NON-ADHÉRENCE MÉDICAMENTEUSE ET ÉVOLUTION D’UN TROUBLE PSYCHOTIQUE

Détails

Ressource 1Télécharger: Mémoire no 4150 Mme Ezzat.pdf (582.73 [Ko])
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_BD8ABE2B6FF3
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
NON-ADHÉRENCE MÉDICAMENTEUSE ET ÉVOLUTION D’UN TROUBLE PSYCHOTIQUE
Auteur⸱e⸱s
EZZAT D.
Directeur⸱rice⸱s
CONUS PH.
Codirecteur⸱rice⸱s
GOLAY PH.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2017
Langue
français
Nombre de pages
29
Résumé
Abstract
INTRODUCTION : La non-adhérence médicamenteuse est un obstacle majeur à la rémission chez les patients atteint de premier épisode psychotique. Il s’agit d’un phénomène important, très étudié dans la littérature. Parmi les facteurs prédisposant à la non-adhérence, l’usage de substance, un passé judiciaire, un manque de support social et d’insight ont été identifiés. Considérant ces faits, nous avons souhaité reproduire ces analyses au sein de la cohorte du programme TIPP selon plusieurs objectifs. Le premier objectif de ce travail était de définir la prévalence de la non-adhérence dans le programme TIPP ainsi que les caractéristiques de ces patients. Le second objectif était d’observer l’évolution des patients non-adhérents et la comparer à celle des patients adhérents. Finalement, nous avons observé la prévalence des patients non adhérents en rémission et leurs caractéristiques.
METHODE : La recherche réalisée est une étude prospective sur les données cliniques du programme TIPP. 224 patients ayant terminé l’ensemble du suivi ont pu être sélectionnés. Les caractéristiques des patients avant l’entrée (pré-morbide) à l’entrée (baseline) ainsi qu’à la sortie du programme (outcome) ont été analysées selon des tests du chi-carré pour les variables catégorielles ainsi que des analyses de variance (ANOVA) pour les variables continues. Nous avons également effectué des analyses de régression linéaires et logistiques pour déterminer les facteurs prédictifs d’une rémission chez les patients non adhérents. Des modèles MMRM (mixed effects models repeated measures analysis of variance) ont été utilisés pour déterminer les différences entre les groupes en termes de symptomatologie.
RESULTAT : Au sein de notre cohorte, la prévalence des patients refusant un traitement à 12 mois est de 26.3% contre 17% à 24 mois. Les deux groupes (12 et 24 mois) sont marqués par une forte consommation de cannabis et un manque d’insight. Certains d’entre eux ont été capable d’atteindre une rémission fonctionnelle selon l’échelle EGF : 21.4% et selon l’échelle PAS : 36.8%. Le retour à une vie professionnelle et l’obtention d’un ménage est cependant plus difficile, avec uniquement 8.8% des patients concernés. Les prédicteurs d’une rémission selon l’échelle EGF sont le fait d’être une femme, d’avoir un bon niveau de fonctionnement à l’entrée, d’être jeune et de ne pas consommer de cannabis. Les prédicteurs d’une rémission selon l’échelle PAS sont un faible ou moyen fonctionnement pré-morbide, un niveau socio- économique moyen ou bas, le fait de ne pas consommer de cannabis ainsi que d’avoir un travail à l’entrée du programme. Les prédicteurs d’un retour au travail et de l’obtention d’un ménage sont une faible quantité de symptômes, un bon niveau fonctionnel selon le SOFAS et l’EGF à l’entrée et le fait d’avoir effectué une tentative de suicide.
CONCLUSION : Bien que le faible nombre de données à traiter (nombre de patients non- adhérents) ont limité l’étude, nous avons tout de même été en mesure de faire ressortir certaines caractéristiques qui pourraient permettre d’établir un profil de patient plus à risque de refuser un traitement ainsi qu’un second profil de patient pouvant bien évoluer sans médication.
Création de la notice
05/09/2018 14:44
Dernière modification de la notice
08/09/2020 7:10
Données d'usage