Autotest du VIH : quelle utilité pour les travailleuses du sexe de rue en ville de Lausanne ?

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_5E937DD71F10
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Autotest du VIH : quelle utilité pour les travailleuses du sexe de rue en ville de Lausanne ?
Auteur⸱e⸱s
LAURENS C.
Directeur⸱rice⸱s
BODENMANN P.
Codirecteur⸱rice⸱s
VU F.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2020
Langue
français
Nombre de pages
29
Résumé
Les autotests de dépistage du VIH à partir d’un échantillon sanguin pour usage personnel sont remis au public en Suisse depuis 2018. Il s’agit d’un test de dépistage rapide dont la période fenêtre de séroconversion est de trois mois. Ce dispositif cible des populations ne fréquentant pas les infrastructures de santé, parmi lesquelles les travailleuses du sexe (TdS) de rue en ville de Lausanne. La littérature ne témoigne pas encore de l’utilité effective de cette stratégie auprès des populations plus démunies dans le pays. Cette réflexion nous amène à la problématique suivante : quelle est l’utilité de ce moyen de dépistage pour les TdS de rue à Lausanne ? En 2019, une récolte de données de santé a été réalisée par le biais d’entretiens semi-structurés avec l’aide d’un questionnaire auprès de cette population. Étaient inclues les femmes de plus de 18 ans exerçant la prostitution de rue et fréquentant l’association Fleur de Pavé. Parmi les quinze participantes, la plupart sont Roumaines et Nigériennes et la grande majorité est sans-papiers et sans assurance-maladie en Suisse. Elles ont de bonnes connaissances sur le VIH, sont soucieuses et préoccupées par cette problématique de santé et se dépistent d’ailleurs régulièrement surtout au bus Unisanté-Fleur de Pavé. Les facteurs facilitant le dépistage sont la gratuité des tests ainsi qu’un horaire et un lieu qui s’accommodent autour du travail. Concernant l’exposition au VIH, les participantes ne rapportaient aucune prise de risques dans le cadre du travail. L’autotest du VIH est peu connu et peu utilisé par cet échantillon. Cependant, son utilisation est facile et les utilisatrices sont satisfaites. Les participantes montrent un intérêt pour cette méthode de dépistage pour ses avantages à savoir : un lieu et horaire libre pour réaliser le test et la possibilité d’être seule. Les appréhensions autour des défauts supposés de l’autotest que sont le manque de fiabilité, l’incapacité d’interpréter le test et la dangerosité de la solitude face à une séroconversion sont de fausses représentations. Pour conclure, l’autotest paraît utile comme option de dépistage supplémentaire pour les travailleuses de sexe de rue en ville de Lausanne.
Mots-clé
VIH, autotest, dépistage, travailleuse du sexe, Lausanne
Création de la notice
07/09/2021 15:15
Dernière modification de la notice
11/10/2022 6:39
Données d'usage