Datation de l’encre par l’analyse des solvants: Vers le développement d’une méthode transparente

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Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_7EFAEF365ABB
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Datation de l’encre par l’analyse des solvants: Vers le développement d’une méthode transparente
Auteur⸱e⸱s
Koenig A.
Directeur⸱rice⸱s
Weyermann C.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de droit, des sciences criminelles et d'administration publique
Adresse
Ecole des Sciences Criminelles
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
28/03/2017
Langue
français
Notes
Composée d'articles rédigés en anglais
Résumé
La datation de l’encre reste un domaine complexe en science forensique malgré plusieurs décennies de recherche. Ainsi, il existe peu de méthodes actuellement utilisées pour résoudre ce type de cas. Les plus prometteuses se basent sur les changements des solvants présents dans les stylos à bille au cours du temps. Elles utilisent généralement la chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse et sont précédées par différents moyens d’extraction allant de l’extraction liquide à la thermodésorption. Quelques méthodes ont été proposées et appliqués pour la résolution de cas réels, mais elles se heurtent encore à un certain nombre de préoccupations émises par la communauté scientifique. Elles concernent notamment le manque de transparence et de connaissances fondamentales sur les méthodes analytiques, les processus de vieillissement des encres et les modèles d’interprétation. Il existe en effet encore très peu de données publiées pour démontrer que ces méthodes sont suffisamment fiables pour une application pratique. Cette recherche vise donc à augmenter considérablement les connaissances fondamentales sur les méthodes de datation et le vieillissement des encres au travers de trois objectifs principaux :
(1) L’évaluation et la validation de deux méthodes de datation des encres basées sur l’analyse des
solvants. Ainsi, deux méthodes de datation ont été développées et différents critères de validation ont été déterminés, dont l’intervalle de travail, la précision et la robustesse. La méthode basée sur la thermodesorption (TD-GC/MS) présentait de nombreux avantages, notamment l’indépendance de la masse et une bonne répétabilité. Elle s’est par contre montrée moins robuste et moins sensible que la méthode basée sur l’extraction liquide (LL-GC/MS). Les résultats obtenus par cette dernière se sont montrés quant à eux moins répétables, particulièrement pour certains paramètres de vieillissement empiriquement dépendant de la masse.
(2) le développement de paramètres de vieillissement et leur étude en fonction du temps. Huit différents paramètres de vieillissement ont été développés et testés sur une population d’encres de référence : (1) la quantité de phénoxyéthanol (PE) dans les entrées d’encres ; (2) le rapport d’aires relatives (RPA) entre le PE et d’autres composés inhérents à l’encre, (3) les « solvent loss ratios » (R %, R %*, NR %), taux utilisant le vieillissement artificiel ou naturel comme normalisation, (4) le taux d’extractibilité calculé à partir des quantités de PE mesurées avec une extraction séquentielle (V %), (5) la différence entre les quantités de PE entre deux échantillons dont l’un est vieilli artificiellement ou naturellement (RNORM ; NRNORM ). Le potentiel de ces paramètres dans une perspective de datation a été déterminé selon différents critères, tels que la détection et la durée de leur vieillissement, leur répétabilité, leur universalité et leur sensibilité aux facteurs qui influencent le vieillissement. Si aucun d’entre eux n’a présenté de résultats optimaux, notamment parce qu’ils étaient tous influencés par certains facteurs environnementaux, plusieurs paramètres ont montré un bon potentiel pour la datation et les plus prometteurs ont été sélectionnés afin d’évaluer les modèles d’interprétation (la quantité de PE, le R % et le RNORM).
(3) Le développement et la comparaison de modèles d’interprétation pour estimer l’âge d’une
entrée d’encre. Trois modèles d’interprétation ont été développés (le modèle des seuils, les tests de tendance et le rapport de vraisemblance) et évalués en fonction des taux de faisabilité et de potentielles fausses réponses. Les modèles des seuils et du rapport de vraisemblance permettent d’interpréter les résultats de datation, bien que leur faisabilité soit relativement faible et limitée à certains cas bien spécifiques (notamment lorsque l’hypothèse de l’âge de la supposée contrefaçon ne dépasse pas quelques mois). Le modèle des tendances n’est pas applicable dans la version actuellement proposée dans la littérature et a dû être modifié afin d’augmenter sa fiabilité. Un modèle d’interprétation basé sur le calcul des pentes semble donc prometteur. Le calcul de rapports de vraisemblance représente un modèle certes plus complexe, mais très intéressant pour évaluer le potentiel des méthodes. Cela a notamment permis de déterminer que le paramètre RNORM donnait les meilleurs résultats en termes de degré de confiance et de taux d’erreurs.
Finalement les résultats obtenus ont permis de définir une approche transparente et cyclique
pour le développement de méthodes fiables de datation des encres. Une méthode qui pourrait être
utilisée dans la pratique a été proposée et le cadre dans lequel elle pourrait être appliquée a été
délimité.
Mots-clé
Questioned documents, ink dating, aging parameters, solvent drying, phenoxyethanol, GC/MS
Création de la notice
09/02/2015 14:00
Dernière modification de la notice
21/03/2024 7:11
Données d'usage