Des Psychoses de I'Enfant Histoire et Philosophie de Ia Clinique Pédopsychiatrique
Détails
ID Serval
serval:BIB_A72385839A94
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Des Psychoses de I'Enfant Histoire et Philosophie de Ia Clinique Pédopsychiatrique
Directeur⸱rice⸱s
Barras Vincent
Codirecteur⸱rice⸱s
Fagot-Largeault Anne
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Résumé
Les psychoses de l'enfant n'existent plus dans les référentiels internationaux contemporains. Ces pathologies psychiatriques auxquelles elles renvoient ne cessent pourtant d'être un défi pour la communauté médicale dont le regard clinique a beaucoup évolué pour fonder des nosographies qui orientent la thérapeutique employée. Elles constituent même l'objet fondamental de la spécialité pédopsychiatrique, la folie chez l'enfant. Leur disparition du champ nosographique actuel interroge. Par quelles entités ont-elles été remplacées ? Qu'ont-elles apporté par le passé à la pensée médicale ? Une étude historique retrace leur parcours, parallèle à l'avènement de la discipline médicale, en trois périodes successives.
De 1911 à 1942, la schizophrénie de l'enfant voit le jour à la suite de la schizophrénie de l'adulte nommée par Eugen Bleuler et s'impose largement dans les années 1950 aux Etats-Unis. De 1943 à 1978, les psychoses de l'enfant s'appuient de manière critique sur la place octroyée à la schizophrénie chez l'enfant pour développer des conceptions nouvelles sous la plume de nombreux auteurs francophones. Les théories de nature psychanalytique ouvrent la voie à un point de vue psychopathologique large intégrant la dimension psychoaffective ainsi que l'environnement parental familial et social dans lequel grandit l'enfant. 1943 marque la naissance de l'autisme infantile avec la description princeps de Leo Kanner aux Etats-Unis et avec elle l'autonomisation d'une spécialité médicale auparavant en position secondaire vis-à-vis de la psychiatrie générale. De 1979 à 2020, la schizophrénie de l'enfant a commencé par disparaître au profit d'un point de vue développementaliste de la pathologie relationnelle grave de l'enfant, puis les psychoses de l'enfant ont subi le même sort épistémologique. Parallèlement l'autisme de l'enfant a progressivement gagné l'ensemble de ce champ pathologique jusqu'à l'introduction du concept de spectre dans la nosographie en 2013 qui, appliqué à l'autisme, a fini d'imposer son hégémonie épistémique.
Ce qu'ont apporté les psychoses de l'enfant à la pensée médicale s'est alors perdu. Leur histoire donne matière à renouveler la réfl.exion épistémologique sur ce champ de la pathologie pédopsychiatrique de manière à mieux les saisir et les soigner aujourd'hui.
De 1911 à 1942, la schizophrénie de l'enfant voit le jour à la suite de la schizophrénie de l'adulte nommée par Eugen Bleuler et s'impose largement dans les années 1950 aux Etats-Unis. De 1943 à 1978, les psychoses de l'enfant s'appuient de manière critique sur la place octroyée à la schizophrénie chez l'enfant pour développer des conceptions nouvelles sous la plume de nombreux auteurs francophones. Les théories de nature psychanalytique ouvrent la voie à un point de vue psychopathologique large intégrant la dimension psychoaffective ainsi que l'environnement parental familial et social dans lequel grandit l'enfant. 1943 marque la naissance de l'autisme infantile avec la description princeps de Leo Kanner aux Etats-Unis et avec elle l'autonomisation d'une spécialité médicale auparavant en position secondaire vis-à-vis de la psychiatrie générale. De 1979 à 2020, la schizophrénie de l'enfant a commencé par disparaître au profit d'un point de vue développementaliste de la pathologie relationnelle grave de l'enfant, puis les psychoses de l'enfant ont subi le même sort épistémologique. Parallèlement l'autisme de l'enfant a progressivement gagné l'ensemble de ce champ pathologique jusqu'à l'introduction du concept de spectre dans la nosographie en 2013 qui, appliqué à l'autisme, a fini d'imposer son hégémonie épistémique.
Ce qu'ont apporté les psychoses de l'enfant à la pensée médicale s'est alors perdu. Leur histoire donne matière à renouveler la réfl.exion épistémologique sur ce champ de la pathologie pédopsychiatrique de manière à mieux les saisir et les soigner aujourd'hui.
Mots-clé
clefs psychose, schizophrénie, autisme, pédopsychiatrie, philosophie de la psychiatrie, histoire de la psychiatrie. ,
Création de la notice
07/06/2023 9:50
Dernière modification de la notice
25/08/2023 6:57