Objectifs :
Notre objectif est d’observer l’efficacité du traitement de kétamine par perfusion sur 3 jours consécutifs, à l’aide de plusieurs critères différents concernant le traitement de douleurs chroniques. Le critère d’évaluation principal que nous avons choisi est l’activité physique des participants. Celle-ci est comparée avant et après l’intervention. Nous avons également cherché à évaluer les aspects suivants avant et après le traitement des patients : leur état de dépression et d’anxieté, leur perception de leur douleur et la qualité de leur sommeil. Enfin, s’agissant d’une étude pilote, nous allons considérer les difficultés rencontrées dans la collecte et l’analyse de données, afin d’évaluer la réalisation d’une étude similaire à plus grande échelle et d’envisager l’application des données récoltées à l’utilisation dans la clinique.
Méthode :
Nous avons recruté 16 participants, tous suivis au centre d’antalgie du CHUV, dont le traitement prévoyait déjà des perfusions de kétamine. Pour mesurer leur activité, nous avons demandé aux participants de porter un accéléromètre de la compagnie GENEActiv la semaine précédent le traitement, la semaine suivant le traitement, ainsi que pendant une semaine un mois après le traitement. Nous avons également demandé aux patients de remplir les questionnaire BPI pour la douleur et HADS pour la dépression et l’anxieté, une semaine avant et un mois après l’intervention. Il leur était également demandé de remplir un journal de bord les questionnant quotidiennement sur la douleur ressentie ainsi que sur leur prise de médicaments, et ce durant les périodes de mesure.
Résultats :
La variation interpersonelle des taux d’activité ainsi que des scores de douleur et de dépression est très hétérogène. Cependant une baisse significative de la moyenne des score de douleurs des journaux de bords est observée en post test ainsi qu’au long terme. Plus d’un quart des données manquent, principalement parce que certains participants n’ont pas rempli le questionnaire ou n’ont pas porté leur montre. Une partie des données a également été perdue suite à des problèmes informatiques.
Conclusions :
Etant donné la taille de notre échantillon et nos résultats, nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer quant à l’impact général de ce traitement. Bien que l’efficacité semble claire chez certains sujets, une étude de plus grande ampleur serait nécessaire pour confirmer cette impression. Nous avons tout de même pu relever les difficultés rencontrées pour la récolte et l’analyse de données lors de cette étude pilote. Nous avons également pu proposer des outils pour faciliter l’analyse des données et l’application de notre protocole à la clinique.