Epidémiologie des glomérulonéphrites dans une partie de la région romande

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Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_7500319983F0
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Epidémiologie des glomérulonéphrites dans une partie de la région romande
Auteur⸱e⸱s
SCHUTZBACH K.
Directeur⸱rice⸱s
PRUIJM M.
Codirecteur⸱rice⸱s
ROTMAN S., HALFON M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2018
Langue
français
Nombre de pages
33
Résumé
Contexte et objectifs : Les Glomérulonéphrites sont un groupe de maladie rares et hétérogènes
touchant les glomérules rénaux. Les répercussions de ces maladies peuvent varier d’une simple
hématurie asymptomatique, à une altération sévère de la fonction rénale pouvant nécessiter une
dialyse. On reconnait généralement deux syndromes principaux qui sont le syndrome néphrotique et
le syndrome néphritique. Ces maladies peuvent faire suite à une infection (HCV, HBC, HIV), à un
cancer, à des médicaments (AINS), ou à des maladies systémiques comme le lupus. Dans d’autres cas
elles sont de cause idiopathique, nous faisant suspecter une dysrégulation du système immunitaire,
avec ou sans production d’anticorps. D’un point de vue épidémiologique, il s’agit de maladies rares
pour lesquelles les données de littérature en Suisse sont manquantes (ou insuffisantes). Dans ce
contexte, L’objectif principal de l’étude était d’estimer l’incidence des GN dans une partie de la
région romande. Avec l’aide du service de pathologie du CHUV, nous avons eu accès aux rapports des
ponctions biopsies rénales (PBR) de 2004 à 2016 provenant de plusieurs centres romands.
Comme objectif secondaire, nous avons analysé la qualité des PBR, en regardant plusieurs critères
(taille et nombre de cylindres prélevés lors d’une procédure de PBR, ainsi que le nombre de
glomérules recensés sur la PBR). Ensuite, en se basant sur les données biologiques des patients
(créatininurie, protéinurie et créatininémie), et sur les données histologiques des PBR (sclérose
glomérulaire et fibrose interstitielle) nous avons comparé les données du début de la période
étudiée avec celles retrouvées en fin d’étude afin de déterminer si les maladies sont plus fréquentes
en fin d’étude et si le temps de latence de la prise en charge des patients augmente ou diminue au fil
du temps.
Design, participants et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, multicentrique, qui porte sur
des patients adultes, non transplantés, présentant une GN pour la première fois. Les rapports de
pathologies ont été extraits via l’IPP (numéro spécifique pour chaque patient) depuis la base de
données ARCHIMED du CHUV, et les données biologiques ont été trouvées sur la plateforme
SOARIAN du CHUV.
Résultats de l’objectif primaire : 271 patients remplissent les critères d’inclusion. L’incidence
moyenne de toutes les GN de 2004 à 2016 est d’environ d’1.5/100’000 personnes/année. La GN la
plus diagnostiquée est la maladie de Berger (64), suivie de la néphrite lupique (63), puis de la HSF
(51). L’évolution de l’incidence annuelle de la maladie de Berger sur la période observée n’étant pas
significative (p=0.1) nous la considérons stable. L’incidence de la néphrite lupique est en légère
diminution malgré l’augmentation de la population (p=0.029), de même que celle de la HSF
(p=0.013). L’incidence totale de toutes les GN (les 11 inclues dans notre étude) est stable.
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Résultats des objectifs secondaires : Le nombre de PBR analysées au CHUV est en nette
augmentation chaque année (coef 4.63, p=0.001). Cependant, l’évolution du rapport PBR « de bonne
qualité » sur PBR « qualité insuffisante » n’est pas significatif (p=0.627), nous considérons donc ce
rapport comme stable. Enfin, le pourcentage de fibrose par PBR est en diminution (p=0.039).
Cependant la créatininémie au moment du diagnostic est en nette augmentation chaque année (coef
14.8, p=0). Dans les deux cas les hommes sont plus touchés que les femmes de façon significative.
Les hommes semblent être diagnostiqués avec un temps de latence plus long que les femmes.
Conclusion : L’incidence totale des GN est stable dans une partie de la région romande. Le nombre
de PBR analysées est en nette augmentation, mais pas la qualité de celles-ci. Il nous est difficile de
nous prononcer sur le temps de latence de la prise en charge des patients, mais les hommes
semblent être pris en charge plus tardivement que les femmes, ayant une créatininémie moyenne
plus haute, ainsi qu’une proportion de fibrose interstitielle plus grande.
Mots-clé
Glomerulonephriotis epidemiology, Glomerulonephritis incidence, Kidney biopsy quality, IgA
Création de la notice
03/09/2019 8:30
Dernière modification de la notice
08/09/2020 6:09
Données d'usage