L’influence du bilinguisme sur la réserve cognitive : Une étude du cortex cingulaire antérieur

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_7C58E71B4EE1
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
L’influence du bilinguisme sur la réserve cognitive : Une étude du cortex cingulaire antérieur
Auteur⸱e⸱s
DOSSO M.
Directeur⸱rice⸱s
DRAGANSKI B.
Codirecteur⸱rice⸱s
ANNONI J-M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2019
Langue
français
Nombre de pages
25
Résumé
Le déclin cognitif en augmentation associé au vieillissement de la population conduit à d’importants challenges socio-économiques. Tout progrès reconsidérant les causes du déclin cognitif et la création de nouvelles approches d’intervention permettrait de diminuer les coûts de la santé, d’améliorer la qualité de vie des personnes âgées et contribuerait ainsi considérablement à la santé publique. Certains facteurs environnementaux se sont montrés efficaces pour retarder l’apparition des troubles cognitifs en augmentant la réserve cognitive. Parmi eux, on retrouve le bilinguisme qui est lié à des meilleures capacités cognitives avec l’âge et un délai d’apparition de la maladie d’Alzheimer. Cependant, on ignore encore les mécanismes exacts conférant un avantage aux bilingues. Le cortex cingulaire antérieur (ACC) et son rôle dans l’inhibition contrôlée pourrait en partie expliquer la base neurale du lien entre bilinguisme et réserve cognitive. Nous avons donc analysé le volume de l’ACC et d’autres aires cérébrales d’intérêt chez des personnes âgées bilingues et des contrôles monolingues.
Pour ce faire, nous avons utilisé les données de 262 monolingues et 83 bilingues faisant partie de l’étude CoLaus/PsyCoLaus, tous âgés de 65.0 à 86.7 ans, sans trouble cognitif et ayant effectué une IRM cérébrale. Les volumes cérébraux ont été mesurée par voxel-based morphometry et le traitement des données a été effectué avec le software SPM12. Nous avons testé la corrélation entre le bilinguisme et le volume de matière grise total ainsi que des régions cérébrales spécifiques (hémisphère droit et gauche, ACC bilatéral et total, noyau caudé bilatéral) en incluant les données sur l’âge, le genre, le niveau d’éducation et de revenu, l’activité physique, le tabagisme et les facteurs de risque cardiovasculaire. Nous trouvons un volume moyen de l’ACC significativement plus petit chez les bilingues en comparaison avec les monolingues.
Secondairement, nous avons comparé mono- et bilingues au niveau des différents facteurs de confusion qui se sont révélés similaires dans les deux groupes. Nous constatons aussi que notre échantillon est représentatif de la population générale suisse.
Ces résultats semblent indiquer que les bilingues utilisent leur ACC de manière plus efficace et peuvent se contenter d’un volume plus petit pour maintenir une absence de trouble cognitif. En outre, tous les individus de la population suisse pourraient bénéficier de l’environnement multilingue qu’offre ce pays pour améliorer leurs compétences cognitives. Nous encourageons donc la promotion du multilinguisme.
Mots-clé
Bilinguisme, réserve cognitive, déclin cognitif, cortex cingulaire antérieur
Création de la notice
07/09/2020 13:02
Dernière modification de la notice
07/10/2020 6:26
Données d'usage