On démontre empiriquement que les ressources naturelles ne sont pas un facteur de dé térioration systématique de la qualité institutionnelle d'un pays. Les régimes parlementaires ne connaissent aucun effet de la rente, tirée des ressources naturelles, sur leurs institutions. En revanche, les systèmes présidentiels sont soumis à un effet non linéaire (courbe en U in versé) des ressources naturelles sur les institutions. Pour de faibles montants de ressources naturelles, les institutions fournissent suffisamment d'incitations pour éviter la mise en place d'institutions de mauvaise qualité tournées vers l'extration de la rente. En revanche, si les institutions ne fournissent pas des incitations suffisantes, on observe alors une détérioration de la qualité institutionnelle. Cet effet n'apparaît que dans les régimes présidentiels. Si l'on ré d uit l'échantillon aux pays démocratiques, les résultats sont identiques.