Ventilation protectrice chez des patients ayant dû avoir recours à une chirurgie thoracique majeure. État des pratiques dans le service de médecine intensive adulte du CHUV et lien avec le devenir des patients.

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_658FFD11EDD9
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Ventilation protectrice chez des patients ayant dû avoir recours à une chirurgie thoracique majeure. État des pratiques dans le service de médecine intensive adulte du CHUV et lien avec le devenir des patients.
Auteur⸱e⸱s
CHAHID B.
Directeur⸱rice⸱s
PIQUILLOUD IMBODEN L.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Nombre de pages
27
Résumé
Le support ventilatoire, bien que souvent nécessaire, n’est pas dénué de complication et délivrer une ventilation protectrice a été associé à un meilleur pronostic en cas de syndrome de détresse respiratoire aiguë. Les poumons subissant un stress chirurgical lors d’une résection étendue, délivrer une ventilation protectrice au cours de la période post-opératoire présente un intérêt conceptuel. Il n’y a néanmoins que très peu de donnes disponibles dans ce domaine. Les objectifs de cette étude étaient d’analyser le support ventilatoire apporté au cours du séjour aux soins intensifs aux patients ayant bénéficié d’une résection pulmonaire étendue et le devenir de ces patients.
Méthodologie
Etude rétrospective portant sur les patients admis aux soins intensifs après une lobectomie ou une pneumonectomie entre le 01.01.2014 et le 31.12.2017. Critères d’exclusion : résection pulmonaire moins étendue qu’une lobectomie (segmentectomie ou wedge résection), délai de plus d’un jour entre la réalisation de la chirurgie thoracique et l’admission aux soins intensifs, refus explicité par le patient de participer à une étude.
Résultats
Nonante-six patients ont été inclus dans l’étude. Vingt-six pourcent des patients étaient intubés et ventilés à l’admission aux soins intensifs. La durée moyenne d’intubation était de 3.7  6 jours. Chez les patients intubés, les volumes courants administrés étaient en moyenne de 6.35 ml/kg du poids prédit et la pression de plateau était en moyenne de 19  4.7 cm H2O. Au cours du séjour aux soins intensifs, 69% des patients du collectif ont nécessité une ventilation non invasive. La durée moyenne de séjour aux soins intensifs était de 5.3  9.7 jours alors que la durée de séjour à l’hôpital était de 24.6  19.3 jours. La mortalité aux soins intensifs était de 3% alors qu’elle était de 6.3% au CHUV. Lorsque l’on compare les patients ayant bénéficié d’une lobectomie et ceux ayant bénéficié d’une pneumonectomie, on constate que les patients post lobectomie recevaient plus fréquemment un support ventilatoire par ventilation non invasive. En ventilation invasive, ils recevaient des volumes courants plus élevés que les patients post pneumonectomie. Les patients ayant bénéficié d’une lobectomie séjournaient plus longtemps aux soins intensifs. La durée du séjour hospitalier était par contre similaire pour les patients ayant bénéficié d’une lobectomie ou d’une pneumonectomie.
Conclusion
Dans notre étude, après lobectomie ou pneumectomie la majorité des patients nécessitent un support ventilatoire transitoire, le plus souvent par ventilation non invasive. Globalement, la ventilation invasive administrée était une ventilation de type protectrice. Les patients ayant bénéficié d’une lobectomie et ayant dû être admis aux soins intensifs ont nécessité plus de ventilation non invasive er séjournent plus longtemps aux soins intensifs que les patients ayant bénéficié d’une pneumonectomie.
Mots-clé
Ventilation protectrice, Barotraumatisme, Lobectomie, Pneumonectomie, Soins intensifs
Création de la notice
09/09/2021 8:33
Dernière modification de la notice
28/09/2022 5:39
Données d'usage