Health Equity Challenges for Forced Migrants in the COVID-19 Pandemic
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ID Serval
serval:BIB_54F3404355F5
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Health Equity Challenges for Forced Migrants in the COVID-19 Pandemic
Directeur⸱rice⸱s
Bodenmann Patrick
Codirecteur⸱rice⸱s
Marti Joachim
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
03/05/2024
Langue
anglais
Résumé
Context. Achieving equity in health and healthcare remains a challenge for healthcare systems worldwide and marked inequities in access and quality of care persist. The COVID-19 pandemic has highlighted pre-existing health inequities, particularly among forced migrant populations. Those populations often find themselves on the margins of society, facing barriers to healthcare access, limited resources, and a lack of representation in health policy. Moreover, the scientific literature has shown the importance of social and structural determinants on health equity since the start of the pandemic, with major inequities in terms of mortality, infection rates and access to care and vaccination across regions and populations. However, there is little or no data on the impact of the COVID-19 pandemic on forced migrant populations and the role of social and structural determinants of health (SDH) on these inequities. This thesis seeks to provide a better understanding of the health equity challenges faced by forced migrants during the COVID-19 pandemic in the Canton of Vaud, Switzerland. It encompasses five key objectives Initially, it seeks to elucidate the concept of health equity and evaluate its practical application within emergency care, a specific setting particularly relevant to the population of interest. (Study 1) Secondly, it aims to identify the risk factors associated with a higher COVID-19 prevalence. (Study 2) Thirdly, it delves into the attitudes and awareness of asylum seekers regarding COVID-19 prevention guidelines. (Study 3) The fourth objective involves assessing and comprehending the pandemic-related experiences and concerns of asylum seekers. (Study 4) Lastly, the thesis aims to identify key success factors and limitations to the implementation of COVID-19 vaccination program for undocumented migrants. (Study 5)
Findings. Study 1 highlights the use of administrative data-derived indicators in combination with SDH can improve the measurement of health equity in emergency care settings across health care systems worldwide. Study 2 emphasizes on the differences in COVID-19 infection rate based on the place of living and the health literacy, advocating for specific public health strategies, to protect better those populations. Study 3 shows that poor knowledge on COVID- 19 health recommendations was associated with linguistic barriers and living in a community center. Moreover, forced migrants whose asylum applications have been denied were more likely to believe COVID-19 rumors. Study 4 reveals that asylum seekers residing in community centers reported a higher incidence of sleep disorders linked to the COVID-19 pandemic compared to those living in private accommodations. Likewise, individuals with lower educational backgrounds expressed a heightened fear for their lives in relation to the pandemic. Lastly, Study 5 demonstrates that specific public health policies, like vaccination programs for undocumented migrants, were vital to ensure equitable healthcare provision, particularly during a pandemic.
Conclusion. In conclusion, our thesis highlights the importance of considering health equity as an integral component of all comprehensive public health policies. It advocates for public health interventions tailored to the unique needs of forced migrants and their living conditions during crises like the COVID-19 pandemic. These measures may involve avoiding high-density facilities by facilitating the relocation of migrants from community centers to private accommodations, ensuring that quarantine and isolation measures are feasible across various living environments, adapting the communication of health recommendations to be linguistically and culturally appropriate, implementing targeted COVID-19 vaccination programs for undocumented migrants, and proactively addressing mental health through preventive actions.
