Vers une culture économique de l'après-croissance : blocages et leviers existentiels de transition dans une perspective écopsychologique
Détails
Télécharger: thèse-KS-OK.pdf (5479.79 [Ko])
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_C69E77B9AA21
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Vers une culture économique de l'après-croissance : blocages et leviers existentiels de transition dans une perspective écopsychologique
Directeur⸱rice⸱s
Arnsperger Christian
Codirecteur⸱rice⸱s
Hess Gérald
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des géosciences et de l'environnement
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2023
Langue
français
Résumé
Le présent travail de recherche s’ancre dans la durabilité forte, considérant comme nécessaire la transition vers une économie de l’après-croissance, affranchie de son impératif systémique de croissance. Cette transition est considérée comme la seule réponse viable aux enjeux écologiques contemporains afin d’inverser la destruction en cours de nos conditions de vie sur Terre. Malgré la crédibilité scientifique dont jouit de plus en plus cette position, son évolution à la marge dans des cercles restreints de spécialistes et de militant·e·s peine à s’inviter dans les débats collectifs et les grandes institutions politiques. Ces dernières défendent encore un modèle économique de croissance – au mieux, verdie, et présenté comme nécessaire pour répondre aux enjeux écologiques. Comment expliquer cette hégémonie de la croissance économique, d’un point de vue idéologique ?
La présente recherche propose une lecture écopsychologique et existentielle originale de cette question, en explorant les imaginaires qui sous-tendent les deux positions présentées. Pour en saisir la démarche, imaginons un iceberg. La pointe visible constitue notre modèle économique actuellement dominant. A la surface de l’eau se trouvent les visions du monde qui soutiennent ce modèle, incarnant certaines visions de l’humain, de la nature, et de leurs rapports anthropocentrés. Sous l’eau se jouent des ressorts psychologiques souvent inconscients, que cette thèse met en lumière : nos rapports tant individuels que collectifs à notre propre mortalité. Est posée l’hypothèse selon laquelle un double déni alimenterait l’hégémonie de la croissance économique : le déni de notre appartenance à la nature, lui- même provoqué par le déni de notre caractère mortel.
Dans une démarche à la fois théorique et empirique, cette thèse explore les positions idéologiques d’une vingtaine de personnes assumant une position tranchée en faveur ou en dévafeur de la croissance économique, sous le prisme d’un cadre théorique élaboré sui generis à partir d’une littérature en psychologie existentielle expérimentale et clinique. Les résultats soutiennent l’hypothèse énoncée, et mettent en lumière des ressources aidant à se libérer de l’imaginaire de la croissance économique. Ces ressources sont traduites dans des pistes pratiques d’accompagnement, dont deux sont développées et présentées sous la forme de projets futurs de recherche-action.
Mots-clés : croissance économique, écopsychologie, Paradigme social dominant, Nouveau paradigme écologique, ressorts existentiels, identité écologique, nature
ABSTRACT
The present research is rooted in strong sustainability, considering it necessary to make the transition to a post-growth economy, freed from its systemic growth imperative. This transition is seen as the only viable response to contemporary ecological challenges to reverse the ongoing destruction of our living conditions on Earth. Despite the growing scientific credibility of this position, its evolution at the margins in restricted circles of specialists and activists is struggling to make inroads into collective debates and major political institutions. The latter still defend an economic model based on growth – at best, greened, and presented as necessary to meet ecological challenges. How can we explain the ideological hegemony of economic growth?
The present research proposes an original ecopsychological and existential reading of this question, exploring the imaginaries underlying the two positions presented. To understand the approach, let's imagine an iceberg. The visible tip is our current dominant economic model. At the water's surface are the worldviews that support this model, embodying certain visions of man, nature and their anthropocentric relationships. Beneath the water are often unconscious psychological springs, which this thesis brings to light: our individual and collective relationship to our own mortality. The hypothesis is put forward that a double denial feeds the hegemony of economic growth: the denial of our belonging to nature, itself provoked by the denial of our mortal nature.
