutien émotionnel et de la démonstration des gestes de 1er recours pour les parents. Il n’existe à notre connaissance pas de guidelines officiellement reconnues en Suisse pour la prise en charge des parents en cas de convulsions fébriles chez leur enfant. Nous avons donc décidé d’interroger des pédiatres installés en cabinet afin d’investiguer comment ils prennent en charge les parents et leur vécu.
Objectifs : Le but de ce travail est d’effectuer une description de la pratique actuelle au cabinet du pédiatre. Ceci vise à clarifier certaines interrogations : la pratique diffère-t-elle d’un cabinet à l’autre ? Les réponses des pédiatres corroborent-elles les constatations tirées de la revue de littérature ? Quels facteurs démographiques influencent-ils la pratique ? La pratique actuelle est- elle optimale ? De quelle manière celle-ci pourrait-elle éventuellement être améliorée ? L’étude se focalise sur les aspects suivants : la prévalence, la prévention primaire, l’anamnèse familiale, la prévention secondaire, les connaissances parentales et l’information.
Méthodes : Une revue de littérature a été effectuée. Pour compléter cette étude, une enquête rétrospective a été menée auprès de pédiatres installés en cabinet dans le canton de Vaud. Leurs coordonnées nous ont été transmises par le Groupement des Pédiatres Vaudois (GPV). Les médecins ont reçu un questionnaire en ligne. Celui-ci a été réalisé et diffusé grâce au logiciel «Limesurvey ». Les résultats ont été importés et analysés sur Microsoft Excel 2021.
Résultats : Il n’existe pas de disparité majeure dans les réponses fournies par les pédiatres ayant répondu à l’enquête. Ils ont pour la plupart d’entre eux un nombre important d’années d’expérience en cabinet : 49% ont 10 ans et plus d’expérience en cabinet. Les pédiatres plus expérimentés ont tendance à faire plus de prévention primaire auprès des parents. La littérature ne fournit pas de recommandations claires quant aux groupes cibles de parents chez qui il est le plus bénéfique de faire de la prévention. Les médecins interrogés ont conscience du fait qu’une CF peut être un événement marquant pour les parents et ils connaissent le besoin en information et en réassurance de ceux-ci. Ils sont toutefois seulement 22,78% à investiguer des symptômes de stress post-traumatique chez les parents après un épisode de CF. Certaines données de la littérature indiquent pourtant un risque de 76% de développer un stress post-traumatique après un épisode de CF chez un enfant.
Les pédiatres sont 48,61% à juger les connaissances parentales comme étant insuffisantes. Ils sont favorables à 63,29% à la mise en place d’un programme éducatif pour informer les parents ainsi que pour leur montrer les manœuvres de premier secours à effectuer.
Conclusion : La pratique actuelle peut être améliorée par certains aspects. Les parents ont des connaissances insuffisantes qu’il est nécessaire de renforcer. Certains moyens, tels que des workshops, peuvent être une solution envisageable pour améliorer le niveau de connaissances des parents. Il n’existe pas de recommandations uniformes quant à la nécessité de faire de la prévention primaire chez les parents ni concernant les groupes cibles qui en bénéficieraient. Cet aspect de la prise en charge reste à clarifier. Enfin, il est important de sensibiliser les professionnels au risque de stress post-traumatique chez les parents. Ce phénomène est encore peu étudié dans la littérature et il est souhaitable qu’un nombre plus large d’études soient publiées à ce sujet. Des recommandations de prise en charge pour les pédiatres suisses peuvent représenter une solution pour améliorer et uniformiser la pratique actuelle.
Mots-clé
Pédiatrie, Pédiatre, Pédiatre en cabinet, Convulsion fébrile
Création de la notice
07/09/2022 13:54
Dernière modification de la notice
27/09/2023 6:58
Données d'usage