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Contexte. L'équité en santé reste un défi pour les systèmes de santé du monde entier et des iniquités marquées persistent en matière d'accès et de qualité des soins, mises en évidence lors de la pandémie de COVID-19, en particulier parmi les populations migrantes forcées. Ces populations se retrouvent souvent en marge de la société, confrontées à des obstacles à l'accès aux soins, à des ressources limitées et à un manque de représentation dans les politiques de santé. De plus, la littérature scientifique a montré l'importance des déterminants sociaux et structurels (DSS) sur l'équité en santé depuis le début de la pandémie, avec des iniquités majeures en termes de mortalité, de taux d'infection et d'accès aux soins et à la vaccination entre les régions et les populations. Cependant, il existe peu ou pas de données sur l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les populations migrantes forcées et sur le rôle des DSS sur ces iniquités. Cette thèse vise à mieux comprendre les défis en matière d'équité en santé auxquels les migrants forcés ont été confrontés pendant la pandémie de COVID-19 dans le canton de Vaud, en Suisse. Elle comprend cinq objectifs principaux. Premièrement, elle cherche à élucider le concept d'équité en santé et à évaluer son application pratique dans les soins d'urgence. (Étude 1) Deuxièmement, elle vise à identifier les facteurs de risque associés à une prévalence plus élevée de COVID-19. (Étude 2) Troisièmement, elle étudie les attitudes et la sensibilisation des demandeurs d'asile à l'égard des mesures de prévention de COVID-19. (Étude 3) Le quatrième objectif consiste à évaluer et à comprendre le vécu et les préoccupations des demandeurs d'asile durant la pandémie. (Étude 4) Enfin, la thèse vise à identifier les facteurs clés de succès et les limites de la mise en œuvre d’un programme de vaccination COVID-19 pour les migrants sans-papiers. (Étude 5)
Résultats. L'étude 1 souligne que l'utilisation d'indicateurs dérivés de données administratives en combinaison avec les DSS peut améliorer la mesure de l'équité en santé dans les contextes de soins d'urgence. L'étude 2 met l'accent sur les différences de taux d'infection à COVID-19 en fonction du lieu de vie et de la littératie en santé. L'étude 3 montre que la méconnaissance des recommandations sanitaires relatives à COVID-19 est associée à des barrières linguistiques et au fait de vivre dans un foyer communautaire. De plus, les requérants d’asile déboutés sont plus susceptibles de croire aux rumeurs en lien avec la pandémie de COVID-19. L'étude 4 révèle que les demandeurs d'asile résidant dans des foyers communautaires ont une incidence plus élevée de troubles du sommeil liés à la pandémie de COVID-19 que ceux vivant dans des logements privés. De même, les personnes ayant un faible niveau d'éducation ont exprimé une plus grande crainte pour leur vie en lien avec la pandémie. Enfin, l'étude 5 démontre que des politiques de santé publique spécifiques, comme les programmes de vaccination pour les migrants sans-papiers, sont essentielles pour assurer une prestation de soins de santé équitable, en particulier lors d'une pandémie.
Conclusion. En conclusion, notre thèse souligne l'importance de considérer l'équité en santé comme une composante à part entière de toutes les politiques de santé publique. Elle préconise des interventions de santé publique adaptées aux besoins spécifiques des migrants forcés et à leurs conditions de vie lors de crises telles que la pandémie de COVID-19. Ces mesures peuvent consister à éviter les logements à forte densité de population, en facilitant le transfert des migrants des foyers communautaires vers des logements privés, à s'assurer que les mesures de quarantaine et d'isolement sont réalisables dans les divers environnements de vie, à adapter la communication des recommandations sanitaires pour qu'elle soit linguistiquement et culturellement appropriée, à mettre en œuvre des programmes de vaccination ciblés contre le COVID-19 pour les migrants sans papiers, et à aborder de manière proactive la santé mentale par le biais d'actions préventives.
Findings. Study 1 highlights the use of administrative data-derived indicators in combination with SDH can improve the measurement of health equity in emergency care settings across health care systems worldwide. Study 2 emphasizes on the differences in COVID-19 infection rate based on the place of living and the health literacy, advocating for specific public health strategies, to protect better those populations. Study 3 shows that poor knowledge on COVID- 19 health recommendations was associated with linguistic barriers and living in a community center. Moreover, forced migrants whose asylum applications have been denied were more likely to believe COVID-19 rumors. Study 4 reveals that asylum seekers residing in community centers reported a higher incidence of sleep disorders linked to the COVID-19 pandemic compared to those living in private accommodations. Likewise, individuals with lower educational backgrounds expressed a heightened fear for their lives in relation to the pandemic. Lastly, Study 5 demonstrates that specific public health policies, like vaccination programs for undocumented migrants, were vital to ensure equitable healthcare provision, particularly during a pandemic.
Conclusion. In conclusion, our thesis highlights the importance of considering health equity as an integral component of all comprehensive public health policies. It advocates for public health interventions tailored to the unique needs of forced migrants and their living conditions during crises like the COVID-19 pandemic. These measures may involve avoiding high-density facilities by facilitating the relocation of migrants from community centers to private accommodations, ensuring that quarantine and isolation measures are feasible across various living environments, adapting the communication of health recommendations to be linguistically and culturally appropriate, implementing targeted COVID-19 vaccination programs for undocumented migrants, and proactively addressing mental health through preventive actions.
