Un Bolonais dans I'atelier de Giotto : le Pseudo-Dalmasio et le problème de la bottega giottesca

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ID Serval
serval:BIB_D5A6C873CA08
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Un Bolonais dans I'atelier de Giotto : le Pseudo-Dalmasio et le problème de la bottega giottesca
Auteur⸱e⸱s
Cerutti Damien
Directeur⸱rice⸱s
Romano Serena
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Résumé
Ce travail ne se limite pas à la simple biographie artistique du peintre anonyme bolonais connu sous le nom de Pseudo-Dalmasio. L'objet de l'étude est bien plus qu'un peintre, c'est toute une période, celle des années 1330 entre Bologne et la Toscane. Le parcours artistique du Pseudo­ Dalmasio donne l'occasion de faire ressortir toute la richesse artistique de cette période mouvementée. La fin des années 1320 et les années 1330 sont le théâtre d'un retour avorté de la papauté avignonnaise sur le sol italien, et de luttes intenses entre le pape Jean XXII et l'empereur Louis de Bavière. C'est au cœur même de ce contexte, politiquement intense et riche en commandes artistiques de premier plan, que s'insère la carrière du Pseudo-Dalmasio. Afin de mettre en évidence les particularités de cette carrière remarquable mais peu commune, le parti pris a été d'adopter tour à tour différentes approches, allant de l'analyse stylistique et iconographique à l'étude de réseaux de commanditaires, des statuts régissant le travail des peintres florentins au fonctionnement du marché artistique.
Si l'on peut démontrer que le Pseudo-Dalmasio reçut sa première formation vers 1330 dans la ville de Bologne, c'est à Florence (chapelle Saint-Grégoire, S. Maria Novella, 1336) et à Pistoia (chapelle majeure, S. Francesco, 1343) qu'il exécuta les deux commandes marquant le sommet et la fin de sa carrière, des commandes prestigieuses qui le firent rivaliser avec les meilleurs fresquistes florentins de l'époque. Sans le truchement de Giotto et de son atelier, dans lequel nous restituons au Pseudo-Dalmasio un passage comme collaborateur qualifié, il aurait été impossible à un « étranger » de se voir confier une_ commande de fresques aussi importante que celles de la chapelle Saint­ Grégoire, dans l'église florentine de S. Maria Novella. Le raisonnement adopté ici a été de s'intéresser plus en profondeur au fonctionnement de l'entreprise« Giotto & Cie», ainsi qu'à la forme de contrôle exercé par ce maître sur le segment supérieur du marché artistique florentin. Il invite également à mettre en évidence le bilinguisme stylistique du Pseudo-Dalmasio, dont le travail en Toscane fait ressortir les éléments qu'un peintre étranger percevait comme giottesques et qu'il cherchait à s'approprier pour répondre aux horizons d'attente du marché florentin. Le parcours du peintre bolonais dans la Florence des années 1330 fait apparaître les lignes de force du fonctionnement de l'atelier de Giotto, d'un point de vue aussi bien organisationnel que stylistique.
Création de la notice
05/06/2020 12:54
Dernière modification de la notice
06/06/2020 6:19
Données d'usage