Interventions du thérapeute et processus de construction de l’alliance thérapeutique : une étude de patients dépressifs hospitalisés en psychothérapie psychodynamique
Détails
Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
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ID Serval
serval:BIB_A5B8BA718BDC
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Interventions du thérapeute et processus de construction de l’alliance thérapeutique : une étude de patients dépressifs hospitalisés en psychothérapie psychodynamique
Directeur⸱rice⸱s
VON ROTEN Y.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Nombre de pages
42
Résumé
Introduction : Bien que la psychothérapie soit une modalité de traitement ayant démontré son efficacité pour la dépression, les mécanismes à la base de son action thérapeutique doivent encore largement être élucidés. Un des prismes de la recherche est l’analyse du lien robuste et reproductible entre l’alliance et le succès thérapeutique. L’alliance thérapeutique est conceptualisée à travers deux perspectives : la première, l’alliance globale, considère qu’elle représente le lien émergeant de la collaboration entre patient et thérapeute, concernant le but de la thérapie et les tâches à effectuer pour l’atteindre ; la seconde met en évidence qu’elle est issue d’un processus interpersonnel de négociation continue, caractérisé par des ruptures et des résolutions du lien thérapeutique. Ce travail s’intéresse à la relation entre les interventions du thérapeute et l’alliance thérapeutique, dans le contexte de séances précoces de thérapie psychodynamique brève chez des patients dépressifs hospitalisés.
Méthodologie : Un sous-échantillon (n = 20) issu d’une étude randomisée contrôlée a été utilisé. Les cas ont été sélectionné en fonction du nombre et de l’importance des ruptures d’alliance au cours de la deuxième séance de thérapie (10 patients présentent peu ou pas de ruptures et 10 patients en présentent un nombre élevé). La retranscription de la 2ème séance de psychothérapie de chaque patient du sous-échantillon a été analysée à l’aide d’une échelle de cotation (CPIRS) : chaque intervention du thérapeute a été classée suivant différentes catégories pragmatiques. Les mesures indépendantes comprennent le résultat du traitement (symptomatologie dépressive mesurée par le MADRS et le QIDS), l’alliance globale (WAI) et les processus de rupture et résolution de l’alliance thérapeutique (3RS). Sur la base des fréquences d’apparition de différents types d’interventions, des corrélations de Spearman et des régressions linéaires multiples ont été effectuées pour mettre en évidence des liens avec la WAI et la 3RS.
Résultats : Les facteurs communs représentent quasiment 90% des interventions du thérapeute, par comparaison aux 10% d’interventions spécifiques aux approches thérapeutiques. Le nombre d’interventions est corrélé aux ruptures (.610**) ; les confrontations sont fortement liées aux ruptures (.669**) et aux résolutions (.464*) ; le niveau d’exploration- soutien est corrélé aux résolutions (.448*) et à l’alliance globale moyenne perçue par le patient (-.569*). Les interventions du thérapeutes permettent d’expliquer près de 75% de la variabilité de l’alliance globale moyenne précoce reportée par le patient, incluant soutien, technique expérientielle, technique analytique et confrontation. La variable qui regroupe toutes les interventions dans un continuum entre exploration et soutien est celle qui explique le mieux la variabilité des scores d’alliance globale.
Conclusion : Cette étude exploratoire met en évidence un lien entre les interventions du thérapeute et l’alliance thérapeutique. Les interventions du thérapeute semblent exercer principalement leur effet sur l’alliance globale (WAI), plutôt que sur les processus de ruptures et de résolutions (3RS). L’instauration du lien thérapeutique semble être facilitée par la présence d’interventions comprises sur un axe entre exploration et soutien. La technique analytique semble influencer la relation thérapeutique et doit être manipulée avec précaution : son utilisation trop fréquente aurait un impact négatif sur l’alliance globale. Cela tend à confirmer l’effet des confrontations, liées à la fois aux ruptures et aux résolutions, comme de type :« risque élevé - gain élevé ».
Méthodologie : Un sous-échantillon (n = 20) issu d’une étude randomisée contrôlée a été utilisé. Les cas ont été sélectionné en fonction du nombre et de l’importance des ruptures d’alliance au cours de la deuxième séance de thérapie (10 patients présentent peu ou pas de ruptures et 10 patients en présentent un nombre élevé). La retranscription de la 2ème séance de psychothérapie de chaque patient du sous-échantillon a été analysée à l’aide d’une échelle de cotation (CPIRS) : chaque intervention du thérapeute a été classée suivant différentes catégories pragmatiques. Les mesures indépendantes comprennent le résultat du traitement (symptomatologie dépressive mesurée par le MADRS et le QIDS), l’alliance globale (WAI) et les processus de rupture et résolution de l’alliance thérapeutique (3RS). Sur la base des fréquences d’apparition de différents types d’interventions, des corrélations de Spearman et des régressions linéaires multiples ont été effectuées pour mettre en évidence des liens avec la WAI et la 3RS.
Résultats : Les facteurs communs représentent quasiment 90% des interventions du thérapeute, par comparaison aux 10% d’interventions spécifiques aux approches thérapeutiques. Le nombre d’interventions est corrélé aux ruptures (.610**) ; les confrontations sont fortement liées aux ruptures (.669**) et aux résolutions (.464*) ; le niveau d’exploration- soutien est corrélé aux résolutions (.448*) et à l’alliance globale moyenne perçue par le patient (-.569*). Les interventions du thérapeutes permettent d’expliquer près de 75% de la variabilité de l’alliance globale moyenne précoce reportée par le patient, incluant soutien, technique expérientielle, technique analytique et confrontation. La variable qui regroupe toutes les interventions dans un continuum entre exploration et soutien est celle qui explique le mieux la variabilité des scores d’alliance globale.
Conclusion : Cette étude exploratoire met en évidence un lien entre les interventions du thérapeute et l’alliance thérapeutique. Les interventions du thérapeute semblent exercer principalement leur effet sur l’alliance globale (WAI), plutôt que sur les processus de ruptures et de résolutions (3RS). L’instauration du lien thérapeutique semble être facilitée par la présence d’interventions comprises sur un axe entre exploration et soutien. La technique analytique semble influencer la relation thérapeutique et doit être manipulée avec précaution : son utilisation trop fréquente aurait un impact négatif sur l’alliance globale. Cela tend à confirmer l’effet des confrontations, liées à la fois aux ruptures et aux résolutions, comme de type :« risque élevé - gain élevé ».
Mots-clé
interventions du thérapeute, alliance thérapeutique, dépression, thérapie psychodynamique
Création de la notice
11/09/2023 10:26
Dernière modification de la notice
18/07/2024 6:08