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Contexte. L'équité en santé reste un défi pour les systèmes de santé du monde entier et des iniquités marquées persistent en matière d'accès et de qualité des soins, mises en évidence lors de la pandémie de COVID-19, en particulier parmi les populations migrantes forcées. Ces populations se retrouvent souvent en marge de la société, confrontées à des obstacles à l'accès aux soins, à des ressources limitées et à un manque de représentation dans les politiques de santé. De plus, la littérature scientifique a montré l'importance des déterminants sociaux et structurels (DSS) sur l'équité en santé depuis le début de la pandémie, avec des iniquités majeures en termes de mortalité, de taux d'infection et d'accès aux soins et à la vaccination entre les régions et les populations. Cependant, il existe peu ou pas de données sur l'impact de la pandémie de COVID-19 sur les populations migrantes forcées et sur le rôle des DSS sur ces iniquités. Cette thèse vise à mieux comprendre les défis en matière d'équité en santé auxquels les migrants forcés ont été confrontés pendant la pandémie de COVID-19 dans le canton de Vaud, en Suisse. Elle comprend cinq objectifs principaux. Premièrement, elle cherche à élucider le concept d'équité en santé et à évaluer son application pratique dans les soins d'urgence. (Étude 1) Deuxièmement, elle vise à identifier les facteurs de risque associés à une prévalence plus élevée de COVID-19. (Étude 2) Troisièmement, elle étudie les attitudes et la sensibilisation des demandeurs d'asile à l'égard des mesures de prévention de COVID-19. (Étude 3) Le quatrième objectif consiste à évaluer et à comprendre le vécu et les préoccupations des demandeurs d'asile durant la pandémie. (Étude 4) Enfin, la thèse vise à identifier les facteurs clés de succès et les limites de la mise en œuvre d’un programme de vaccination COVID-19 pour les migrants sans-papiers. (Étude 5)
Résultats. L'étude 1 souligne que l'utilisation d'indicateurs dérivés de données administratives en combinaison avec les DSS peut améliorer la mesure de l'équité en santé dans les contextes de soins d'urgence. L'étude 2 met l'accent sur les différences de taux d'infection à COVID-19 en fonction du lieu de vie et de la littératie en santé. L'étude 3 montre que la méconnaissance des recommandations sanitaires relatives à COVID-19 est associée à des barrières linguistiques et au fait de vivre dans un foyer communautaire. De plus, les requérants d’asile déboutés sont plus susceptibles de croire aux rumeurs en lien avec la pandémie de COVID-19. L'étude 4 révèle que les demandeurs d'asile résidant dans des foyers communautaires ont une incidence plus élevée de troubles du sommeil liés à la pandémie de COVID-19 que ceux vivant dans des logements privés. De même, les personnes ayant un faible niveau d'éducation ont exprimé une plus grande crainte pour leur vie en lien avec la pandémie. Enfin, l'étude 5 démontre que des politiques de santé publique spécifiques, comme les programmes de vaccination pour les migrants sans-papiers, sont essentielles pour assurer une prestation de soins de santé équitable, en particulier lors d'une pandémie.
Conclusion. En conclusion, notre thèse souligne l'importance de considérer l'équité en santé comme une composante à part entière de toutes les politiques de santé publique. Elle préconise des interventions de santé publique adaptées aux besoins spécifiques des migrants forcés et à leurs conditions de vie lors de crises telles que la pandémie de COVID-19. Ces mesures peuvent consister à éviter les logements à forte densité de population, en facilitant le transfert des migrants des foyers communautaires vers des logements privés, à s'assurer que les mesures de quarantaine et d'isolement sont réalisables dans les divers environnements de vie, à adapter la communication des recommandations sanitaires pour qu'elle soit linguistiquement et culturellement appropriée, à mettre en œuvre des programmes de vaccination ciblés contre le COVID-19 pour les migrants sans papiers, et à aborder de manière proactive la santé mentale par le biais d'actions préventives.
Création de la notice
16/05/2024 10:44
Dernière modification de la notice
03/07/2024 9:49