Une discrète architecture ostentatoire. Faire la ville entre considérations financières, urgence à produire le logement et injonctions à la «qualité urbaine»
Détails
ID Serval
serval:BIB_758A68A0E4AB
Type
Article: article d'un périodique ou d'un magazine.
Collection
Publications
Institution
Titre
Une discrète architecture ostentatoire. Faire la ville entre considérations financières, urgence à produire le logement et injonctions à la «qualité urbaine»
Périodique
Urbanités
ISSN
2268-9613
Statut éditorial
Publié
Date de publication
06/2016
Peer-reviewed
Oui
Numéro
7
Pages
NA
Langue
français
Résumé
L'article place son étude de l'architecture ostentatoire dans l'émergence d'un urbanisme entrepreneurial, caractérisé par la flexibilisation institutionnelle et la privatisation de la fabrique urbaine. L'oxymore de discrète architecture ostentatoire permet de penser les transformations de l'ordre paysager occasionnées par la volonté de faire un geste architectural signifiant. Pour nous, l'architecture et sa fonction emblématique prennent une importance considérable dans le marketing urbain et participent à une « économie de la désirabilité territoriale ». Le bling-bling et ses traductions urbaines constituent alors une catégorie d'analyse du renouveau d'une architecture d'ostentation, qui vise tout autant à attirer de riches investisseurs mondialisés qu'à mimer l'esthétique d'un nouvel ordre paysager et social. La visibilisation du renouveau urbain entrepreneurial nécessite des aménagements non seulement destinés aux détenteurs de capital, mais aussi capables de « buzzer » (Peck, 2005) - dans une recherche de « l'effet Bilbao » - via la singularisation de la forme et le recours à des « starchitectes ». Pour certains, c'est une manière de maximiser le facteur « WOW ! » des villes (Oxford, 2008). À partir du cas d'étude genevois du projet de quartier haut-de-gamme de l'Étang, nous montrons comment la grammaire urbaine utilisée est révélatrice d'un « urbanisme flexible », celui d'une société du spectacle soumise à l'impératif de l'excès sémiotique, empêchant de penser les grands enjeux financiers et les coûts pour la collectivité.
Mots-clé
Architecture ostentatoire, qualité urbaine, financiarisation, urbanisme entrepreneurial
Création de la notice
16/02/2016 14:12
Dernière modification de la notice
20/08/2019 14:32