Marc 15,34 dans le codex de Bèze et le codex Bobbiensis

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Etat: Public
Version: Author's accepted manuscript
Licence: CC BY 4.0
ID Serval
serval:BIB_C34E07797CD8
Type
Partie de livre
Collection
Publications
Institution
Titre
Marc 15,34 dans le codex de Bèze et le codex Bobbiensis
Titre du livre
Traditions et traductions des textes bibliques. Études de critique textuelle et d’exégèse en l’honneur de Christian-Bernard Amphoux à l’occasion de son 80e anniversaire
Auteur⸱e⸱s
Clivaz Claire
Editeur
Safran
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2023
Peer-reviewed
Oui
Editeur⸱rice scientifique
Pinchard Laurent, Haelewyck Jean-Claude
Pages
55-70
Langue
français
Résumé
Daté des environ de 400 de notre ère, le Codex de Bèze – GA 05 ou D – présente la seule attestation directe grecque qui nous soit parvenue d’une variante particulière des derniers mots de Jésus en croix, tels que transmis par Mc 15,34 : ὁ θεός μου ὁ θεός μου, εἰς τί ὠνείδίσας με (f.345v, q. 44-3v), « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu fait objet de reproche (raillé, vilipendé) ? ». Le reproche ou la moquerie remplacent ici l’abandon exprimé par ἐγκατέλιπές με dans la citation du Ps 22,2, un terme présent également en Mt 27,46 ou dans l’Évangile de Pierre 5,19. Attestée dans trois manuscrits de la Vieille Latine (VL 1, VL 6, VL 17), et citée par un philosophe grec anonyme dans l’Apocriticus 2,23,6 de Macaire de Magnésie, cette variante mineure n’a jamais été incluse dans la reconstruction de l’Urtext du Nouveau Testament, quand bien même des chercheurs tels que Burkitt, Turner ou Harnack l’ont considérée comme originale au tournant du 20e siècle. Récemment, seuls quelques critiques textuels, tels Ehrman, Rodgers ou Cate, ont prêté attention à ὠνείδίσας με, mentionné à titre exceptionnel par les exégètes (tels Brown, Carey, Marcus ou Focant), alors même que Mc 15,34 figure parmi les versets les plus discutés du Nouveau Testament. En hommage à l’œuvre de Christian Amphoux, cet article souhaite montrer l’importance de cette variante mineure transmise en grec par le Codex de Bèze, et en latin notamment par le Codex Bobbiensis.
Dated around 400 CE, Codex Bezae (GA 05 or D) is so far the only surviving Greek New Testament manuscript of Mark 15:34 that presents a particular variant in the second part of Jesus’ last words on the cross: ὁ θεός μου ὁ θεός μου, εἰς τί ὠνείδίσας με ; (f. 345v, Quire 44-3v). The verb ὠνείδίσας με (“ you have reviled / taunted me”) replaces ἐγκατέλιπές με (“ you have abandoned me”) in the quotation of Psalm 22:2 by Jesus on the cross (see also Matt 27:46 and Gos.Pet. 5.19). Attested by three Old Latin witnesses (VL 1, VL 6 and VL17), and quoted by an anonymous Greek philosopher in the Apocriticus 2.23,6 of Macarius Magnes, this minor evidence has never been considered in the reconstruction of the NT Urtext, even if scholars like Burkitt, Turner or Harnack viewed it as original at the turn of the 20th century. Recently, a few textual criticism scholars (such as Ehrman, Rodgers, and Cate) have given attention to ὠνείδίσας με, mentioned shortly by a few exegetes (such as Brown, Carey, Marcus, and Focant), even if Mk 15:34 is one of to the most discussed NT verses. In tribute to the work of Christian Amphoux, this article wishes to demonstrate the importance of this minor evidence, transmitted in Greek by the Codex Bezae and in Latin notably by the Codex Bobbiensis.
Open Access
Oui
Financement(s)
Fonds national suisse / Carrières / PR00P1_179755
Création de la notice
09/11/2022 9:41
Dernière modification de la notice
13/01/2024 7:09
Données d'usage