Dans l’ombre de l’Ours. Penser les réformes économiques dans le Pays de Vaud au XVIIIe siècle
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ID Serval
serval:BIB_90DF15683BA9
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Dans l’ombre de l’Ours. Penser les réformes économiques dans le Pays de Vaud au XVIIIe siècle
Directeur⸱rice⸱s
Kapossy Béla
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2024
Langue
français
Résumé
Dès les années 1750, un nombre croissant de penseurs prédisaient que les sociétés européennes tendaient vers une crise sociale et politique. Ces derniers désignaient comme cause de ce phénomène l’augmentation des dettes publiques, les taxes croissantes imposées aux populations rurales, la dépopulation des campagnes et la paupérisation des villes. Au cœur de ce débats, l’argument selon lequel il existait un déséquilibre entre l’agriculture et l’industrie était souvent relevé. Ceci explique l’intérêt que certains penseurs manifestaient pour les républiques agraires.
Cette thèse vise à étudier la particularité de la culture de réforme vaudoise et sa contribution aux débats d’économie politique européens. Le Pays de Vaud occupait une place singulière au sein de l’Europe des Lumières. Il n’était officiellement qu’un territoire sujet du canton de Berne, principalement agraire, dont les institutions, politiques et civiles, n’avaient aucune emprise sur la politique étrangère ou le commerce globalisé émergeant. Cependant, son dynamisme culturel et intellectuel participait à son rayonnement international.
Les membres de ces groupes proposaient des stratégies de développement économiques variés. Certaines de leurs propositions consistaient à développer une industrie capable de stimuler l’agriculture existante, d’autres au contraire promouvant une consolidation de la force agricole qui elle stimulerait l’industrie. En tant que sujet de Berne, les penseurs vaudois mêlaient des thèmes comme le laissez-faire et les inégalités sociales et politiques à leurs théories de manière originale.
Afin de reconstruire ces débats aussi minutieusement que possible, cette recherche démontre qu’il existe une pensée économique vaudoise, répondant à des préoccupations singulières par des stratégies de développement qui se distinguent des idées issues de la cité-État de Berne, de la Suisse et du reste de l’Europe. Pour les penseurs du Pays de Vaud, l’économie était un moyen d’orienter le développement du canton, sans remettre en question la structure socio-politique qui lui conférait une stabilité convoitée par d’autres états européens. Dépourvu de toute représentativité politique au sein des institutions souveraines, les Vaudois qui bénéficiaient d’une qualité de vie meilleure que chez leurs voisins, craignaient tout de même que le retard en matière de force manufacturière et de commerce du canton de Berne ne la déstabilise. Afin d’énoncer des solutions à ce problème, dans les limites de ce qui était permis à des sujets, les Vaudois se sont organisés pour de produire une littérature en mesure de répondre aux failles de la gouvernance bernoise. Cette thèse s’est donc appliquée à questionner le poids de l’assujettissement vaudois sur l’émergence d’une des rares pensée proprement républicaine du XVIIIe siècle.
Cette thèse vise à étudier la particularité de la culture de réforme vaudoise et sa contribution aux débats d’économie politique européens. Le Pays de Vaud occupait une place singulière au sein de l’Europe des Lumières. Il n’était officiellement qu’un territoire sujet du canton de Berne, principalement agraire, dont les institutions, politiques et civiles, n’avaient aucune emprise sur la politique étrangère ou le commerce globalisé émergeant. Cependant, son dynamisme culturel et intellectuel participait à son rayonnement international.
Les membres de ces groupes proposaient des stratégies de développement économiques variés. Certaines de leurs propositions consistaient à développer une industrie capable de stimuler l’agriculture existante, d’autres au contraire promouvant une consolidation de la force agricole qui elle stimulerait l’industrie. En tant que sujet de Berne, les penseurs vaudois mêlaient des thèmes comme le laissez-faire et les inégalités sociales et politiques à leurs théories de manière originale.
Afin de reconstruire ces débats aussi minutieusement que possible, cette recherche démontre qu’il existe une pensée économique vaudoise, répondant à des préoccupations singulières par des stratégies de développement qui se distinguent des idées issues de la cité-État de Berne, de la Suisse et du reste de l’Europe. Pour les penseurs du Pays de Vaud, l’économie était un moyen d’orienter le développement du canton, sans remettre en question la structure socio-politique qui lui conférait une stabilité convoitée par d’autres états européens. Dépourvu de toute représentativité politique au sein des institutions souveraines, les Vaudois qui bénéficiaient d’une qualité de vie meilleure que chez leurs voisins, craignaient tout de même que le retard en matière de force manufacturière et de commerce du canton de Berne ne la déstabilise. Afin d’énoncer des solutions à ce problème, dans les limites de ce qui était permis à des sujets, les Vaudois se sont organisés pour de produire une littérature en mesure de répondre aux failles de la gouvernance bernoise. Cette thèse s’est donc appliquée à questionner le poids de l’assujettissement vaudois sur l’émergence d’une des rares pensée proprement républicaine du XVIIIe siècle.
Création de la notice
21/02/2024 12:30
Dernière modification de la notice
15/03/2024 7:21