«La cime insubmersible de l'argent» et «la grande réserve de l'occident»: un siècle de relations helvético-argentines
Détails
ID Serval
serval:BIB_BC8467426D08
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
«La cime insubmersible de l'argent» et «la grande réserve de l'occident»: un siècle de relations helvético-argentines
Directeur⸱rice⸱s
Guex S.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Adresse
Faculté des lettresUniversité de LausanneCH-1015 Lausanne
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2016
Langue
français
Résumé
Cette thèse porte sur les relations économiques et politiques qu'ont entretenu la Suisse et l'Argentine au XXe siècle, plus précisément entre 1890 et 1979. Entre émigration marchande (qui donne naissance à la colonie suisse de Buenos Aires), échanges de céréales contre produits industriels, investissements électriques, relations d'affaires de tout ordre et interventions politiques, ces relations furent intenses et, sans conteste, tout aussi importante pour l'un que pour l'autre pays. Pourtant, l'histoire de ces relations n'avait encore jamais fait l'objet d'une étude systématique. Ce travail constitue donc un apport de taille à l'histoire des relations extérieures tant de la Suisse que de l'Argentine mais, plus largement, à celle des relations bilatérales entre pays développés et périphériques puisque les études dans ce domaine sont encore rares.
L'auteure analyse les différents rounds de négociations bilatéraux et multilatéraux dans lesquels sont forgées les relations helvético-argentines. Elle donne aux acteurs privés et publics qui s'y impliquent une attention appuyée. Elle suit pas à pas les mécanismes qui conduisent à des échanges toujours plus inégaux entre les deux pays. De là, émerge la question de l'existence d'un impérialisme à la Suisse, une question encore en germe dans le champ de l'historiographie. L'étude apporte ici des éléments d'analyse nouveaux permettant de mieux dessiner les caractéristiques impérialistes d'une « petite » puissance industrielle et financière en terre argentine. Celles-ci se caractérisent par : 1) une puissance de frappe financière considérable de la Suisse qui s'exerce au travers de sociétés financières pour l'électricité, créées au tournant du XXe siècle, dans le but d'investir dans le secteur électrique du Grand Buenos Aires, 2) par la discrétion des milieux financiers, industriels et politiques helvétiques capables de promouvoir et de défendre leurs intérêts en coulisse, 3) par la création de réseaux d'affaires d'influence très denses portés par la colonie suisse de la capitale argentine, 4) par des rapports de collaboration et de concurrence avec les autres puissances occidentales sur le marché argentin, 5) par l'utilisation systématique de la neutralité, des bons offices et de l'humanitarisme pour susciter du « goodwill » parallèlement à l'expansion économique et financière. En outre, les résultats mettent en évidence le rôle fondamental de l'appareil diplomatique et étatique de Berne dans la défense des intérêts privés en Argentine.
Ce travail de recherche de grande ampleur repose sur une documentation considérable et inédite. L'auteure a exploité des sources primaires, publiques et privées, dépouillées dans quinze services d'archives différents et dans pas moins de quatre pays. Au récit historique proprement dit, s'ajoutent de nombreuses annexes statistiques commerciales et financières ainsi que des fiches biographiques des principaux acteurs impliqués dans ces relations qui contribuent à la systématisation et à la diffusion d'informations difficiles d'accès pour les chercheurs.
L'auteure analyse les différents rounds de négociations bilatéraux et multilatéraux dans lesquels sont forgées les relations helvético-argentines. Elle donne aux acteurs privés et publics qui s'y impliquent une attention appuyée. Elle suit pas à pas les mécanismes qui conduisent à des échanges toujours plus inégaux entre les deux pays. De là, émerge la question de l'existence d'un impérialisme à la Suisse, une question encore en germe dans le champ de l'historiographie. L'étude apporte ici des éléments d'analyse nouveaux permettant de mieux dessiner les caractéristiques impérialistes d'une « petite » puissance industrielle et financière en terre argentine. Celles-ci se caractérisent par : 1) une puissance de frappe financière considérable de la Suisse qui s'exerce au travers de sociétés financières pour l'électricité, créées au tournant du XXe siècle, dans le but d'investir dans le secteur électrique du Grand Buenos Aires, 2) par la discrétion des milieux financiers, industriels et politiques helvétiques capables de promouvoir et de défendre leurs intérêts en coulisse, 3) par la création de réseaux d'affaires d'influence très denses portés par la colonie suisse de la capitale argentine, 4) par des rapports de collaboration et de concurrence avec les autres puissances occidentales sur le marché argentin, 5) par l'utilisation systématique de la neutralité, des bons offices et de l'humanitarisme pour susciter du « goodwill » parallèlement à l'expansion économique et financière. En outre, les résultats mettent en évidence le rôle fondamental de l'appareil diplomatique et étatique de Berne dans la défense des intérêts privés en Argentine.
Ce travail de recherche de grande ampleur repose sur une documentation considérable et inédite. L'auteure a exploité des sources primaires, publiques et privées, dépouillées dans quinze services d'archives différents et dans pas moins de quatre pays. Au récit historique proprement dit, s'ajoutent de nombreuses annexes statistiques commerciales et financières ainsi que des fiches biographiques des principaux acteurs impliqués dans ces relations qui contribuent à la systématisation et à la diffusion d'informations difficiles d'accès pour les chercheurs.
Création de la notice
18/08/2016 10:55
Dernière modification de la notice
29/10/2020 12:30