Si chez l'adulte, l'éviction de l'allergène alimentaire reste la mesure-clé de la prévention, chez le nouveau-né, voire le foetus, de multiples études ont tenté de définir l'intérêt d'un régime restrictif durant la grossesse, durant l'allaitement et la petite enfance. La synthèse des études les plus récentes montre que l'effet préventif sur la prévalence de l'allergie alimentaire n'est que de courte durée et ne s'étend pas au-delà de 2 ans. A 7 ans, quels que soient les régimes, on n'observe plus de différences entre les groupes tant du point de la fréquente des allergies alimentaires que de la dermatite atopique, de l'incidence de rhinite et d'asthme atopique. Si les mesures préventives ont au moins l'avantage de retarder l'apparition de l'allergie, elles ne sauraient être recommandées sans nuance, et ne peuvent réellement et de façon stricte être appliquées qu'auprès de parents motivés et compliants ainsi que chez les nouveau-nés à haut risque.