Using both a theoretical and empirical approach, this thesis explores the ideological positions of some twenty people who take a clear-cut position in favor or against economic growth, based on a theoretical framework developed sui generis from a literature in experiential and clinical existential psychology. The results support the stated hypothesis and highlight resources to help free oneself from the imaginary of economic growth. These resources are translated into practical support approaches, two of which are developed and presented in the form of action-research projects.
economic growth, ecopsychology, Dominant social paradigm, New ecological paradigm, existential motivations, ecological identity, nature
La présente recherche propose une lecture écopsychologique et existentielle originale de cette question, en explorant les imaginaires qui sous-tendent les deux positions présentées. Pour en saisir la démarche, imaginons un iceberg. La pointe visible constitue notre modèle économique actuellement dominant. A la surface de l’eau se trouvent les visions du monde qui soutiennent ce modèle, incarnant certaines visions de l’humain, de la nature, et de leurs rapports anthropocentrés. Sous l’eau se jouent des ressorts psychologiques souvent inconscients, que cette thèse met en lumière : nos rapports tant individuels que collectifs à notre propre mortalité. Est posée l’hypothèse selon laquelle un double déni alimenterait l’hégémonie de la croissance économique : le déni de notre appartenance à la nature, lui- même provoqué par le déni de notre caractère mortel.
Dans une démarche à la fois théorique et empirique, cette thèse explore les positions idéologiques d’une vingtaine de personnes assumant une position tranchée en faveur ou en dévafeur de la croissance économique, sous le prisme d’un cadre théorique élaboré sui generis à partir d’une littérature en psychologie existentielle expérimentale et clinique. Les résultats soutiennent l’hypothèse énoncée, et mettent en lumière des ressources aidant à se libérer de l’imaginaire de la croissance économique. Ces ressources sont traduites dans des pistes pratiques d’accompagnement, dont deux sont développées et présentées sous la forme de projets futurs de recherche-action.
Mots-clés : croissance économique, écopsychologie, Paradigme social dominant, Nouveau paradigme écologique, ressorts existentiels, identité écologique, nature
ABSTRACT
The present research is rooted in strong sustainability, considering it necessary to make the transition to a post-growth economy, freed from its systemic growth imperative. This transition is seen as the only viable response to contemporary ecological challenges to reverse the ongoing destruction of our living conditions on Earth. Despite the growing scientific credibility of this position, its evolution at the margins in restricted circles of specialists and activists is struggling to make inroads into collective debates and major political institutions. The latter still defend an economic model based on growth – at best, greened, and presented as necessary to meet ecological challenges. How can we explain the ideological hegemony of economic growth?
The present research proposes an original ecopsychological and existential reading of this question, exploring the imaginaries underlying the two positions presented. To understand the approach, let's imagine an iceberg. The visible tip is our current dominant economic model. At the water's surface are the worldviews that support this model, embodying certain visions of man, nature and their anthropocentric relationships. Beneath the water are often unconscious psychological springs, which this thesis brings to light: our individual and collective relationship to our own mortality. The hypothesis is put forward that a double denial feeds the hegemony of economic growth: the denial of our belonging to nature, itself provoked by the denial of our mortal nature.
Using both a theoretical and empirical approach, this thesis explores the ideological positions of some twenty people who take a clear-cut position in favor or against economic growth, based on a theoretical framework developed sui generis from a literature in experiential and clinical existential psychology. The results support the stated hypothesis and highlight resources to help free oneself from the imaginary of economic growth. These resources are translated into practical support approaches, two of which are developed and presented in the form of action-research projects.
economic growth, ecopsychology, Dominant social paradigm, New ecological paradigm, existential motivations, ecological identity, nature
Mots-clé
economic growth, ecopsychology, Dominant social paradigm, New ecological paradigm, existential motivations, ecological identity, nature
Création de la notice
12/02/2024 10:05
Dernière modification de la notice
27/02/2024 7:17