Rapport « Evaluation du pilote Temps de soins »
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ID Serval
serval:BIB_B3313993ECC3
Type
Rapport: document publié par une institution, habituellement élément d'une série.
Collection
Publications
Institution
Titre
Rapport « Evaluation du pilote Temps de soins »
Détails de l'institution
Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté)
ISSN
1660-7104
Date de publication
28/03/2023
Numéro
346
Genre
[Raisons de santé ; 346]
Langue
français
Nombre de pages
96
Résumé
Contexte et résultats principaux
Trois familles de méthodes sont utilisées actuellement dans les EMS Suisse pour évaluer les besoins en soins des résidents de longue durée et déterminer les ressources allouées aux établissements. Ces besoins sont exprimés en minutes de soins et facturés aux assureurs maladies après avoir été arrondis par tranche de 20 minutes de soins (OPAS), jusqu’à un maximum de 240 minutes.
La première méthode, développée au Canada et actuellement en vigueur dans les cantons de Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud, est basée sur la PLAnification Informatisée des Soins Infirmiers Requis (PLAISIR) et consiste à calculer les minutes de soins à partir du temps nécessaire pour accomplir chaque prestation faisant partie du plan de soins des résidents (liste des prestations à fournir selon un calendrier précis de la semaine). Des normes, ou standards (par ex. le nombre de toilettes complètes par semaine), sont appliqués afin d’assurer une comparabilité des plans de soins, et sont revus pour validation par une équipe québécoise. Les temps de soins correspondent au temps nécessaire pour accomplir les prestations dans des conditions normales (c.-à-d., personnel expérimenté, sans absentéisme) et tiennent compte dans certains cas des caractéristiques des résidents (par ex., nécessité de les guider, niveau d’aide nécessaire). Le canton peut, s’il le désire, ajuster le financement pour ne reconnaître qu’une partie des besoins (taux de couverture inférieur à 100%). Cet ajustement éventuel rend explicite le degré de rationnement des soins ou la pression exercée sur les employés.
Une seconde méthode, connue sous le nom de BESA, est appliquée dans des cantons alémaniques et sous une forme spécifique en Valais. La démarche tient compte des prestations fournies, selon leur fréquence, le degré de participation du résident et le pourcentage de présence du soignant. Elle dépend des ressources réellement disponibles dans les EMS. Des grilles d’analyse visent à standardiser les plans de soins selon le profil des résidents.
Une troisième méthode, intitulée interRAI (Resident Assessment Instrument) est actuellement utilisée dans les cantons de Fribourg et du Tessin, ou en combinaison avec BESA dans plusieurs cantons alémaniques. Cet instrument repose sur une description du profil des résidents, selon différents aspects : le degré d’accomplissement des actes de la vie quotidienne (AVQ), leurs performances cognitives (PC), leur engagement social, leur comportement, leur poids (BMI) et leurs éventuelles souffrances (douleur, dépression) notamment. Plus de 70 items, sont utilisés pour classer les résidents dans 36 groupes théoriquement homogènes du point de vue des temps de soins, intitulés RUGs (Resources Utilization Groups). Les temps de soins donnés ont été chronométrés dans un échantillon d’EMS suisses, alémaniques pour la plupart. Ces temps de soins ont permis de calculer un indice de lourdeur pour chaque catégorie RUGs_versionQsys. Parallèlement, un temps de référence a été établi pour un « résident moyen » (114,6 minutes par exemple), permettant ainsi, en le multipliant par l’indice de lourdeur, d’attribuer une classe OPAS utilisée pour la facturation.
Les cantons romands utilisant actuellement les outils PLAISIR et BESA se sont intéressés à ce troisième outil, car il permettrait notamment une comparaison des résidents uniforme entre cantons et entre lieux de soins (séjours en EMS de longue durée ou courte durée, soins à domicile notamment). Toutefois, avant de prendre une décision qui engage le futur, ils souhaitaient mieux comprendre les éventuelles différences d’évaluation des besoins des résidents, et donc de financement des séjours, induites par les particularités des divers instruments de mesure. Dans ce but, ils ont mandaté des chercheurs du Centre Universitaire de Médecine Générale et Santé Publique (Unisanté, Université de Lausanne) pour comparer les évaluations actuelles (PLAISIR/BESA) avec celles obtenues avec l’outil interRAI, plus précisément sa version interRAI Long Term Care Facilities _CH© (iLTCF_CH), en appliquant les deux méthodes à 1'160 résidents des cantons concernés, répartis dans 19 EMS.
