Contexte : L’insuffisance rénale terminale chez les enfants nécessite un traitement de remplacement comme la dialyse ou la transplantation. Cette dernière, reconnue comme la meilleure prise en charge, améliore la qualité et l’espérance de vie. Cependant de nombreux pays peinent à répondre à la demande croissante de dons d’organes, ce qui a conduit à la mise en place de nouvelles stratégies nationales notamment l’inclusion de greffes pédiatriques provenant de donneurs après arrêt cardiaque (DACar). Dans ce contexte, nous avons recherché dans quelle mesure l’expérience des deux transplantations rénales pédiatriques d'un don après arrêt cardiaque de Lausanne se différencie des autres expériences internationales.
Méthode : Ce travail consiste en une analyse de cas à partir des dossiers de deux enfants ayant reçu une transplantation rénale à Lausanne provenant d’un don après arrêt cardiaque.
Résultats : Les résultats à long terme observés sur les deux patients sont prometteurs, avec des temps d’attente courts pour la greffe après inscription sur la liste d’attente. Malgré un temps d’ischémie chaude plus long en comparaison avec les données de littérature, aucun retard de reprise de fonction du greffon n’a été observé. Une virémie au virus BK a été détectée chez les deux enfants, soulignant l’importance d’une surveillance et d’un traitement adéquats.
Conclusion : Il s’agit des 2 premières greffes pédiatriques en Suisse d’un donneur à cœur arrêté. Les résultats de notre étude de cas viennent enrichir les connaissances existantes, suggérant que les dons rénaux provenant de donneurs après arrêt cardiaque pourraient être plus fréquemment envisagés chez les enfants afin d’augmenter le nombre de transplantations rénales dans cette population.