Dans cette étude cas-témoins, les effets à long terme gynécologiques, reproductifs et sexuels après embolisation de l'artère utérine (EAU) pour hémorragie post-partum (HPP) ont été évalués. L'étude a été réalisée au CHUV à Lausanne de 2003 à 2013. Chaque patiente dont l'accouchement a été compliqué par une HPP et traité par une EAU a été incluse et comparée à un groupe témoin de patientes dont l'accouchement n'a pas été compliqué d’une HPP.
Les cas ont été matchés pour l'âge maternel, la parité, l'origine ethnique, l'année et le mode d'accouchement, le poids à la naissance et l'âge gestationnel dans un rapport de 1 pour 3. Un total de 77 patientes traitées par EAU pour une l'HPP ont été identifiées dans notre base de données obstétricale. Parmi elles, 63 ont été incluses et comparées à 189 patientes contrôles sans HPP.
Huit ans en moyenne après un accouchement, les patientes avec HPP traitées par EAU avaient les mêmes symptômes gynécologiques et sexuels que les patientes contrôles sans HPP. Étant donné que les suites d’une grossesse ultérieure après EAU étaient similaires à celles du groupe contrôle, les patientes peuvent être rassurées quand à une planification de futures grossesses. Cependant, la récurrence de l'HPP est accrue et les accouchements ultérieurs doivent être gérés activement en conséquence. L'impact psychologique de l'HPP ne doit pas être sous-estimé et justifie des investigations complémentaires, comme cela a été réalisé dans la deuxième partie de cette étude.
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In this case control study, long‑term gynecological, reproductive and sexual outcomes after uterine artery embolization (UAE) for postpartum hemorrhage (PPH) were evaluated. The study was performed in a single referral hospital for PPH in Lausanne from 2003 to 2013. Each woman whose delivery was complicated by PPH and treated by UAE was included, and compared to a control group of women whose delivery was uncomplicated. Cases were matched by maternal age, parity, ethnicity, year and mode of delivery, birth weight and gestational age in a 1–3 ratio. A total of 77 patients treated by UAE for PPH were identified in our obstetrical database. Among them, 63 were included and compared to 189 matched patients (no PPH). The mean interval time between UAE and this study was 8.1 years. Time to menstrual cycle recovery after delivery (3.9 vs 5.6 months, p = 0.66), spotting (7.9% vs 7.2%, p = 0.49), dysmenorrhea (25.4% vs 22.2%, p = 0.60) and amenorrhea (14.3% vs 12.2%, p = 0.66) were similar between the two groups. There was no difference in the FSFI score between the groups (23.2 ± 0.6 vs 23.8 ± 0.4; p = 0.41). However, the interval time to subsequent pregnancy was longer for patients after UAE than the control group (35 vs 18 months, p = 0.002). In case of pregnancy desire, the success rate was lower after UAE compared to controls (55% vs 93.5%, p < 0.001). The rate of PPH was higher in those with previous PPH (6.6% vs 36.4%, p = 0.010). Patients treated by UAE for PPH did not report higher rates of gynecological symptoms or sexual dysfunction compared to patients with uneventful deliveries. The inter‑pregnancy interval was increased and the success rate was reduced. In subsequent pregnancies, a higher rate of PPH was observed in those that underwent UAE.