Dans les pas de l'enfant : la voix philosophique de Cavell

Détails

ID Serval
serval:BIB_A6E1985EC40D
Type
Article: article d'un périodique ou d'un magazine.
Collection
Publications
Institution
Titre
Dans les pas de l'enfant : la voix philosophique de Cavell
Périodique
A contrario
Auteur⸱e⸱s
Das Veena
Traducteur⸱rice⸱s
Motta Marco, Erard Yves
ISSN
1660-7880
1662-8667
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2017
Volume
n° 25
Numéro
2
Pages
127
Langue
français
Résumé
Cet essai a pour objectif d’interroger la manière dont le livre Little Did I Know (2010), que Stanley Cavell décrit comme une autobiographie philosophique, est imprégné de la voix de l’enfant, une voix constitutive de la découverte que fait Cavell des enjeux de la pratique de la philosophie. En effet, la question de savoir si quelqu’un comme lui a le droit de faire de la philosophie est liée à celle de savoir comment l’existence peut être revendiquée. Parce que l’apprentissage d’une « menace mortelle » qu’une telle proximité avec la mort constitue le point de départ de son écriture : se donnant à lui-même la permission de s’en aller, il se donnerait ainsi les moyens de trouver les mots qui seront, d’une certaine façon, les mots justes. Au travers de la voix de l’enfant, la question relative au fait de devoir apprendre à absorber un savoir démesuré, qui est aussi celle de savoir comment les blessures et les injustices accumulées dans l’enfance peuvent être reconnues à l’âge adulte, se pose avec acuité. Quelles sont les tragédies des enfants ? Et peut-on faire de la philosophie depuis la région féminine de soi-même ? Cet essai a pour ambition de lire le texte de Cavell comme un texte qui révèle comment la mémoire et l’oubli peuvent être équilibrés dans un texte qui revendique de faire de la philosophie en faisant une autobiographie.
This paper looks into how the book, Little Did I Know (2010), described by its author Stanley Cavell as a philosophical autobiography, is suffused with the voice of a child, a voice imbued with Cavell’s discovery of the issues involved in the practice of philosophy. Indeed, the question of whether or not someone like him has a right to practice philosophy touches on the question of how existence can be reclaimed. Learning about a “mortal threat”, which is so close to death, constitutes a departure point in his writing: giving himself permission to leave is somehow tied to the ability to find words that will somehow be the right words. Through the voice of the child, there is an interesting matter that relates to learning to absorb inordinate knowledge, which is also a matter of how the injuries and injustices accumulated in childhood are to be acknowledged in one’s adulthood. What are children’s tragedies? And can one practice philosophy from the female part of oneself? This paper attempts to read Cavell’s text as one that reveals how remembering and forgetting can be balanced in a text that claims to practice philosophy through autobiography.
Mots-clé
Literature and Literary Theory, Political Science and International Relations, Sociology and Political Science, Cultural Studies
Création de la notice
09/11/2021 14:32
Dernière modification de la notice
10/11/2021 7:40
Données d'usage