Trois familles de méthodes sont utilisées actuellement dans les EMS Suisse pour évaluer les besoins en soins des résidents de longue durée et déterminer les ressources allouées aux établissements. Ces besoins sont exprimés en minutes de soins et facturés aux assureurs maladies après avoir été arrondis par tranche de 20 minutes de soins (OPAS), jusqu’à un maximum de 240 minutes.
La première méthode, développée au Canada et actuellement en vigueur dans les cantons de Genève, Jura, Neuchâtel et Vaud, est basée sur la PLAnification Informatisée des Soins Infirmiers Requis (PLAISIR) et consiste à calculer les minutes de soins à partir du temps nécessaire pour accomplir chaque prestation faisant partie du plan de soins des résidents (liste des prestations à fournir selon un calendrier précis de la semaine). Des normes, ou standards (par ex. le nombre de toilettes complètes par semaine), sont appliqués afin d’assurer une comparabilité des plans de soins, et sont revus pour validation par une équipe québécoise. Les temps de soins correspondent au temps nécessaire pour accomplir les prestations dans des conditions normales (c.-à-d., personnel expérimenté, sans absentéisme) et tiennent compte dans certains cas des caractéristiques des résidents (par ex., nécessité de les guider, niveau d’aide nécessaire). Le canton peut, s’il le désire, ajuster le financement pour ne reconnaître qu’une partie des besoins (taux de couverture inférieur à 100%). Cet ajustement éventuel rend explicite le degré de rationnement des soins ou la pression exercée sur les employés.
Une seconde méthode, connue sous le nom de BESA, est appliquée dans des cantons alémaniques et sous une forme spécifique en Valais. La démarche tient compte des prestations fournies, selon leur fréquence, le degré de participation du résident et le pourcentage de présence du soignant. Elle dépend des ressources réellement disponibles dans les EMS. Des grilles d’analyse visent à standardiser les plans de soins selon le profil des résidents.
Une troisième méthode, intitulée interRAI (Resident Assessment Instrument) est actuellement utilisée dans les cantons de Fribourg et du Tessin, ou en combinaison avec BESA dans plusieurs cantons alémaniques. Cet instrument repose sur une description du profil des résidents, selon différents aspects : le degré d’accomplissement des actes de la vie quotidienne (AVQ), leurs performances cognitives (PC), leur engagement social, leur comportement, leur poids (BMI) et leurs éventuelles souffrances (douleur, dépression) notamment. Plus de 70 items, sont utilisés pour classer les résidents dans 36 groupes théoriquement homogènes du point de vue des temps de soins, intitulés RUGs (Resources Utilization Groups). Les temps de soins donnés ont été chronométrés dans un échantillon d’EMS suisses, alémaniques pour la plupart. Ces temps de soins ont permis de calculer un indice de lourdeur pour chaque catégorie RUGs_versionQsys. Parallèlement, un temps de référence a été établi pour un « résident moyen » (114,6 minutes par exemple), permettant ainsi, en le multipliant par l’indice de lourdeur, d’attribuer une classe OPAS utilisée pour la facturation.
Les cantons romands utilisant actuellement les outils PLAISIR et BESA se sont intéressés à ce troisième outil, car il permettrait notamment une comparaison des résidents uniforme entre cantons et entre lieux de soins (séjours en EMS de longue durée ou courte durée, soins à domicile notamment). Toutefois, avant de prendre une décision qui engage le futur, ils souhaitaient mieux comprendre les éventuelles différences d’évaluation des besoins des résidents, et donc de financement des séjours, induites par les particularités des divers instruments de mesure. Dans ce but, ils ont mandaté des chercheurs du Centre Universitaire de Médecine Générale et Santé Publique (Unisanté, Université de Lausanne) pour comparer les évaluations actuelles (PLAISIR/BESA) avec celles obtenues avec l’outil interRAI, plus précisément sa version interRAI Long Term Care Facilities _CH© (iLTCF_CH), en appliquant les deux méthodes à 1'160 résidents des cantons concernés, répartis dans 19 EMS.
Mots-clé
EMS, Établissement médico-social, Évaluation des besoins, Temps de soins, Financement, Suisse
Site de l'éditeur
Création de la notice
28/03/2023 8:22
Dernière modification de la notice
06/05/2023 5:49