Decrypting political congent. Back to the roots with Grotius, Hobbes and Pufendorf.
Détails
ID Serval
serval:BIB_6498B8522502
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Decrypting political congent. Back to the roots with Grotius, Hobbes and Pufendorf.
Directeur⸱rice⸱s
Baume Sandrine
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de droit, des sciences criminelles et d'administration publique
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
anglais
Résumé
Cette thèse examine l'argument selon lequel la justification morale du pouvoir politique repose sur le consentement de celles et ceux qui y sont soumis. Elle étudie trois auteurs classiques - Grotius, Hobbes et Pufendorf -, dont les œuvres se sont avérées fondatrices pour le concept de consentement, mais souvent éclipsées par celles de Locke, qui s'en est pourtant beaucoup inspiré à ce sujet. La thèse met ensuite ce corpus en dialogue avec la littérature contemporaine sur le consentement politique.
Dans la partie historique de la thèse, il s'est agi d'identifier les fonctions du concept dans les théories classiques de la légitimité politique, ainsi que les raisons qui l'ont rendu si influent. Parmi les facteurs expliquant ce succès, la thèse a retenu la flexibilité du concept. En effet, le consentement a pu être invoqué pour justifier des régimes politiques très différents, tout en se basant sur des conceptions parfois opposées de la liberté, de l'égalité, ou encore du fondement des normes morales s'appliquant en politique. Par ailleurs, les auteurs se sont appuyés sur diverses catégories juridiques pour développer leurs arguments politiques, notamment en exploitant les notions de contrat, de transfert de droit et de consentement présumé. L'intérêt de ces auteurs classiques pour le consentement s'est également accompagné de multiples efforts pour démontrer en quoi – et à quelles conditions – nous aurions des raisons à la fois morales et prudentielles de consentir au pouvoir de l'État, puis de nous conformer à ses décisions même lorsque celles-ci nous déplaisent.
Sur la base de cette analyse historique, la thèse a mis en avant les apports que l'on peut tirer de ce corpus pour nos réflexions sur le consentement et la légitimité politique aujourd'hui. Elle propose notamment une redéfinition de la notion de consentement politique, qui semblait être tombée dans une impasse. Tant dans la littérature actuelle que dans la littérature classique, ce consentement est souvent envisagé comme l'engagement volontaire d'une personne à obéir aux décisions d'un état. La thèse soutient qu'il est judicieux de revenir à une autre facette de la notion de consentement, liée à celle de permission, et définit le consentement politique en tant qu'acceptation intérieure du pouvoir des autorités sur soi-même. Enfin, ce consentement étant rarement exprimé explicitement, la thèse argumente qu'il est essentiel pour la légitimité morale de nos institutions qu'elles accordent le plus de place possible à l'expression de l'insatisfaction des citoyennes et citoyens, à défaut de pouvoir obtenir directement leur consentement.
Dans la partie historique de la thèse, il s'est agi d'identifier les fonctions du concept dans les théories classiques de la légitimité politique, ainsi que les raisons qui l'ont rendu si influent. Parmi les facteurs expliquant ce succès, la thèse a retenu la flexibilité du concept. En effet, le consentement a pu être invoqué pour justifier des régimes politiques très différents, tout en se basant sur des conceptions parfois opposées de la liberté, de l'égalité, ou encore du fondement des normes morales s'appliquant en politique. Par ailleurs, les auteurs se sont appuyés sur diverses catégories juridiques pour développer leurs arguments politiques, notamment en exploitant les notions de contrat, de transfert de droit et de consentement présumé. L'intérêt de ces auteurs classiques pour le consentement s'est également accompagné de multiples efforts pour démontrer en quoi – et à quelles conditions – nous aurions des raisons à la fois morales et prudentielles de consentir au pouvoir de l'État, puis de nous conformer à ses décisions même lorsque celles-ci nous déplaisent.
Sur la base de cette analyse historique, la thèse a mis en avant les apports que l'on peut tirer de ce corpus pour nos réflexions sur le consentement et la légitimité politique aujourd'hui. Elle propose notamment une redéfinition de la notion de consentement politique, qui semblait être tombée dans une impasse. Tant dans la littérature actuelle que dans la littérature classique, ce consentement est souvent envisagé comme l'engagement volontaire d'une personne à obéir aux décisions d'un état. La thèse soutient qu'il est judicieux de revenir à une autre facette de la notion de consentement, liée à celle de permission, et définit le consentement politique en tant qu'acceptation intérieure du pouvoir des autorités sur soi-même. Enfin, ce consentement étant rarement exprimé explicitement, la thèse argumente qu'il est essentiel pour la légitimité morale de nos institutions qu'elles accordent le plus de place possible à l'expression de l'insatisfaction des citoyennes et citoyens, à défaut de pouvoir obtenir directement leur consentement.
Création de la notice
22/02/2021 12:07
Dernière modification de la notice
25/03/2022 6:37