Analyse de la fréquence dominante intracardiaque dans l’ablation de la fibrillation atriale persistante
Détails
Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
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ID Serval
serval:BIB_7159B5E15EE8
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Analyse de la fréquence dominante intracardiaque dans l’ablation de la fibrillation atriale persistante
Directeur⸱rice⸱s
PRUVOT E.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Nombre de pages
28
Résumé
Etat des connaissances
La fibrillation atriale (FA) est l’arythmie cardiaque la plus fréquente touchant environ 3% de la population dans le monde. De par son aspect intermittent dans ses débuts, elle est difficile à diagnostiquer de manière précoce, retardant donc sa prise en charge et diminuant les chances de restaurer le rythme sinusal au long terme. La fréquence dominante (DF), qui représente la fréquence d’oscillation de l’activation atriale, a fait l’objet de plusieurs publications en électrophysiologie cardiaque afin de prédire l’issue de l’ablation par cathéter. Une DF élevée mesurée à partir des électrogrammes intracardiaques (EGM) indique un remodelage électro- anatomique avancé du tissu atrial, ce qui réduirait les chances de succès d’une restauration du rythme sinusal et de son maintien sur le long terme.
Méthode
40 patients en FA persistante ont bénéficié d’une ablation par cathéter au CHUV (âge médian à 62.5 ans et durée médiane en FA persistante de 15 mois). Les EGM ont été enregistrés avant l’ablation en 13 sites de l’oreillette gauche (OG) et dans l’auricule de l’oreillette droite (RAA) pendant une durée minimale de 20 secondes. Les enregistrements ont ensuite été divisés en époques, sans chevauchement, de 5 et 10 secondes. Un traitement du signal et une transformée de Fourrier ont été appliqués afin d’obtenir la DF. Cette dernière est définie par le pic dominant compris entre 3 et 15 Hertz. Un gradient inter-atrial a également été calculé comme la différence de DF entre l’auricule gauche (LAA) et le RAA.
Résultats
Le rythme sinusal n’a pu être restauré chez 12 des 40 patients (non left-terminated, NLT) qui ont dû être cardioversés en fin de procédure. Inversement, la FA a pu être terminée chez les 28 autres patients (left-terminated, LT). Durant le suivi post-ablation, les 12 patients NLT ont présenté une récidive, tout comme 20 patients du groupe LT (20/28, left-terminated recurrence, LT_Rec). Dans ce même groupe, 8 patients se sont maintenus en rythme sinusal (8/28, left-terminated sinus rythm, LT_SR). Le groupe NLT présentait la DF la plus élevée avec une différence marquée pour la veine pulmonaire supérieure gauche, le LAA et le RAA par rapport aux groupes LT_Rec et LT_SR, que cela soit sur les enregistrements d’époques de 10 ou 5 secondes. Le groupe LT_SR présentait la DF la plus basse à la fois dans l’OG et le RAA. Finalement, les sujets NLT présentaient une DF bi-atriale fortement élevée en comparaison des groupes ayant présenté une restauration du rythme sinusal (LT). Le gradient inter-atrial du groupe NLT se retrouvait diminué, voire négatif, par rapport au groupe LT_Rec et LT_SR.
Conclusion
Une DF élevée chez les patients présentant une FA persistante témoigne d’un remodelage électro-anatomique avancé, réduisant les chances de succès de l’ablation. Elle atteste également d’un remodelage s’étendant au sein de l’oreillette droite, qui engendre un gradient inter-atrial nul ou négatif chez les sujets NLT.
La fibrillation atriale (FA) est l’arythmie cardiaque la plus fréquente touchant environ 3% de la population dans le monde. De par son aspect intermittent dans ses débuts, elle est difficile à diagnostiquer de manière précoce, retardant donc sa prise en charge et diminuant les chances de restaurer le rythme sinusal au long terme. La fréquence dominante (DF), qui représente la fréquence d’oscillation de l’activation atriale, a fait l’objet de plusieurs publications en électrophysiologie cardiaque afin de prédire l’issue de l’ablation par cathéter. Une DF élevée mesurée à partir des électrogrammes intracardiaques (EGM) indique un remodelage électro- anatomique avancé du tissu atrial, ce qui réduirait les chances de succès d’une restauration du rythme sinusal et de son maintien sur le long terme.
Méthode
40 patients en FA persistante ont bénéficié d’une ablation par cathéter au CHUV (âge médian à 62.5 ans et durée médiane en FA persistante de 15 mois). Les EGM ont été enregistrés avant l’ablation en 13 sites de l’oreillette gauche (OG) et dans l’auricule de l’oreillette droite (RAA) pendant une durée minimale de 20 secondes. Les enregistrements ont ensuite été divisés en époques, sans chevauchement, de 5 et 10 secondes. Un traitement du signal et une transformée de Fourrier ont été appliqués afin d’obtenir la DF. Cette dernière est définie par le pic dominant compris entre 3 et 15 Hertz. Un gradient inter-atrial a également été calculé comme la différence de DF entre l’auricule gauche (LAA) et le RAA.
Résultats
Le rythme sinusal n’a pu être restauré chez 12 des 40 patients (non left-terminated, NLT) qui ont dû être cardioversés en fin de procédure. Inversement, la FA a pu être terminée chez les 28 autres patients (left-terminated, LT). Durant le suivi post-ablation, les 12 patients NLT ont présenté une récidive, tout comme 20 patients du groupe LT (20/28, left-terminated recurrence, LT_Rec). Dans ce même groupe, 8 patients se sont maintenus en rythme sinusal (8/28, left-terminated sinus rythm, LT_SR). Le groupe NLT présentait la DF la plus élevée avec une différence marquée pour la veine pulmonaire supérieure gauche, le LAA et le RAA par rapport aux groupes LT_Rec et LT_SR, que cela soit sur les enregistrements d’époques de 10 ou 5 secondes. Le groupe LT_SR présentait la DF la plus basse à la fois dans l’OG et le RAA. Finalement, les sujets NLT présentaient une DF bi-atriale fortement élevée en comparaison des groupes ayant présenté une restauration du rythme sinusal (LT). Le gradient inter-atrial du groupe NLT se retrouvait diminué, voire négatif, par rapport au groupe LT_Rec et LT_SR.
Conclusion
Une DF élevée chez les patients présentant une FA persistante témoigne d’un remodelage électro-anatomique avancé, réduisant les chances de succès de l’ablation. Elle atteste également d’un remodelage s’étendant au sein de l’oreillette droite, qui engendre un gradient inter-atrial nul ou négatif chez les sujets NLT.
Mots-clé
Fibrillation atriale, Fréquence dominante, Ablation par cathéter, Gradient inter- atrial, Electrogrammes intracardiaques
Création de la notice
07/09/2021 12:55
Dernière modification de la notice
08/12/2023 16:05