Déregarder I'imagerie spatiale : Une étude critique des fondations coloniales de I'exploration du cosmos

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ID Serval
serval:BIB_B936A3D2F7BA
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Déregarder I'imagerie spatiale : Une étude critique des fondations coloniales de I'exploration du cosmos
Auteur⸱e⸱s
Vacheron Joël
Directeur⸱rice⸱s
Panese Francesco
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2024
Langue
français
Résumé
« Nothing is less rational, finally, than the pretension that a specific cosmic vision of a particular ethnicity should be taken as universal rationality », affirme Anibal Quijano. Dans Je même esprit, cette recherche défend l'hypothèse que l'expansionnisme spatial a universalisé une vision de la Terre et du cosmos
-ce que nous appelons cosmovision-qui n'est pas universellement parta­ gée. Les images produites dans le cadre du programme spatial américain à partir de la Seconde Guerre mondiale - en particulier The Blue Marble ou Earthrise- constituent des emblèmes globaux de cette perspective sur le monde assemblée, perçue et cadrée à travers les yeux d'un Homo modernus. Comme au temps des premières explorations transatlantiques, de l'essor de la machine à vapeur ou de la conquête de l'Ouest, l'exploration et l'exploi­ tation matérielle de l'espace extra-atmosphérique continuent à être envisa­ gées comme une évolution « naturelle » menée au nom de toute l'humanité. À partir d'une méthodologie originale inspirée par les études visuelles et les études décoloniales, l'objectif de cette recherche vise à démontrer pourquoi l'expansionnisme spatial est indissociable des programmes écocidaires et génocidaires menés au moment de l'avènement des marchés globalisés.
« Déregarder » l'imagerie spatiale est un préalable nécessaire pour construire des cadres d'interprétations et des récits dépassant une vision cosmique « qui pérennise la colonialité dans le monde postcolonial » (Niang et Suaudeau).
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For Anibal Quijano, « nothing is less rational, finally, than the pretension that a specific cosmic vision of a particular ethnicity should be taken as universal rationality». Along the same lines, this research argues that space expan­ sionism has made universal a vision of the earth and the cosmos - what we call cosmovision - that is not shared universally. The images produced as part of the US space program since the Second World War - in particular The Blue Marble and Earthrise - are global symbols of this worldview as­ sembled, perceived and framed from and for the eyes of a Homo modernus. Like the first transatlantic journeys, the rise of the steam engine and the conquest of the West, the exploration and material exploitation of outer space continues to be seen as a 'natural' development carried out on be­ half of all mankind. Using an original methodology inspired by visual and decolonial studies, the aim of this research is to show why space expan­ sionnism is inseparable from ecocidal and genocidal programs carried out at the time of the advent of the globalization of markets. To « unsee » spatial imagery is a precondition for creating interpretations and counter­ narratives designed to overcome a visual regime « that perpetuates colo­ niality in the postcolonial world » (Niang and Suaudeau).
Création de la notice
13/09/2024 10:38
Dernière modification de la notice
19/09/2024 6:15
Données d'usage