Les représentations de la mobilité au prisme de la culturalisation. Pour une étude intersectionnelle des élites transnationales de culture musulmane à Genève
Détails
ID Serval
serval:BIB_B0BAFB4283C9
Type
Partie de livre
Sous-type
Chapitre: chapitre ou section
Collection
Publications
Institution
Titre
Les représentations de la mobilité au prisme de la culturalisation. Pour une étude intersectionnelle des élites transnationales de culture musulmane à Genève
Titre du livre
Migrations, circulations, mobilités Nouveaux enjeux épistémologiques et conceptuels à l’épreuve du terrain
Editeur
Presses Universitaires de Provence
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2018
Peer-reviewed
Oui
Editeur⸱rice scientifique
Ortar Nathalie, Salzbrunn Monika, Stock Mathis
Langue
français
Résumé
Alors que l’Europe se trouve plus agitée que jamais par la rhétorique du « choc des civilisations », qu’il soit question de la « crise migratoire » et des différentes politiques d’accueil des réfugiés, de l’engagement militaire contre le groupe État islamique ou encore des attaques terroristes en France, mais aussi plus largement des débats sur l’« intégration » ou le « multiculturalisme », on observe dans les discours médiatiques et politiques un phénomène de culturalisation des migrants, à savoir une « attention croissante pour la diversité culturelle / religieuse comme cadre d’interprétation principal au sein duquel des questions centrales comme les politiques économiques, l’égalité de genre, les droits humains et la démocratie sont discutées et sanctionnées » (Yılmaz 2012 : 378). Il en résulte une tendance à présenter les valeurs des personnes de culture musulmane comme étant incompatibles avec celles des « sociétés occidentales » et à remettre systématiquement en question la loyauté de ces personnes à l’égard de l’État de droit. L’objectif de cette contribution est d’interroger de manière critique ce phénomène de culturalisation en montrant, à la lumière du cas d’élites transnationales de culture musulmane résidant à Genève, la façon dont les représentations liées à différentes formes de migration ont une incidence sur la perception de la « culture » des migrants. En partant du constat que l’on assiste, dans le débat public, à une distinction croissante des phénomènes migratoires, basée sur la classe sociale, entre les migrants « désirables » et les « indésirables », où les seconds sont devenus une catégorie sociale culturalisée et sont essentiellement appréhendés à l’aune de leur appartenance religieuse, je propose de renverser notre regard en examinant ce qui se passe à l’autre extrémité de l’échelle sociale, auprès des migrants « désirables », afin de montrer l’impact de la position sociale dans les modes d’appartenance et de (re)présentation de soi des personnes en situation migratoire.
Création de la notice
08/03/2016 8:53
Dernière modification de la notice
21/08/2019 5:12