Donner une voix, laisser entendre : l'indirect libre chez Zola et Verga
Détails
ID Serval
serval:BIB_679B8E48E952
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Donner une voix, laisser entendre : l'indirect libre chez Zola et Verga
Directeur⸱rice⸱s
Philippe Gilles
Codirecteur⸱rice⸱s
Zufferey Joël
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2023
Langue
français
Résumé
Deux romans ont radicalement infléchi !'histoire du discours indirect libre : L'Assommoir d'Émile Zola (1877) et J Malavoglia de Giovanni Verga (1881). En plus d'être des œuvres novatrices par leur traitement de l'écriture romanesque, ces deux récits ont contribué, pour le premier, à l'extension du DIL dans la littérature française et, pour le second, à la première application systématique en Italie d'un dispositif visant à représenter l'exercice de la parole et de l'intimité mentale. L'histoire littéraire a souvent considéré que Verga avait, sur ce point, pris Zola pour modèle, mais elle n'a jamais mis en regard, de façon précise, les pratiques respectives des deux écrivains, en prenant en considération les formes linguistiques, les enjeux esthétiques, le contexte national de leur emploi du DIL.
Dans une perspective de stylistique comparée, la présente étude propose une réflexion sur un dispositif énonciatif s'inscrivant dans des esthétiques à la fois proches et différentes. La ressemblance est accentuée par une certaine symétrie entre les deux langues et par l'avènement du dispositif dans le panorama de la prose européenne dans son ensemble. La différence vient d'une volonté de représenter la subjectivité de façon soit personnelle soit chorale, par ne instance narrative surplombante d'une part, dans le cadre d'un récit polyphonique de l'autre.
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Two navels have radically changed the history of free indirect discourse: L'Assommoir by Émile Zola (1877), and/Malavoglia by Giovanni Verga (1881). In addition to being innovative works in their treatment of novelistic writing, these two narratives contributed, for the first, to the extension ofFID in French literature and, for the second, to the first systematic application in Italy of a device aiming to represent the exercise of speech and mental intimacy. Literary history has often considered that Verga had, on this point, taken Zola as a model, but it has never compared, in a precise way, the respective practices of the two writers, by taking into consideration the linguistic forms, the aesthetic issues, the national contexts of their uses of FID.
From the perspective of comparative stylistics, this study proposes a reflection on an enunciative device appearing in literary aesthetics that are both similar and different. The resemblance is accentuated by a certain symmetry between the two languages and by the advent of the device in the general panorama of European prose. The difference comes from a desire to represent subjectivity either personally or chorally, by an overhanging narrative instance on the one hand, within a polyphonie narrative on the other.
Dans une perspective de stylistique comparée, la présente étude propose une réflexion sur un dispositif énonciatif s'inscrivant dans des esthétiques à la fois proches et différentes. La ressemblance est accentuée par une certaine symétrie entre les deux langues et par l'avènement du dispositif dans le panorama de la prose européenne dans son ensemble. La différence vient d'une volonté de représenter la subjectivité de façon soit personnelle soit chorale, par ne instance narrative surplombante d'une part, dans le cadre d'un récit polyphonique de l'autre.
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Two navels have radically changed the history of free indirect discourse: L'Assommoir by Émile Zola (1877), and/Malavoglia by Giovanni Verga (1881). In addition to being innovative works in their treatment of novelistic writing, these two narratives contributed, for the first, to the extension ofFID in French literature and, for the second, to the first systematic application in Italy of a device aiming to represent the exercise of speech and mental intimacy. Literary history has often considered that Verga had, on this point, taken Zola as a model, but it has never compared, in a precise way, the respective practices of the two writers, by taking into consideration the linguistic forms, the aesthetic issues, the national contexts of their uses of FID.
From the perspective of comparative stylistics, this study proposes a reflection on an enunciative device appearing in literary aesthetics that are both similar and different. The resemblance is accentuated by a certain symmetry between the two languages and by the advent of the device in the general panorama of European prose. The difference comes from a desire to represent subjectivity either personally or chorally, by an overhanging narrative instance on the one hand, within a polyphonie narrative on the other.
Création de la notice
29/08/2023 11:20
Dernière modification de la notice
30/08/2023 5:58