Néphrectomie chez un patient futur greffé rénal atteint de polykystose hépato-rénale autosomique dominante

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_A472737C956F
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Néphrectomie chez un patient futur greffé rénal atteint de polykystose hépato-rénale autosomique dominante
Auteur⸱e⸱s
ATITALLAH N.
Directeur⸱rice⸱s
MATTER M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Nombre de pages
28
Résumé
La polykystose rénale autosomique dominante (ADPKD) est la cause la plus fréquente de néphropathies héréditaires et d’insuffisance rénale chronique (IRC). Plus de 50% des personnes atteintes finiront en insuffisance rénale terminale et nécessiteront une greffe.(1) En Suisse, cette maladie représente 7% des patients dialysés.(2) Les personnes atteintes d’ADPKD nécessitant une greffe posent cependant un problème dans la gestion de leurs reins natifs. Si les reins sont trop volumineux ou symptomatiques en raison d'accidents évolutifs (hémorragie, infection, douleurs à la suite des ruptures kystiques ou de présence de lithiases), une néphrectomie uni- ou bilatérale doit être envisagée. La néphrectomie peut être organisée dans le contexte d’une transplantation future mais également pendant ou après cette dernière. La greffe peut être faite à partir d'un donneur décédé ou vivant. La complexité des différents paramètres fait qu'il n'existe pas vraiment de ligne de conduite. Les techniques chirurgicales ne sont pas non plus standardisées et il n'y a pas de consensus clair en Suisse. Cette étude a permis d’avoir une revue rétrospective du collectif Lausannois des transplantés rénaux souffrant d’ADPKD et de tenter d’élaborer un consensus dans la prise en charge de ces patients par rapport à la néphrectomie. En vingt ans, environ 760 greffes rénales ont été réalisées au CHUV. Parmi elles, 85 concernaient des patients atteints d'ADPKD soit environ 11% des greffes. La récolte de données s’est faite à partir des dossiers médicaux informatisés. La période se situe du 01.01.1999 au 31.12.2018 et elle correspond à une période standardisée (même équipe médicale, standardisation des interventions chirurgicales). Les paramètres extraits dans les dossiers médicaux se composent de données démographiques (poids, taille, IMC, genre) au moment de la greffe et de données cliniques telles que l’âge pendant la greffe, le type de donneur (vivant, décédé), la présence de complications post-greffe, la présence d’un rejet du greffon, la présence d’une dialyse, l’âge au début de la dialyse, le délai entre la dialyse et la greffe, le type de néphrectomie (pré-, pendant, post-greffe, unilatérale, bilatérale), le délai entre la néphrectomie et la greffe, l’âge au moment néphrectomie, les raisons de la néphrectomie (manque de place, douleur, infection, hémorragie intra-kystique, lithiase) et les complications post-néphrectomie (transfusion, infection du rein restant, collection, hernie, éventration). Cette étude a également consisté à observer les découvertes anatomopathologiques (fibrose, kyste hémorragique, kyste séreux, kyste purulent, kyste nécrosé, tumeur) et la morphologie (volume, poids) des différents reins prélevés au cours de ces vingt dernières années. Les objectifs de cette étude étaient d’identifier les différentes raisons et complications d’une néphrectomie, de savoir le devenir des patients avec ou sans néphrectomie après la greffe, de récolter les découvertes anatomopathologiques des reins opérés et de créer ou confirmer un arbre décisionnel face à un patient avec ADPKD et une insuffisance rénale terminale. Selon les résultats obtenus, le type de donneur ne jouait pas significativement un rôle sur les complications post-greffe et de rejet du greffon. De ce fait, la durée moyenne plus longue de dialyse chez les donneurs décédés n’aurait pas d’impact significative sur les complications. Cependant, les patients subissant une néphrectomie après la greffe font plus souvent des complications post-greffe et aboutissent la plupart du temps à un rejet contrairement aux néphrectomies pendant et avant greffe. Le pourcentage de complications dans le groupe néphrectomie bilatérale est légèrement plus élevé qu’avec une néphrectomie unilatérale. Cependant, il faut tenir compte que sur 16 néphrectomies unilatérales, 4 ont subi la seconde néphrectomie avant la greffe et 2 après la greffe. Avec une néphrectomie non-simultanée et les risques de réopérer un patient souffrant d’ADPKD, la néphrectomie bilatérale semble être un meilleur choix malgré le risque légèrement plus élevé de complications. Par conséquent, la technique d’une néphrectomie bilatérale avant greffe adoptée au CHUV majoritairement ces vingt dernières années semble être la meilleure option en termes de complications post-opératoires et de rejet du greffon.
Mots-clé
ADPKD, greffe, transplantation, néphrectomie, rein
Création de la notice
07/09/2021 13:34
Dernière modification de la notice
09/09/2022 6:38
Données d'usage