Des lauriers et des hommes. Couronnes funéraires et empreintes monétaires des nécropoles de Panticapée à l'époque romaine

Détails

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ID Serval
serval:BIB_5C55A028FD9E
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Des lauriers et des hommes. Couronnes funéraires et empreintes monétaires des nécropoles de Panticapée à l'époque romaine
Auteur⸱e⸱s
Burgunder Pascal
Directeur⸱rice⸱s
Fuchs Michel
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Adresse
Faculté des lettres
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne

Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2017
Langue
français
Résumé
A condition de surmonter un certain nombre d'obstacles, dont l'accès à un mobilier funéraire spécifique, l'étude des couronnes et empreintes monétaires en tôle d'or extraites des nécropoles de la Panticapée d'époque romaine, s'avère productive, dès lors qu'une méthodologie adaptée à son objet est mise en œuvre. L'exploitation des ressources documentaires conservées en archives enrichies par le croisement de données archéologiques obtenues à l'issue de fouilles récentes promeut de nouvelles avancées dans l'étude de ce mobilier funéraire. Notre compréhension des parures de tête antiques a été jusqu'ici essentiellement conditionnée par les travaux des tenants de la Religionswissenschaft. En en retraçant les fondements comme l'évolution, nous montrons les limites de pareille approche et proposons un retour à l'artefact et à son contexte d'extraction.
La diffusion d'ornements funéraires en fine tôle d'or à une couche plus large de la population est mise en exergue par le biais d'un échantillonnage de sépultures ouvertes en 1902. La confrontation des feuillages ornant les bandeaux et couronnes de Panticapée à ceux découverts dans les nécropoles de Phanagorie confirme l'importance de ce motif végétal stylisé qui fait écho au dépôt de feuilles de laurier noble dans certaines inhumations.
La détermination des matrices ayant servi à l'estampage des bandeaux et des empreintes monétaires est entreprise pour la première fois de manière systématique par le biais d'un recueil. Elle débouche sur des résultats très prometteurs tant du point de vue numismatique que socio-historique. Les frappes monétaires dont l'on garde ainsi une trace indirecte complètent bien sûr de manière remarquable nos connaissances du monétaire romain tel que nous pouvons en cerner la présence dans le royaume du Bosphore Cimmérien et en Crimée, par le biais des trésors monétaires ou de trouvailles opérées lors de la fouille.
La répartition des empreintes monétaires sur une échelle chronologique dessine quelques concentrations que l'on fixe une première fois durant la période antonine, puis aux alentours du milieu du llle siècle, enfin autour du règne de Dioclétien. Le IVe siècle est surreprésenté et compte un pic coïncidant avec le règne de Valentinien 1er, vers 365. Les frappes monétaires retenues pour l'impression des empreintes funéraires témoignent également des changements militaro-politiques susceptibles d'être intervenus entre Rome, l'empereur et le royaume bosporan.
L'inventaire du trésor Messaksoudy est institué en « cas d'école » dans le fil de notre démonstration. D'une part, parce qu'il comporte deux empreintes monétaires dont ni la détermination ni l'interprétation contextuelle n'ont jamais été entreprises de manière rigoureuse et conséquente, d'autre part, parce que le complexe funéraire méritait une approche circonstanciée que son hétérogénéité chronologique et typologique suggérait d'emblée.
Nous concluons notre étude en abordant un motif que l'on retrouve couramment dans les inhumations de trois premiers siècles de notre ère. Une borne hermaïque affublée d'une palme reproduit le revers d'une monnaie bosporane en bronze émise aux alentours du changement d'ère.

Création de la notice
20/10/2017 14:27
Dernière modification de la notice
27/10/2020 11:39
Données d'usage