Cannabis légal riche en CBD et cannabis illicite riche en THC en Suisse, peut-on différencier leur consommation dans le sang et l'urine ?
Détails
Demande d'une copie Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: de l'auteur⸱e
Licence: Non spécifiée
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: de l'auteur⸱e
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_C115DF6BE797
Type
Actes de conférence (partie): contribution originale à la littérature scientifique, publiée à l'occasion de conférences scientifiques, dans un ouvrage de compte-rendu (proceedings), ou dans l'édition spéciale d'un journal reconnu (conference proceedings).
Sous-type
Abstract (résumé de présentation): article court qui reprend les éléments essentiels présentés à l'occasion d'une conférence scientifique dans un poster ou lors d'une intervention orale.
Collection
Publications
Institution
Titre
Cannabis légal riche en CBD et cannabis illicite riche en THC en Suisse, peut-on différencier leur consommation dans le sang et l'urine ?
Titre de la conférence
Toxicologie Analytique et Clinique
Editeur
Elsevier BV
ISSN
2352-0078
Statut éditorial
Publié
Date de publication
06/2018
Volume
30
Numéro
2
Pages
S21-S22
Langue
français
Résumé
Objectif
Évaluer la possibilité de différencier la prise de cannabis légal, défini selon la loi suisse comme contenant moins de 1 % de tétrahydrocannabinol (THC) et pouvant être riche en cannabidiol (CBD), de la prise de cannabis illégal, défini en Suisse comme contenant un taux de THC égal ou supérieur à 1 %, indépendamment de la teneur en CBD, à partir des concentrations sanguines de THC, 11-OH-THC, THC-COOH et CBD, et urinaires de THC-COOH et de CBD.
Méthodes
Au total, 284 échantillons de sang et 130 échantillons d’urine provenant de personnes suspectées de conduire sous influence et indiquant une prise de cannabis illicite, ainsi que 13 échantillons de sang et 11 échantillons d’urine prélevés chez des personnes consommant du cannabis légal, riche en CBD, suivies en addictologie, ont été inclus dans l’étude. Les analyses ont été effectuées par des méthodes validées, basées sur l’utilisation de la GC-MS et de la LC-MS/MS, avec une limite de quantification fixée à 1 ng/mL pour le THC, le 11-OH-THC et le CBD, et à 5 ng/mL pour le THC-COOH, dans le sang et l’urine.
Résultats
Parmi les consommateurs de cannabis illicite, 220 présentaient des concentrations sanguines de THC comprises entre 1,0 et 35 ng/mL, toujours supérieures aux concentrations de CBD. Cette dernière substance n’a été mise en évidence que dans 105 échantillons de sang (37 %). Parmi les consommateurs de cannabis légal, le CBD a été observé dans tous les échantillons de sang, alors que pour 12 cas (92 %), la concentration de CBD était comprise entre 2,1 et 24 ng/mL, toujours supérieure à la concentration de THC. Des résultats similaires ont été obtenus dans l’urine, entre le THC-COOH et le CBD.
Les médianes, ainsi que les écarts interquartiles, des concentrations des cannabinoïdes mesurées dans le sang et l’urine de consommateurs de cannabis illicite (THC ≥ 1 %) et de consommateurs de cannabis légal (THC < 1 %) sont présentés dans le Tableau 1.
En appliquant la législation suisse en matière de circulation routière, 2 consommateurs de cannabis légal présentaient des concentrations de THC supérieures à 1,5 ng/mL (valeur limite selon la législation suisse), respectivement 1,7 et 2,8 ng/mL.
Conclusion
Parmi les échantillons analysés, les rapports des concentrations sanguines de cannabinoïdes ont permis de confirmer le caractère illicite ou légal, selon la législation suisse, du cannabis consommé. En outre, du fait de la présence de THC dans le cannabis légal et selon la dose consommée, il est possible que la concentration sanguine de THC soit supérieure à la valeur limite définissant une infraction en matière de circulation routière.
Évaluer la possibilité de différencier la prise de cannabis légal, défini selon la loi suisse comme contenant moins de 1 % de tétrahydrocannabinol (THC) et pouvant être riche en cannabidiol (CBD), de la prise de cannabis illégal, défini en Suisse comme contenant un taux de THC égal ou supérieur à 1 %, indépendamment de la teneur en CBD, à partir des concentrations sanguines de THC, 11-OH-THC, THC-COOH et CBD, et urinaires de THC-COOH et de CBD.
Méthodes
Au total, 284 échantillons de sang et 130 échantillons d’urine provenant de personnes suspectées de conduire sous influence et indiquant une prise de cannabis illicite, ainsi que 13 échantillons de sang et 11 échantillons d’urine prélevés chez des personnes consommant du cannabis légal, riche en CBD, suivies en addictologie, ont été inclus dans l’étude. Les analyses ont été effectuées par des méthodes validées, basées sur l’utilisation de la GC-MS et de la LC-MS/MS, avec une limite de quantification fixée à 1 ng/mL pour le THC, le 11-OH-THC et le CBD, et à 5 ng/mL pour le THC-COOH, dans le sang et l’urine.
Résultats
Parmi les consommateurs de cannabis illicite, 220 présentaient des concentrations sanguines de THC comprises entre 1,0 et 35 ng/mL, toujours supérieures aux concentrations de CBD. Cette dernière substance n’a été mise en évidence que dans 105 échantillons de sang (37 %). Parmi les consommateurs de cannabis légal, le CBD a été observé dans tous les échantillons de sang, alors que pour 12 cas (92 %), la concentration de CBD était comprise entre 2,1 et 24 ng/mL, toujours supérieure à la concentration de THC. Des résultats similaires ont été obtenus dans l’urine, entre le THC-COOH et le CBD.
Les médianes, ainsi que les écarts interquartiles, des concentrations des cannabinoïdes mesurées dans le sang et l’urine de consommateurs de cannabis illicite (THC ≥ 1 %) et de consommateurs de cannabis légal (THC < 1 %) sont présentés dans le Tableau 1.
En appliquant la législation suisse en matière de circulation routière, 2 consommateurs de cannabis légal présentaient des concentrations de THC supérieures à 1,5 ng/mL (valeur limite selon la législation suisse), respectivement 1,7 et 2,8 ng/mL.
Conclusion
Parmi les échantillons analysés, les rapports des concentrations sanguines de cannabinoïdes ont permis de confirmer le caractère illicite ou légal, selon la législation suisse, du cannabis consommé. En outre, du fait de la présence de THC dans le cannabis légal et selon la dose consommée, il est possible que la concentration sanguine de THC soit supérieure à la valeur limite définissant une infraction en matière de circulation routière.
Création de la notice
15/06/2018 8:47
Dernière modification de la notice
03/03/2020 6:19