Maxillofacial Reconstructions Based on Functional Outcomes

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ID Serval
serval:BIB_D492ADB10DC7
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Maxillofacial Reconstructions Based on Functional Outcomes
Auteur⸱e⸱s
CUENOUD A.
Directeur⸱rice⸱s
BROOME M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2017
Langue
français
Nombre de pages
22
Résumé
Le traitement chirurgical éventuellement en association avec une chimiothérapie ou une radiothérapie suivi d’une reconstruction est, ces dernières années, une solution de choix dans la prise en charge des patients atteints de cancer de la sphère ORL. Pendant longtemps, les critères d’évaluation de la réussite de ce type d’intervention étaient le contrôle de la tumeur, la survie ainsi que la morbidité et les complications associées (1). Depuis quelques années, l’approche biopsychosociale a poussé les médecins à utiliser la notion de qualité de vie en addition aux critères susmentionnés d’autant plus que plusieurs études ont démontré un lien de cause à effet entre la qualité de vie et la survie (1). Ainsi une bonne qualité de vie avant traitement ou une augmentation de celle-ci dans les 6 mois suivant le traitement augmenteraient la survie (1). Dans ce contexte de nombreux questionnaires validés ont été élaborés pour évaluer la qualité de vie des patients atteints de cancer. Ils se basent sur le fait que l’évaluation est meilleure si elle est reportée par le patient car la perspective de celui-ci est souvent différente de celle du médecin (2)(3). Plusieurs questionnaires sont valides, sensibles et reproductibles pour les cancers de la sphère ORL tels que le LORQ, l’EORTC HN35, le FACT HN, l’UW-QOL et le PSS (4)(5)(6)(7)(8). Pour évaluer les différences entre ces questionnaires, une revue systématique a corrélé les questions avec la classification ICF, un système de classification du fonctionnement du handicap et de la santé créé par l’OMS en 2011 basé sur une approche biopsychosociale (8). Ainsi chaque questionnaire est différent et le choix de celui-ci par le clinicien dépend des informations qu’il désire évaluer (8). Plusieurs études ont ainsi démontré que les traitements intensifs actuels utilisés dans le cas des cancers de la sphère ORL avaient un impact fort sur la qualité de vie des patients et ceci plus de 10 ans post-traitement (1). L’utilisation de la radiothérapie diminue fortement la qualité de vie en provoquant des xérostomies associées avec l’apparition de caries, de problèmes de déglutition et diminuant ainsi la capacité à manger en société (2)(9). En plus des répercussions psychologiques, professionnelles et physiques auxquelles font face tous les patients atteints de cancer, l’apparence, l’élocution, la mastication et la déglutition sont altérées chez les patients avec un cancer de la sphère ORL (2)(9). Plusieurs études ont démontré que l’élocution, la mastication et la déglutition sont les facteurs influençant le plus la qualité de vie des patients atteints de cancer de la sphère ORL (10). Les techniques de chirurgie micro-vasculaire utilisée depuis plusieurs années ont permis l’avènement de l’utilisation de lambeaux libres avec d’excellents taux de réussite (9). Ainsi la reconstruction faciale par lambeau libre après une chirurgie ablative extensive d’un cancer de la sphère ORL est devenue le choix de prédilection en raison de sa réalisation en une seule étape, du peu de complications et d’un temps d’hospitalisation raccourci (11). Cependant il n’existe pas de consensus établi quant à la stratégie chirurgicale à utiliser pour une reconstruction (12). La décision dépend des caractéristiques du patient et de l’expertise du chirurgien (12). Dans ce contexte de plus en plus d’études cherchent à analyser l’aspect fonctionnel de ce type de chirurgie et donnent quelques pistes à explorer. Les zones les plus fréquentes de cancer oraux étant le bord latéral de la langue et le plancher buccal, la résection de structure vitale pour la mastication est souvent inévitable (9). Les glossectomies, en particulier celles supérieures à 75%, sont une des interventions impactant le plus la qualité de vie des patients en raison des problèmes d’élocution des consonnes et des voyelles, de déglutition, de mastication et d’une résonnance nasale de la voix (13)(10). La reconstruction à l’aide de lambeaux libres de type antébrachial (chinois) ou latéral de la cuisse principalement, associée à une thérapie logopédique précoce et régulière permet d’obtenir un résultat fonctionnel satisfaisant en termes d’élocution et de déglutition (10). La mandibulectomie segmentaire impacte l’apparence et la mastication, augmente l’isolation sociale et baisse la qualité de vie des patients (14)(9). La reconstruction doit permettre une restauration de l’intégrité osseuse de la mandibule, le remplacement des tissus mous, le rétablissement de l’innervation et de la vascularisation (9). Actuellement le lambeau vascularisé du péroné est une technique de choix avec un succès supérieur à 95% (14). Il a été démontré que la reconstruction mandibulaire augmentait la fonction de la langue, les capacités de mastication et la variété de la diète (9). La réhabilitation dentaire avec prothèses implanto-portées associées à ce type de reconstruction semble augmenter les fonctions orales telles que la mastication, l’élocution et la déglutition (14)(15). L’augmentation des contacts entre les dents est une hypothèse qui expliquerait une meilleure mastication (9). Cependant une revue systématique a conclu qu’il n’existait pas suffisamment d’évidences pour établir un consensus clair quant à l’indication à la réhabilitation dentaire implanto-portée (14). La résection du palais mou entraine des difficultés d’élocution et de déglutition et baisse drastiquement la qualité de vie des patients (16). Le maintien d’une perméabilité nasale, la séparation du naso et de l’oropharynx lors de la reconstruction permettent de conserver une bonne résonance vocale, de diminuer le reflux nasopharyngé et de garder une bonne déglutition (16). Enfin une étude a démontré que dans le cas d’ablation de grande taille, il était possible d’utiliser un double lambeau libre (11). Cependant les résultats fonctionnels et esthétiques de ce type d’intervention demeurent modestes (11). Le but de cette étude est d’évaluer la fonction et la qualité de vie des patients atteints de cancer de la sphère ORL après reconstruction par lambeaux libres. Sur la base de ces informations, le second objectif est de fournir des recommandations sur les stratégies chirurgicales les plus adaptées pour un défaut donné.
Création de la notice
06/09/2018 9:36
Dernière modification de la notice
08/09/2020 7:10
Données d'usage