Objectifs : comparer la mortalité hospitalière et la durée de séjour hospitalier dans une population de patients adultes, en fonction de leur taux de N-terminal pro-brain natriuretic peptide (NT-proBNP)
Méthodologie : étude rétrospective incluant 3833 patients adultes (âge moyen 72 ans, 45% de femmes), hospitalisés entre janvier 2013 et avril 2015 au centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), et ayant eu au minimum un dosage de NT-proBNP durant le séjour. Les patients ont été catégorisés par quintiles en fonction de leur plus haut taux de NT-proBNP (Q1 : 5-243 ng/l ; Q2 : 244-819 ng/l ; Q3 : 820-2271 ng/l ; Q4 : 2272-6095 ng/l ; Q5 : ≥6096
ng/l). Nous avons comparé la mortalité hospitalière et la durée moyenne de séjour (DMS) entre les patients du plus haut quintile et les autres.
Résultats : la mortalité hospitalière et la durée moyenne de séjour étaient plus élevées dans le cinquième quintile que dans les autres (mortalité : 20.3% vs 6.5% ; DMS : 20.8 ± 24.0 vs 14.9
± 26.5 jours). Après ajustement sur l’âge, le genre, le diagnostic principal, la présence d’une insuffisance rénale terminale ou le type d’hospitalisation (urgente ou non urgente), les patients du 5ème quintile présentaient une augmentation de la mortalité avec un hazard ratio de 1.97 [1.57-2.46], et une augmentation de la durée moyenne de séjour (20.4 ± 1.0 vs 14.9 ±
0.5 jours) par rapport aux patients des autres quintiles (p<0.001). Les analyses de sous- groupes effectuées en fonction des différents diagnostics principaux ont amené des résultats similaires.
Conclusion : les patients avec des taux élevés de NT-proBNP ont un risque augmenté de mortalité hospitalière et d’augmentation de durée de séjour, quelles que soient leurs caractéristiques cliniques. Le NT-proBNP peut être un outil utile pour prédire le devenir intra- hospitalier des patients adultes.