Quel est l'apport de la chromatographie en phase supercritique pour l'analyse antidopage ?

Détails

ID Serval
serval:BIB_5421145A37A3
Type
Actes de conférence (partie): contribution originale à la littérature scientifique, publiée à l'occasion de conférences scientifiques, dans un ouvrage de compte-rendu (proceedings), ou dans l'édition spéciale d'un journal reconnu (conference proceedings).
Sous-type
Abstract (résumé de présentation): article court qui reprend les éléments essentiels présentés à l'occasion d'une conférence scientifique dans un poster ou lors d'une intervention orale.
Collection
Publications
Institution
Titre
Quel est l'apport de la chromatographie en phase supercritique pour l'analyse antidopage ?
Titre de la conférence
Toxicologie Analytique et Clinique
Auteur⸱e⸱s
Guillarme D., Novakova L., Desfontaine V., Nicoli R., Saugy M., Kuuranne T., Veuthey J.-L.
Editeur
Elsevier BV
ISSN
2352-0078
Statut éditorial
Publié
Date de publication
06/2018
Volume
30
Numéro
2
Pages
S35-S36
Langue
français
Résumé
Objectif
Évaluer l’utilisation de la chromatographie en phase supercritique (SFC) couplée à la spectrométrie de masse en mode tandem (MS/MS) pour l’analyse antidopage.
Méthodes
Un large panel de molécules issues de la liste des substances interdites publiée par l’Agence mondiale antidopage (AMA) a été utilisé pour ce travail. Les 200 molécules choisies appartiennent aux classes des diurétiques, bêtabloquants, stimulants, narcotiques, stéroïdes exogènes, cannabinoïdes synthétiques, glucocorticoïdes… Ces substances couvrent une très large gamme de propriétés physico-chimiques (masse moléculaire, polarité, propriétés acido-basiques…). Deux méthodes de criblage, incluant une préparation d’échantillon adaptée, une technique chromatographique de type SFC et une méthode de détection MS/MS, ont été développées pour la détermination de ces agents dopants dans l’urine. Les résultats obtenus ont été systématiquement comparés à ceux obtenus en LC-MS/MS en utilisant la même préparation d’échantillon et le même type de spectromètre de masse, ainsi qu’en GC-MS/MS.
Résultats
Il apparaît que la SFC-MS/MS offre de nombreux avantages pour l’analyse antidopage par rapport à la LC-MS/MS, à savoir :
– très bonne complémentarité à la LC, car la rétention est fondée sur un mode d’interaction différent avec la colonne (basé sur les liaisons hydrogène et non sur l’hydrophobicité des molécules) [1] ;
– meilleure rétention des composés polaires (grâce à l’utilisation d’une colonne polaire en SFC) ;
– amélioration de la sensibilité MS pour une majorité des substances testées sur des instruments MS/MS d’ancienne génération (pour 39 % des composés, la sensibilité est plus de 10 fois supérieure à celle obtenue en LC-MS/MS), mais gain de sensibilité plus modéré sur des systèmes MS de dernière génération [2] ;
– diminution des effets matrices, dû à un mode de rétention orthogonale en SFC par rapport à celui utilisé lors de la préparation d’échantillons ;
– vitesse d’analyse équivalente, voire meilleure en SFC-MS/MS, grâce à l’utilisation de colonnes courtes remplies de particules sub-2 μm [3].
Conclusion
La SFC-MS/MS apparaît comme une technique prometteuse pour l’analyse d’un grand nombre de substances illicites présentes dans des matrices biologiques. Cette approche chromatographique devrait se développer à l’avenir au sein des laboratoires d’analyse antidopage.
Création de la notice
20/06/2018 8:10
Dernière modification de la notice
20/08/2019 15:09
Données d'usage