Faire la fête à Otavalo. Des pratiques ludiques et d'échange à la mise en scène de la culture dans les Andes équatoriennes
Détails
ID Serval
serval:BIB_D515C38E2A1E
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Faire la fête à Otavalo. Des pratiques ludiques et d'échange à la mise en scène de la culture dans les Andes équatoriennes
Directeur⸱rice⸱s
Maffi I.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Adresse
Faculté des sciences sociales et politiques (SSP)Université de LausanneCH-1015 LausanneSUISSE
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2016
Langue
français
Résumé
Ma recherche de thèse se propose de s'intéresser aux fêtes célébrées par les autochtones de la région d'Otavalo dans les Andes équatoriennes. Son objectif est de rendre compte de la complexité des phénomènes festifs par les performances et les expériences des acteurs/trices sociaux/aies, ainsi que d'analyser l'articulation entre le récréatif et les autres dimensions qui entrent enjeu. A partir d'une recherche de terrain de longue durée menée dans la région d'Otavalo (environ dix-huit mois au total, dont une période d'une année), mes observations in situ, ma participation et les actions (actes et paroles) de mes interlocuteurs/trices sont rendues par des descriptions détaillées de situations vécues, afin de montrer comment les gens font et ce qui se passe dans les événements festifs. Cette ethnographie minutieuse met en avant, dans les différents types de fêtes, la centralité de la dimension ludique - qui se décline de façons variées (ivresse, musique, danse, «joie », plaisanteries, plaisir d'être ensemble, etc.) - et l'omniprésence de l'échange - où interviennent les notions de « don » et de « réciprocité » notamment. Ces deux dimensions constituent une manière particulière de vivre ensemble et mettent en jeu une morale liée à des valeurs de générosité et d'amicalité (comment bien faire ? comment faire advenir le festif ?).
Cette étude met également en lumière le processus de réappropriation des fêtes (inter-) communautaires, impulsé principalement par l'élite et les intellectuel le s autochtones, depuis environ deux décennies à Otavalo. Les acteurs/trices engagé e s cherchent à les transformer en des espaces- temps d'autodéfinition identitaire et de représentation de leur propre « culture ». La « différence » ethnico-raciale est alors pensée et mise en scène, principalement par des compétitions sportives (particulièrement de football) et des spectacles de musique, de danse et de cérémonies chamaniques, projetant ainsi les autochtones d'Otavalo dans un monde contemporain (organisation selon une morale entrepreneuriale, dispositif technologique de pointe, etc.).
Abstract :
My PhD research deals with the festivities celebrated by the indigenous people from the région of Otavalo in the Ecuadorian Andes. It aims to give account of the complexity of the festive phenomena through the social actors' performances and experiences, as well as to analyse the articulation between the recreational and the other dimensions that come into play.
Through a fieldwork research of long duration carried on in the région of Otavalo (approximately eighteen months in total, one fieldwork section was a one-year period), my observations in situ, my participation and my interlocutors' actions (acts and speeches) are reported by detailed descriptions of lived situations, in order to show how people act and what goes on in the festive events. This meticulous ethnography highlights, in the différent types of festivities, the centrality of the playful dimension - which appears under varied ways (inebriation, music, dance, "joy", jokes, pleasure to be together, among others) - and the omniprésence of exchange - where notions of "giflt" and "reciprocity" are particularly relevant. Both dimensions constitute a particular way to live together and bring into play a morality linked to values of generosity and friendship (How are actors supposed tô do things well? How do they make the recreational occur?).
This research also underlines the reappropriation process of (inter-)community festivities, boosted principally by the indigenous elite and intellectuals for approximately two decades in Otavalo. Involved actors seek to transform the festivities in spaces-times of identity self-defïnition and of performance of their own "culture". The ethnic/racial "différence" is therefore thought and performed on stage, mainly through sport tournaments (particularly football) and through shows of music, dance and shamanic rituals, projecting thus the Otavalo indigenous into the contemporary world (organisation according to an entrepreneurial morality, high-tech apparatus, among others).
Cette étude met également en lumière le processus de réappropriation des fêtes (inter-) communautaires, impulsé principalement par l'élite et les intellectuel le s autochtones, depuis environ deux décennies à Otavalo. Les acteurs/trices engagé e s cherchent à les transformer en des espaces- temps d'autodéfinition identitaire et de représentation de leur propre « culture ». La « différence » ethnico-raciale est alors pensée et mise en scène, principalement par des compétitions sportives (particulièrement de football) et des spectacles de musique, de danse et de cérémonies chamaniques, projetant ainsi les autochtones d'Otavalo dans un monde contemporain (organisation selon une morale entrepreneuriale, dispositif technologique de pointe, etc.).
Abstract :
My PhD research deals with the festivities celebrated by the indigenous people from the région of Otavalo in the Ecuadorian Andes. It aims to give account of the complexity of the festive phenomena through the social actors' performances and experiences, as well as to analyse the articulation between the recreational and the other dimensions that come into play.
Through a fieldwork research of long duration carried on in the région of Otavalo (approximately eighteen months in total, one fieldwork section was a one-year period), my observations in situ, my participation and my interlocutors' actions (acts and speeches) are reported by detailed descriptions of lived situations, in order to show how people act and what goes on in the festive events. This meticulous ethnography highlights, in the différent types of festivities, the centrality of the playful dimension - which appears under varied ways (inebriation, music, dance, "joy", jokes, pleasure to be together, among others) - and the omniprésence of exchange - where notions of "giflt" and "reciprocity" are particularly relevant. Both dimensions constitute a particular way to live together and bring into play a morality linked to values of generosity and friendship (How are actors supposed tô do things well? How do they make the recreational occur?).
This research also underlines the reappropriation process of (inter-)community festivities, boosted principally by the indigenous elite and intellectuals for approximately two decades in Otavalo. Involved actors seek to transform the festivities in spaces-times of identity self-defïnition and of performance of their own "culture". The ethnic/racial "différence" is therefore thought and performed on stage, mainly through sport tournaments (particularly football) and through shows of music, dance and shamanic rituals, projecting thus the Otavalo indigenous into the contemporary world (organisation according to an entrepreneurial morality, high-tech apparatus, among others).
Création de la notice
02/09/2016 9:49
Dernière modification de la notice
20/08/2019 15:54